Le suivi de la guerre en Ukraine [Reuters]
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Pâques orthodoxe sous le signe de la propagande et des appels à la guerre

- Le président chinois Xi Jinping s'est rendu dimanche à Paris dans le cadre de sa tournée européenne. Il entend "oeuvrer avec la France et toute la communauté internationale" à "résoudre la crise" en Ukraine.

- A Moscou comme en Ukraine, les dirigeants ont utilisé la religion et l'institution de l'Eglise pour rallier la société à l'effort de guerre.

- La Russie a lancé un avis de recherche contre le président ukrainien Volodymyr Zelensky, sans rendre public son motif, selon une notice visible samedi sur le site du ministère de l'Intérieur.

- Quatre missiles ATACMS, de conception américaine, ont été abattus dans le ciel de la Crimée par les forces de Moscou, a déclaré samedi le ministère russe de la Défense.

- Un bombardement russe sur la ville ukrainienne de Kourakhove, dans la région de Donetsk (est), a fait vendredi au moins deux morts et deux blessés, a indiqué un responsable local.

- L'armée russe a revendiqué jeudi la prise d'un nouveau village dans l'est de l'Ukraine, continuant sa lente avancée dans cette zone proche de la ville d'Avdiivka, conquise par Moscou en février. 

18h55

Xi Jinping entend "oeuvrer avec la France et toute la communauté internationale" à "résoudre la crise"

"Nous espérons que la paix et la stabilité reviendront rapidement en Europe, et entendons oeuvrer avec la France et toute la communauté internationale à trouver de bonnes pistes pour résoudre la crise", écrit le numéro un de la superpuissance asiatique dans une tribune publiée par le quotidien Le Figaro.

"Nous comprenons le bouleversement qu'engendre la crise ukrainienne pour les Européens. La Chine n'est pas à l'origine de cette crise, et elle n'y est pas non plus partie ou participante", ajoute le dirigeant chinois.

Xi Jinping assure avoir "toujours joué un rôle constructif pour favoriser un règlement pacifique" dans ce conflit entre la Russie et l'Ukraine.

Il rappelle avoir appelé à plusieurs occasions "à observer les buts et principes de la Charte des Nations unies, à respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale de tous les pays, à prendre en compte les préoccupations sécuritaires légitimes des différentes parties, et insisté sur l'impératif de ne pas utiliser d'armes nucléaires ni de mener de guerre nucléaire".

La Chine, ajoute-t-il, a "fourni à l'Ukraine des aides humanitaires, et notre envoyé spécial a fait plusieurs déplacements dans les pays concernés".

17h10

Xi Jinping est arrivé en France ce dimanche dans le cadre de sa tournée européenne

Xi Jinping est arrivé dimanche à Paris, où son homologue français Emmanuel Macron entend prôner la "réciprocité" commerciale et la recherche d'une résolution de la guerre en Ukraine face à un président chinois qui continue d'afficher son soutien à la Russie.

De retour pour la première fois en Europe depuis 2019, le numéro un de la superpuissance asiatique a organisé sa tournée sous le sceau de l'équilibre diplomatique: après la visite d'Etat en France, qui lui demande depuis un an d'user de son influence pour "ramener la Russie à la raison", il se rendra en Serbie et Hongrie, deux pays restés proches de Moscou.

Lundi, Xi Jinping, qui vient célébrer les 60 ans de relations diplomatiques franco-chinoises, enchaînera les rendez-vous avec Emmanuel Macron, qui s'est concerté en amont avec le chancelier allemand Olaf Scholz.

Menacée d'être prise en tenailles entre les économies américaine et chinoise, massivement aidées par la puissance publique, l'Union européenne a multiplié ces derniers mois les enquêtes sur les subventions étatiques chinoises à plusieurs secteurs industriels, notamment aux véhicules électriques, accusées de fausser la concurrence.

14h50

Les dernières attaques ont eu lieu pendant la Pâques orthodoxe

A Moscou comme en Ukraine, les dirigeants ont utilisé la religion et l'institution de l'Eglise pour rallier la société à l'effort de guerre.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a publié un message vidéo dimanche depuis la cathédrale Sainte-Sophie de Kiev, au centre de la capitale.

Ayant troqué ses vêtements militaires habituels pour une chemise traditionnelle ukrainienne, il a qualifié Dieu "d'allié" de l'Ukraine. "Avec un tel allié, la vie vaincra définitivement la mort", a-t-il déclaré.

