Le suivi de la guerre entre Israël et le Hamas. [Keystone/RTS]
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Israël se dit à nouveau prêt à discuter de Rafah avec les Etats-Unis

- Des frappes ont lieu mercredi des deux côtés de la frontière libano-israélienne, faisant huit morts et des blessés. Le Hezbollah libanais a indiqué avoir tiré des roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à un bombardement imputé à l'armée israélienne qui a tué sept secouristes dans un village frontalier. Les services de secours israéliens ont fait état d'un mort.

- Les services du Premier ministre israélien "ont fait savoir qu'ils aimeraient trouver une nouvelle date pour organiser la réunion consacrée à Rafah", a dit un haut responsable américain mercredi, deux jours après avoir annulé les discussions prévues cette semaine.

- Le sud de la bande de Gaza a fait face à de nouvelles frappes dans la nuit de mardi à mercredi. Le ministère de la Santé du Hamas a fait état de 66 morts dans ces bombardements.

- Selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas, 32'490 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza depuis la contre-offensive israélienne qui a fait suite aux attaques du 7 octobre.

Suivi assuré par RTSinfo

00h45

Seize morts dans des échanges de tirs à la frontière israélo-libanaise

Le Hezbollah et son allié Amal ont annoncé mercredi soir huit morts dans leurs rangs, parmi lesquels des secouristes, dans des frappes israéliennes dans le sud du Liban portant à 16 le nombre de victimes d'une journée d'échanges de tirs transfrontaliers.

Depuis près de six mois, les violences opposent quotidiennement l'armée israélienne au Hezbollah et ses alliés qui affirment vouloir soutenir le mouvement islamiste palestinien Hamas, dans sa guerre avec Israël dans la bande de Gaza.

Le puissant Hezbollah vise des positions militaires et des localités proches de la frontière, et Israël riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais, menant notamment des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah et du Hamas.

20h00

Les largages d'aide humanitaire sur Gaza mettent parfois en péril les habitants

Courir après les parachutes: c’est devenu presque une question de survie pour la population de Gaza, menacée par la famine. Le peu d'énergie qu'ont encore les habitants sert à récupérer les paquets de nourriture largués par les avions de la communauté internationale. Ces derniers dérivent au gré des vents, sans coordination au sol pour les distribuer.

Selon le Hamas, 18 Palestiniens ont péri, dont douze noyés en mer, en tentant de récupérer de la nourriture parachutée sur l'enclave palestinienne. Il a donc appelé à cesser ces largages humanitaires et ouvrir les accès terrestres.

Les humanitaires, de leur côté, multiplient les critiques à l'égard de cette méthode. "Ce n'est pas inutile mais ça doit être coordonné au sol, sinon c'est juste pour se donner bonne conscience", relève Nago Humbert, directeur de l'Observatoire éthique et santé humanitaire, mercredi dans le 19h30.

>> Les explications dans le 19h30 :

De nombreuses voix appellent à cesser les largages d'aide humanitaire au dessus de la bande de Gaza.
De nombreuses voix appellent à cesser les largages d'aide humanitaire au dessus de la bande de Gaza. / 19h30 / 2 min. / le 27 mars 2024

00h15

Israël à nouveau prêt à discuter de Rafah avec Washington

Les services du Premier ministre israélien "ont fait savoir qu'ils aimeraient trouver une nouvelle date pour organiser la réunion consacrée à Rafah", a dit un haut responsable américain mercredi, deux jours après avoir annulé les discussions prévues cette semaine. "Nous travaillons avec eux pour trouver une date", a-t-il déclaré à l'AFP.

Israël, furieux de l'abstention des Etats-Unis lors du vote d'une résolution à l'ONU, avait décidé lundi de ne pas envoyer comme prévu une délégation à Washington, afin de discuter de son projet d'offensive contre la localité du sud de la bande de Gaza.

