Le suivi de la guerre en Ukraine [Reuters]
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L'UE débloque 5 milliards d'euros pour l'achat d'armes pour l'Ukraine

- Les 27 pays membres de l'UE ont trouvé mercredi un accord pour ajouter cinq milliards d'euros à un fonds visant à financer l'achat d'armes pour l'Ukraine, a annoncé la présidence belge du Conseil européen.

- Le commandant en chef ukrainien Oleksandre Syrsky a reconnu mercredi une situation "difficile" sur le front Est où les troupes russes restent à l'offensive, contrairement à d'autres zones où leur activité a "fortement diminué".

- Une raffinerie de pétrole a été visée par un drone mercredi à Riazan, à environ 200 km au sud-est de Moscou, une attaque qui a fait des blessés et provoqué un incendie, a indiqué le gouverneur régional.

- Des dizaines de drones ont également visé mercredi d'autres régions russes, notamment celles de Belgorod, Briansk, Koursk et Voronej, toutes quatre frontalières de l'Ukraine, sans faire de blessés,

- Mardi, la Russie a affirmé avoir "repoussé" des incursions armées sur son territoire de combattants russes pro-Ukraine qui avaient assuré avoir capturé un village frontalier dans la région de Koursk. Ces incursions ont fait un mort et dix blessés, selon le gouverneur de Belgorod.

- Des drones ukrainiens ont frappé dans la nuit de lundi à mardi jusqu'à la région de Léningrad (nord-ouest), située très loin de l'Ukraine. Il s'agit d'une des plus importantes attaques de drones contre le territoire russe depuis le début de la guerre. Moscou signale aussi des incendies sur des sites énergétiques dans deux autres régions.

Suivi assuré par RTSinfo

JEUDI 14 MARS

La Russie dit avoir détruit 14 drones ukrainiens

Le ministère russe de la Défense a indiqué jeudi avoir détruit dans la nuit 14 drones ukrainiens dans les régions de Belgorod et de Koursk, frontalières de l'Ukraine.

Les attaques de drones visant le territoire russe se multiplient ces derniers jours, à l'approche du scrutin présidentiel, prévu du 15 au 17 mars en Russie et qui doit voir le président Vladimir Poutine triompher pour un nouveau mandat de six ans.

"Au cours de la nuit dernière, des tentatives du régime de Kiev de mener des attaques terroristes avec des drones aériens contre des sites sur le territoire russe ont été empêchées", a déclaré le ministère de la Défense dans un communiqué.

21h55

Ces Russes qui reviennent au pays

En Russie, alors que Vladimir Poutine promet une guerre partie pour durer, l'espoir d'un retour à la vie normale s'éloigne toujours plus pour des millions de Russes.

La mobilisation partielle, qui a toujours cours aujourd'hui, en pousse certains à faire le choix de l'exil après des mois de préparation. D'autres, déjà à l'étranger depuis 2022, se lassent du manque de perspectives et des difficultés de l'exil, et prennent le risque de rentrer en Russie. 

>> Le reportage du 19h30 à Moscou :

Face aux difficultés de l'exil, des Russes prennent le risque de rentrer au pays
Face aux difficultés de l'exil, des Russes prennent le risque de rentrer au pays / 19h30 / 2 min. / le 13 mars 2024

21h30

"Aucun signe" que la Russie se prépare à utiliser une arme nucléaire

"Nous n'avons vu aucune raison d'ajuster notre propre posture nucléaire, ni aucun signe que la Russie se préparait à utiliser une arme nucléaire en Ukraine", a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre.

Elle était interrogée par des journalistes sur les propos du président russe qui a affirmé être prêt à déployer des armes nucléaires si la souveraineté de la Russie était menacée.

Selon la porte-parole américaine, Vladimir Poutine ne semble avoir fait que "réitérer la doctrine nucléaire" de son pays lors d'un entretien à la télévision russe.

"Néanmoins, la rhétorique de la Russie sur le sujet nucléaire a été imprudente et irresponsable" depuis le début de la guerre en Ukraine, a-t-elle ajouté à bord d'Air Force One pour un déplacement de campagne de Joe Biden dans le nord des Etats-Unis.

18h40

L'UE débloque 5 milliards d'euros pour l'achat d'armes pour l'Ukraine

Les 27 pays membres de l'UE ont trouvé mercredi un accord pour ajouter cinq milliards d'euros à un fonds visant à financer l'achat d'armes pour l'Ukraine, a annoncé la présidence belge du Conseil européen.

"Accord !", a twitté la présidence belge du Conseil de l'UE. "Les ambassadeurs de l'UE se sont mis d'accord sur le principe d'une réforme de la Facilité européenne pour la paix (FEP) pour soutenir l'Ukraine avec un budget de 5 milliards d'euros pour 2024", a-t-elle ajouté.

"L'UE reste déterminée à apporter un soutien durable à l'Ukraine et à s'assurer que le pays reçoive le matériel militaire dont il a besoin pour se défendre"', a-t-elle encore commenté.

Après un peu plus de deux ans de guerre, l'armée ukrainienne est en manque d'effectifs et réclame des munitions et des systèmes de défense aérienne pour contenir une armée russe à l'offensive.

L'UE a déjà dépensé plus de six milliards d'euros dans le cadre de sa Facilité européenne pour la paix, destinée essentiellement à rembourser les livraisons d'armes effectuées par certains Etats membres à l'Ukraine.