>> Voir les explications du 12h45 :

Les croyants orthodoxes qui fêtent Pâques ce dimanche sont largement mobilisés pour des combats patriotiques cette année
Les croyants orthodoxes qui fêtent Pâques ce dimanche sont largement mobilisés pour des combats patriotiques cette année / 12h45 / 1 min. / le 5 mai 2024

Poutine s'adresse à l'Eglise orthodoxe russe

En Russie, le président Vladimir Poutine n'a pas mentionné explicitement la guerre, que la Russie qualifie d'"opération militaire spéciale", dans son message de Pâques.

Dans un discours public adressé au patriarche Kirill, chef de l'Eglise orthodoxe russe qui soutient fermement l'invasion de l'Ukraine par Moscou, Vladimir Poutine l'a remercié pour sa "coopération fructueuse dans la période difficile actuelle, alors qu'il est si important pour nous d'unir nos efforts en vue du développement constant et du renforcement de la patrie".

14h40

Des roquettes russes font deux morts et une quinzaines de blessés

Un tir de roquette russe sur la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, a tué deux personnes, tandis qu'une attaque de drone sur la ville de Kharkiv, dans le nord-est du pays, a fait au moins six blessés, ont indiqué dimanche des responsables locaux.

Un tir de roquette a tué deux personnes à Pokrovsk, dans la région de Donetsk (est), a déclaré son gouverneur, Vadim Filachkine, dans un message sur Telegram.

La localité se trouve à environ 60 km au nord-ouest de la ville de Donetsk, la capitale de la région tenue par les Russes et dont Moscou revendique l'annexion.

A Kharkiv, un bombardement russe a fait au moins dix blessés, selon le gouverneur de cette région du nord-est, Oleg Synegoubov.

Il a affirmé sur Telegram que les forces de Moscou avaient frappé le centre de la ville avec "une bombe aérienne guidée".

L'armée de l'air ukrainienne a déclaré que la Russie avait tiré 24 drones Shahed de fabrication iranienne sur son territoire pendant la nuit, et que 23 d'entre eux avaient été abattus.

12h20

L'armée russe dit avoir pris le contrôle d'un nouveau village dans l'est de l'Ukraine

L'armée russe a affirmé dimanche avoir conquis un nouveau village dans l'est de l'Ukraine, Otcheretyné, nouveau signe de la poussée des forces de Moscou face à l'armée ukrainienne.

Le ministère russe de la Défense a déclaré dans un communiqué que ses soldats avaient "entièrement libéré" ce village de la région de Donetsk situé au nord-ouest d'Avdiïvka, ville tombée en février.

Ces derniers mois, Moscou revendique régulièrement la prise de contrôle de petites localités de la zone. Jeudi, son armée avait affirmé s'être emparée de Berdytchi, également proche d'Avdiïvka.

La reprise de l'assistance militaire américaine, après la validation fin avril d'un plan de 61 milliards de dollars d'aide à Kiev, devrait permettre à l'Ukraine de consolider ses forces et tenter de stabiliser le front, particulièrement dans l'est dans les zones de Tchassiv Iar et Avdiïvka.

DIMANCHE 05 MAI 2024

L'armée de l'air ukrainienne dit avoir abattu 23 drones russes

Les systèmes de défense aérienne de l'Ukraine ont détruit 23 drones lancés par la Russie, a déclaré dimanche l'armée de l'air ukrainienne sur Telegram.

15h35

La Russie place Zelensky sur la liste des personnes recherchées

La Russie a lancé un avis de recherche contre le président ukrainien Volodymyr Zelensky, sans rendre public son motif, selon une notice visible samedi sur le site du ministère de l'Intérieur.

Le dirigeant est recherché "en vertu d'un article du code pénal", peut-on lire dans ce court texte, qui ne dit rien d'autre sur la nature de ces accusations.

La liste des personnes recherchées par la Russie est très fournie et comprend des personnalités russes ou étrangères, notamment ukrainiennes. En février, le nom de la Première ministre estonienne Kaja Kallas y avait été ajouté en même temps que ceux d'autres responsables des pays baltes.

Le Kremlin avait invoqué, pour justifier cette décision, la vision opposée de l'Histoire qu'ont Moscou et ces Etats. Les Etats baltes, qui craignent les ambitions militaires du Kremlin, considèrent que l'URSS les a occupés, tandis que Moscou se voit comme un libérateur et juge toute autre approche comme une "falsification de l'Histoire", un crime en Russie.