Washington, principal allié d'Israël, s'oppose à toute offensive terrestre de grande ampleur contre Rafah, où sont réfugiés plus d'un million de civils palestiniens.

17h15

Le groupe libanais lié au Hamas affirme mener des attaques contre Israël

Le groupe libanais Jamaa islamiya, dont sept secouristes ont été tués dans une frappe israélienne dans la nuit de mardi à mercredi, est étroitement lié au Hamas palestinien avec qui il affirme mener des attaques contre Israël depuis le sud du Liban.

"Toutes les forces qui opèrent dans le sud du Liban coordonnent leur action", assure à l'AFP le chef du bureau politique de cette petite formation, Ali Abou Yassine.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement palestinien dans la bande de Gaza il y a près de six mois, le Hezbollah libanais pro-iranien revendique, avec des groupes alliés, des attaques contre Israël depuis le sud du Liban pour soutenir le Hamas.

16h30

Les Etats-Unis et le Royaume-Uni sanctionnent l'agence de presse du Hamas

Les gouvernements américain et britannique ont annoncé mercredi, dans deux communiqués distincts, une nouvelle série de sanctions contre l'agence de presse du Hamas, Gaza Now, ainsi que ses responsables. Ils sont accusés de participer au financement du groupe islamiste palestinien.

Selon le Trésor américain, Gaza Now et son fondateur, Moustapha Ayash, ont lancé une large campagne de financement en faveur du Hamas après les attaques du 7 octobre, qui ont fait près de 1200 morts en Israël. Israël qui a depuis répliqué par un intense bombardement aérien et une campagne militaire au sol dans la bande de Gaza.

14h00

L'experte de l'ONU veut une "prise de position forte" suisse

La rapporteuse spéciale de l'ONU sur les territoires palestiniens souhaite une "prise de position forte" de la Suisse sur les violences subies par les civils dans la bande de Gaza. "Neutralité ne signifie pas un silence absolu", a-t-elle dit mercredi à la presse à Genève.

"Le niveau de violences" auquel les Palestiniens ont été confrontés "impose une prise de position forte", a-t-elle affirmé. "Je le vois ni en Suisse, ni ailleurs", a ajouté Francesca Albanese, après la publication d'un rapport qui a conclu que plusieurs "actes de génocide" ont été perpétrés depuis octobre dans ce territoire.

Controversée, la rapporteuse spéciale, mandatée par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU mais qui ne s'exprime pas au nom de l'organisation, a été ciblée à nouveau depuis son rapport de lundi, notamment par les Etats-Unis. Elle a exclu de démissionner en raison de ces critiques ou des menaces ou des pressions qu'elle reçoit depuis le début de son mandat.

13h00

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un bilan de 32'490 personnes tuées à Gaza

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé un nouveau bilan de 32'490 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre.

En 24 heures, 76 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère, qui fait état de 74'889 blessés en plus de cinq mois et demi de guerre.

12h30

Des parlementaires israélien et palestinien ont discuté à Genève

Des parlementaires israélien et palestinien se sont réunis autour de la même table à Genève. Une mission dans le cadre de l'Union interparlementaire (UIP) pourrait avoir lieu dans les prochains mois.

Depuis le massacre du 7 octobre, l'Assemblée de cette organisation a donné lieu à une rare réunion actuellement, dimanche dernier, entre un parlementaire israélien et son collègue palestinien. Ceux-ci sont membres du Comité de l'UIP sur le Proche-Orient, dont fait partie aussi la conseillère nationale Laurence Fehlmann Rielle (PS/GE).

"La discussion a été très courte" en raison d'une séance en plénière qui suivait, a-t-elle affirmé. "Ils parlent ou plutôt ils s'engueulent, mais c'est déjà se parler", fait remarquer de son côté son collègue Laurent Wehrli (PLR/VD), membre du bureau de la Commission Paix et sécurité de l'UIP et qui a siégé dans ce comité avant la Genevoise.