SAMEDI 04 MAI 2024

Moscou dit avoir abattu quatre missiles de longue portée américains au-dessus de la Crimée

La Russie a assuré samedi avoir abattu dans la nuit quatre missiles ATACMS, armes de longue portée récemment fournies à l'Ukraine par les Etats-Unis, au-dessus de la péninsule de Crimée annexée.

"La défense aérienne a abattu quatre missiles opérationnels-tactiques au-dessus du territoire de la péninsule de Crimée", que la Russie a annexée en 2014, a ajouté le ministère russe de la Défense.

La Russie n'a pas indiqué si ces missiles ou la chute de leurs débris avaient fait des dégâts.

En avril, Washington avait annoncé avoir envoyé ces missiles à l'Ukraine, qui les réclamait de longue date afin de pouvoir frapper plus loin derrière la ligne de front.

L'Ukraine avait utilisé pour la première fois en octobre contre la Russie des missiles américains ATACMS, mais ceux envoyés récemment disposent d'une plus longue portée, pouvant aller jusqu'à 300 km de distance.

L'Ukraine cherchait à en obtenir afin de frapper les voies d'approvisionnements russes, entrepôts ou QG militaires plus distants de la ligne de front.

21h25

Giorgia Meloni participera à la conférence du Bürgenstock

La présidente de la Confédération Viola Amherd a remis à Giorgia Meloni une invitation à la conférence de paix sur l'Ukraine au Bürgenstock (NW). La cheffe du gouvernement italien, dont le pays préside le G7, lui a assuré qu'elle participerait, a-t-elle dit.

La dirigeante italienne lui a également affirmé qu'elle considérait qu'il s'agissait d'une initiative "très importante de la part de la Suisse", a déclaré la Valaisanne à la RTS. Selon une note citée par les agences de presse transalpines, Giorgia Meloni a également promis "l'engagement de l'Italie pour l'organisation" de cette conférence.

>> Pour en savoir plus, lire : La Première ministre italienne Giorgia Meloni participera à la réunion sur l'Ukraine en Suisse

17h35

Washington "condamne" les cyberattaques en Europe et accuse la Russie

La diplomatie américaine a condamné la récente campagne de cyberattaques en Europe et en a attribué l'origine à la Russie, ainsi que l'ont déjà fait les gouvernements allemand et tchèque.

"Les Etats-Unis condamnent fermement les cyberactivités malveillantes" menée par les services de renseignement militaires de la Russie (GRU) "contre l'Allemagne, la République Tchèque, la Lituanie, la Pologne, la Slovaquie et la Suède", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller.

17h25

Pour la veuve d'Alexeï Navalny, Vladimir Poutine doit être poursuivi pour ses crimes

Julia Navalnaïa, veuve de l'opposant russe Alexeï Navalny décédé en prison, s'est exprimée dans le cadre du 53e symposium de l'Université de St-Gall. Vladimir Poutine doit être poursuivi pour ses crimes, a-t-elle déclaré.

Vladimir Poutine est un "dictateur" qui met ses opposants en prison ou les tue, a-t-elle affirmé lors de son discours. Après avoir empêché Alexeï Navalny de se présenter aux élections de 2017, le président russe a "ordonné d'emprisonner (son) mari, puis de le tuer".

Pour Vladimir Poutine, le plus horrible crime commis par Alexeï Navalny a été d'inciter les jeunes à s'engager en politique, a souligné Julia Navalnaïa. Un changement de génération est nécessaire au niveau politique en Russie pour sauver la démocratie, estime-t-elle.

Les pays occidentaux démocratiques, qui sont des Etats de droit, ont du mal à comprendre Vladimir Poutine. Le président russe agit comme "un boss mafieux", il est "corrompu". C'est perdre son temps que de le considérer comme un politicien si on veut l'affaiblir ou le faire tomber, selon Julia Navalnaïa. "Poutine doit être poursuivi pour ses crimes".

17h05

Dans les coulisses de l'adoption de l'aide américaine

Après des mois de blocages et de débats houleux, l'aide militaire et économique colossale des États-Unis à l'Ukraine a finalement été adoptée. Au cœur de cette saga politique, des manoeuvres en coulisses et des divisions partisanes ont marqué chaque étape de ce processus. On a frisé le chaos total au Capitole.

Ces événements sont décryptés dans le nouvel épisode du podcast Democracy ! Démocratie ! de Jordan Davis.

Democracy! Démocratie! (Logo Play)
L’Ukraine déchire le Capitole / Democracy ! Démocratie ! / 17 min. / le 3 mai 2024

15h45

Moscou dément les accusations de cyberattaques russes en Allemagne

La Russie a jugé "infondées" les accusations du gouvernement allemand affirmant qu'un groupe de hackeurs russes contrôlé par Moscou avait mené une récente campagne de cyberattaques en Allemagne.

Le chargé d'affaires de l'ambassade de Russie à Berlin "a rejeté les accusations d'implication de structures étatiques russes dans l'affaire en question et les activités du groupe APT 28 d'une manière générale, comme étant sans preuves et infondées", a indiqué sur Telegram la mission diplomatique russe en Allemagne.

14h25

Berlin accuse Moscou de cyberattaques et convoque le chargé d'affaires russe

Le gouvernement allemand a indiqué avoir convoqué le chargé d'affaires de l'ambassade de Russie après que Berlin a accusé les services de renseignement russes d'être à l'origine de cyberattaques, notamment contre des membres du Parti social-démocrate allemand (SPD).

"C'est un signal diplomatique clair que de convoquer le chargé d'affaires en poste pour faire comprendre au gouvernement russe que nous n'acceptons pas ces actions", a déclaré à la presse un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Plus tôt dans la journée, depuis Sydney, la cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock, avait accusé un groupe de hackeurs russes d'avoir mené une cyberattaque "intolérable" contre le SPD, la parti du chancelier Olaf Scholf, l'an dernier.

Groupe APT28 mis en cause

"Aujourd'hui, nous pouvons dire sans ambiguïté que nous pouvons attribuer cette cyberattaque à un groupe appelé APT28, qui est dirigé par les services de renseignement de la Russie", avait-t-elle ajouté.

"En d'autres termes, c'était une cyberattaque soutenue par la Russie contre l'Allemagne et c'est absolument intolérable et inacceptable", selon Annalena Barbock.

14h10

Prague dit avoir été visé par plusieurs cyberattaques russes

Le ministère tchèque des Affaires étrangères a déclaré vendredi que Prague avait été à plusieurs reprises la cible de cyberattaques orchestrées par un groupe lié aux services de renseignement militaire russes GRU.

"Certaines institutions tchèques ont été la cible de cyberattaques exploitant une vulnérabilité inconnue jusqu'alors dans Microsoft Outlook à partir de 2023", a déclaré le ministère dans un communiqué.

Se référant au "mode opératoire et aux objectifs de ces attaques", le ministère tchèque pointe le groupe russe APT28, aussi connu sous le surnom de "Fancy Bear".

"Orchestré par la Fédération de Russie"

Selon le ministre de l'Intérieur tchèque Vit Rakusan, les infrastructures du pays ont enregistré "plusieurs dizaines" d'attaques de ce genre.

"Ces attaques ont été orchestrées par la Fédération de Russie et son service de renseignement GRU", a-t-il dit lors d'une conférence de presse avec son homologue allemande Nancy Faeser.

"La République tchèque est une cible" et est "perçue par la fédération de Russie comme un pays ennemi", a-t-il ajouté.

12h40

Les services de sécurité russes disent avoir abattu un agent ukrainien présumé

Les services de sécurité russes (FSB) ont affirmé vendredi avoir tué un homme accusé d'avoir été recruté par Kiev pour commettre des attentats en Russie, selon un communiqué cité par les médias russes.

Le FSB a indiqué avoir "neutralisé" le suspect qui "prévoyait une série d'attentats en Russie, notamment contre des structures du ministère de la Défense dans la région de Moscou" et contre un "bataillon de combattants volontaires" à Saint-Pétersbourg.

L'agence de presse Ria Novosti a publié des images du FSB montrant des hommes ouvrant le feu sur un abri où se serait réfugié le suspect, dans un champ dans la région de Léningrad (nord-ouest), puis une photo présentée comme étant celle de son cadavre.

Selon le FSB, il s'agissait d'un citoyen russe, né en 1976 et recruté par le renseignement militaire ukrainien (GUR).

11h55

Pierre Alain Schnegg veut abolir le statut de protection S pour les réfugiés ukrainiens

Le directeur de l'asile bernois Pierre Alain Schnegg demande la suppression ou la limitation du statut de protection S. Celui-ci ne profiterait plus en premier lieu aux Ukrainiens, mais serait utilisé abusivement par les Roms.