Pour que la Suisse conserve son siège

Il dit avoir oeuvré pour que la Suisse conserve un siège. "Depuis plusieurs années, c'est l'un des seuls formats où les deux parties se rencontrent encore. Et c'est toujours le cas", salue-t-il. Et d'ajouter que "quand on se parle directement, c'est autre chose".

Sur la table actuellement, la date d'une mission du comité dans la région. La Knesset, le Parlement israélien, affirme ne pas pouvoir l'accueillir avant juillet. Etant donné la situation dans la bande de Gaza, les Palestiniens, soutenus par d'autres, souhaiteraient que cette mission puisse avoir lieu plus tôt.

11h55

Au moins 66 morts dans de nouvelles frappes dans le sud de Gaza

Le sud de la bande de Gaza a été le théâtre dans la nuit de mardi à mercredi d'intenses bombardements israéliens malgré les pressions internationales en faveur d'un "cessez-le-feu immédiat" dans ce territoire palestinien menacé de surcroît par la famine. Un nouveau bilan du ministère de la Santé du Hamas fait état de 66 morts.

Trois maisons ont été détruites par les frappes aériennes nocturnes. L'une d'entre elles a fait onze morts, selon des responsables des services de santé et des habitants.

L'armée israélienne a annoncé continuer son opération commencée le 18 mars dans le grand complexe hospitalier al-Chifa de la ville de Gaza, dans le nord, affirmant avoir tué jusqu'à présent "des dizaines de terroristes", en avoir arrêté "des centaines" et avoir découvert des armes. Des centaines d'habitants ont fui le quartier depuis une semaine.

Tôt mercredi, le ministère de la Santé du Hamas avait fait état de 3 morts et de 12 blessés lors de frappes nocturnes de l'aviation israélienne dans le secteur de Rafah.

De nouvelles frappes ont touché le secteur de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, dans la nuit de mardi à mercredi. [Reuters - Mohammed Salem]
De nouvelles frappes ont touché le secteur de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, dans la nuit de mardi à mercredi. [Reuters - Mohammed Salem]

11h00

Israël appelle "le monde à agir" après les révélations d'agressions sexuelles d'une ex-otage du Hamas

Israël a réagi au plus haut niveau après les révélations d'agressions sexuelles subies par une ex-otage du Hamas pendant sa captivité de 55 jours, le porte-parole de l'armée appelant "le monde à agir" et faire "tout pour libérer nos otages".

Amit Soussana, avocate israélienne de 40 ans, a été enlevée à son domicile du kibboutz de Kfar Aza le 7 octobre lors de l'attaque des commmandos du Hamas dans le sud d'Israël. Dans une longue interview au New York Times qui la présente comme la première Israélienne à parler publiquement des agressions sexuelles subies en captivité, elle donne de nombreux détails sur les violences sexuelles et humiliations subies pendant sa captivité.

Cette interview faisait la Une mercredi des quotidiens israéliens, dont certains lui consacrent plusieurs pages.

10h05

Un civil tué dans le nord d'Israël par des frappes venues du Liban, selon les secours

Un civil a été tué mercredi à Kiryat Shmona, dans le nord d'Israël, par des frappes venues du Liban, selon les secours israéliens du Magen David Adom (MDA).

Selon cette source, il s'agit d'"un ouvrier de 25 ans", non-résident de la ville, qui a été retrouvé dans les décombres d'une fabrique touchée par une frappe.

"Immédiatement après les sirènes d'alerte, nous avons entendu des explosions. Nous avons (...) vu une épaisse fumée se dégager d'une des fabriques et avons alors effectué des recherches" dans la zone, ont expliqué deux secouristes de l'organisation, l'équivalent israélien de la Croix-Rouge.

09h30

Le Hezbollah bombarde Israël en représailles à la mort de sept "secouristes"

Le Hezbollah libanais a annoncé avoir lancé une salve de roquettes sur le nord d'Israël. Il s'agit de représailles à un bombardement nocturne, imputé à Israël, qui a tué sept "secouristes" dans un village frontalier.