"La majorité des demandes de statut S sont désormais déposées par des Roms, c'est ce que j'entends également de la part de collègues d'autres cantons", a déclaré le conseiller d'Etat UDC bernois dans une interview publiée vendredi par Tamedia. Il ne peut toutefois pas donner de chiffres concrets. Tous les demandeurs présentent des papiers ukrainiens, "mais nous doutons de cette identité dans de nombreux cas". Beaucoup ne parlent ni ukrainien ni russe.

Selon le conseiller d'Etat bernois, le statut de protection S devrait être remplacé par l'un des titres de séjour réguliers, "à condition toutefois que les personnes concernées soient suffisamment intégrées pour mener une vie indépendante. Celles qui sont déjà ici et qui remplissent ces critères devraient obtenir un statut de séjour. Et celles qui viennent d'arriver devraient à l'avenir déposer une demande adéquate", a déclaré le directeur de la santé, des affaires sociales et de l'intégration du canton du deuxième plus grand canton suisse. "Une alternative à la suppression complète du statut S serait de ne l'accorder qu'aux Ukrainiens de certaines régions du pays qui sont fortement touchées par la guerre".

11h45

Kiev pourrait finir par entamer des discussions avec Moscou, selon un cadre du renseignement ukrainien

L'Ukraine devra, à un moment donné, entamer des discussions avec la Russie afin de mettre fin à la guerre qui les oppose, a déclaré un responsable des services de renseignement ukrainiens dans une interview publiée jeudi.

Le président ukrainien Volodimir Zelensky a rejeté à plusieurs reprises toute discussion avec le Kremlin, signant notamment un décret en 2022 déclarant officiellement toute négociation "impossible".

"Que par des traités"

Le général Vadym Skibitsky, numéro deux du directoire du renseignement militaire ukrainien (HUR), a dit à la revue The Economist que des discussions seraient nécessaires à un moment donné, comme c'est le cas dans toute guerre.

"Le général Skibitsky dit qu'il ne voit pas comment l'Ukraine pourrait remporter la guerre sur le seul champ de bataille. Même si elle était capable de repousser les forces russes à ses frontières - une perspective de plus en plus lointaine-, cela ne mettrait pas fin à la guerre", écrit la revue.

"De telles guerres ne peuvent se conclure que par des traités, dit-il. A l'heure actuelle, les deux parties s'efforcent d'obtenir la 'position la plus favorable' avant d'éventuels pourparlers. Mais il suppose que des négociations sérieuses ne pourront débuter qu'au second semestre 2025 au plus tôt", indique The Economist.

11h40

Quelque 150'000 soldats russes tués en Ukraine, estime un ministre français

Quelque 150'000 soldats russes ont été tués depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par Moscou en février 2022, selon des estimations françaises communiquées par le ministre des Affaires étrangères dans un entretien publié vendredi dans l'édition européenne du journal russe indépendant Novaya Gazeta.

"L'échec militaire de la Russie est déjà là. Nous estimons à 500'000 les pertes militaires russes dont 150'000 morts", a déclaré Stéphane Séjourné. "Tout cela pourquoi? Cela tient en deux mots: pour rien", a-t-il ajouté.

Légèrement inférieur à l'estimation de Kiev

L'estimation du nombre de morts russes est légèrement inférieure à celle dévoilée par le président ukrainien Volodymyr Zelensky en février dernier, quand il avait fait état de 180'000 soldats russes ayant péri en deux ans de guerre.

La Grande-Bretagne estimait de son côté fin avril qu'environ 450'000 Russes ont été tués ou blessés en Ukraine.

Moscou ne divulgue aucune information sur le nombre de morts et blessés parmi ses troupes.

09h00

Deux morts dans un bombardement russe dans l'est de l'Ukraine

Un bombardement russe sur la ville ukrainienne de Kourakhove, dans la région de Donetsk (est), a fait vendredi au moins deux morts et deux blessés, a indiqué un responsable local.

La Russie a multiplié les bombardements ces dernières semaines en zones urbaines notamment pour détruire des infrastructures essentielles et endommager le réseau électrique et ferroviaire, tuant de nombreux civils.

"La partie centrale de la ville a été touchée, plusieurs immeubles sont endommagés. Deux personnes ont été blessées, deux autres ont été tuées", a écrit sur Facebook le chef de l'administration militaire de Kourakhove.

Il a précisé que le bombardement avait eu lieu "tôt dans la matinée" de vendredi.

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