L'Agence nationale d'information libanaise (ANI, officielle) a fait état d'un "raid de l'aviation israélienne", dans la nuit de mardi à mercredi, qui a fait sept morts parmi les secouristes, quatre blessés civils et qui a détruit le centre. [Reuters - Ayal Margolin]
L'Agence nationale d'information libanaise (ANI, officielle) a fait état d'un "raid de l'aviation israélienne", dans la nuit de mardi à mercredi, qui a fait sept morts parmi les secouristes, quatre blessés civils et qui a détruit le centre. [Reuters - Ayal Margolin]

Un groupe islamiste libanais, la Jamaa islamiya, avait fait état plus tôt de la mort de sept "secouristes", tués dans une frappe israélienne à Habariyeh, près de la frontière avec Israël, dénonçant un "crime odieux".

Un responsable du groupe, qui a requis l'anonymat, a rapporté qu'une dizaine de sauveteurs se trouvaient dans le centre au moment de la frappe.

"En représailles au massacre commis par l'ennemi sioniste dans le village de Habariyeh (..)", le Hezbollah a lancé "des dizaines de roquettes sur Kyriat Shmona", a affirmé dans un communiqué le puissant mouvement islamiste.

Raid aérien

L'Agence nationale d'information libanaise (ANI, officielle) a également fait état de ce "raid de l'aviation israélienne" qui a fait sept morts parmi les secouristes, quatre blessés civils et qui a détruit le centre.

L'armée israélienne a affirmé de son côté que ses "avions de chasse ont visé un complexe militaire" où se trouvait "un important terroriste préparant des attaques contre le territoire israélien".

Elle a affirmé que cet homme avait "été éliminé, ainsi que d'autres terroristes qui se trouvaient en sa compagnie".

09h00

Le porte-parole de l'UNICEF tire la sonnette d'alarme

James Elder, le porte-parole du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), s'est rendu dans la bande de Gaza, notamment à Jabaliya (nord), où la famine est imminente faute d'accès suffisant accordé par Israël aux convois humanitaires.

"Une maman m’a dit que son fils de 12 ans fait toujours le même rêve: il rêve qu’il mange un bout de concombre. Voilà à quoi rêvent les enfants au nord de Gaza. Hier, l’UNICEF a parlé avec des adolescents. Ils étaient tellement désespérés qu’ils ont dit qu’ils espéraient mourir pour que le cauchemar prenne fin", raconte James Elder.

L’homme est un vétéran de l’humanitaire. Il parcourt les terrains les plus difficiles de la planète à longueur d’année. La situation à Gaza, dit-il, a atteint des sommets en matière de "chapitres les plus sombres de l'histoire de l'humanité". Il en appelle à la responsabilité de tous.

>> Ecouter dans La Matinale :

Des enfants dans le nord de la bande de Gaza, le 9 novembre 2023. [Reuters - Mohammed Salem]Reuters - Mohammed Salem
Le porte-parole de l'UNICEF tire la sonnette d'alarme / La Matinale / 2 min. / le 27 mars 2024

01h10

Un groupe lié au Hamas affirme qu'une frappe a tué sept personnes au Liban

Une organisation libanaise liée au mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé mercredi la mort de sept personnes dans une frappe nocturne survenue dans le sud du Liban.

Un responsable du groupe Jamaa Islamiya a déclaré à l'AFP sous couvert d'anonymat, car non autorisé à parler à la presse, que "sept secouristes" ont été tués dans une frappe contre un centre d'urgence à Habariyeh, près de la frontière avec Israël. Plusieurs groupes au Liban dirigent des centres de santé et des opérations d'intervention d'urgence.

Des secouristes de Jamaa Islamiya ont déclaré dans un communiqué que des personnes avaient été tuées - sans préciser leur nombre - et ont qualifié la frappe de "crime odieux".

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