L'UE s'accorde pour une enveloppe de 5 milliards d'euros pour l'achat d'armes pour l'Ukraine. [KEYSTONE - STEPHANIE LECOCQ]
L'UE s'accorde pour une enveloppe de 5 milliards d'euros pour l'achat d'armes pour l'Ukraine. [KEYSTONE - STEPHANIE LECOCQ]

16h00

La situation est "difficile" dans l'Est, reconnaît le commandant en chef ukrainien

"La situation opérationnelle sur le front de l'Est reste difficile", a déclaré le commandant en chef ukrainien Oleksandre Syrsky sur la messagerie Telegram, disant s'être rendu sur le "théâtre d'opérations" dans la zone où il y a "une menace d'avancées russes en profondeur", sans plus de précisions.

"L'ennemi continue de mener des actions offensives, concentrant ses principaux efforts dans les zones de Terny, Ivanivské, Berdytchi, Tonenké, Verbové et Robotyné", a ajouté le général Syrsky, publiant des photos le montrant avec des soldats sur le terrain.

Oleksandre Syrsky, commandant en chef ukrainien. [AFP - HANDOUT]
Oleksandre Syrsky, commandant en chef ukrainien. [AFP - HANDOUT]

Moins d'attaques russes ailleurs

"Dans le même temps, probablement en raison du niveau élevé de pertes, l'activité de l'ennemi dans d'autres zones du front a considérablement diminué", a-t-il ajouté.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait déjà assuré lundi, dans une interview à des médias français, que l'avancée de la Russie avait été "stoppée" dans l'Est et que la situation était actuellement "bien meilleure" sur le front qu'il y a trois mois.

12h45

Les combattants appellent les civils à quitter des villes frontalières russes

Des volontaires russes combattant pour l'Ukraine ont annoncé mercredi des frappes sur deux grandes villes russes situées près de la frontière ukrainienne et exhorté les civils à quitter ces localités.

"Nous sommes contraints de frapper les positions militaires stationnées dans les villes de Belgorod et de Koursk", ont déclaré sur Telegram trois unités combattantes pro-Kiev nommées Légion Liberté de la Russie, Corps des volontaires russes et Bataillon sibérien.

"Pour éviter les pertes civiles, nous appelons tout le monde à quitter ces villes immédiatement", ont-elles poursuivi.

Plusieurs incursions

Cette déclaration survient au lendemain d'incursions dans les régions frontalières de Belgorod et Koursk, revendiquées par ces unités et que le ministère russe de la Défense a dit avoir "repoussées".

Toutefois, un membre de la défense territoriale a été tué et dix civils blessés dans l'incursion dans la région de Belgorod, avait indiqué son gouverneur russe.

Dans la région de Koursk, la "Légion Liberté de la Russie", à l'origine de précédentes incursions armées, avait revendiqué mardi la capture du village frontalier de Tiotkino.

Ces combattants, qui se disent russes, avaient annoncé avoir "détruit" un blindé russe et que les forces de Moscou avaient "quitté rapidement" le village en laissant derrière elles des armes lourdes.

12h00

Des agriculteurs polonais vont laisser passer des camions en Ukraine

Les agriculteurs polonais qui bloquent le poste de contrôle de Dorohusk, à la frontière avec l'Ukraine, ont annoncé qu'ils allaient autoriser les camions à entrer en Ukraine, mais qu'ils continueraient d'empêcher les marchandises d'entrer en Pologne.

Les agriculteurs polonais bloquent les postes de contrôle à la frontière depuis plus d'un mois pour protester contre l'afflux de produits ukrainiens, qui, selon eux, font baisser les prix en Pologne et pèsent sur leurs bénéfices. Le blocage a provoqué de longs embouteillages des deux côtés de la frontière.

Selon les douanes polonaises, le temps d'attente au poste de contrôle de Dorohusk était d'environ 120 heures mercredi et avait atteint 400 heures en début de semaine.

Les organisateurs des blocages ont précisé qu'ils allaient débloquer le poste de contrôle et "ouvrir la frontière temporairement".

11h00

Vladimir Poutine évoque la "rancune" d'Emmanuel Macron

Le président russe Vladimir Poutine a souligné dans un entretien télévisé diffusé le "ressentiment" de son homologue Emmanuel Macron en raison de l'influence grandissante de la Russie en Afrique, notamment du fait du groupe paramilitaire Wagner.

"Oui, je pense qu'il y a de la rancune", a dit Vladimir Poutine, assurant avoir eu par le passé avec le président français des échanges "très francs sur ce sujet".

Selon lui, Paris a dû faire face à la concurrence du groupe Wagner, groupe paramilitaire qui à partir du milieu des années 2010 a déployé ses combattants dans plusieurs pays africains pour le compte de leurs gouvernements, en supplantant la puissance régionale traditionnelle française.

"Nous ne nous sommes pas imposés à l'Afrique"

Mais pour Vladimir Poutine, il s'agit de dossiers purement économiques, lorsqu'un Etat décide de recruter des paramilitaires étrangers.

"Nous ne nous sommes pas imposés à l'Afrique. Nous n'avons pas évincé la France, le problème est autre. C'est ce fameux groupe Wagner. Il a d'abord réalisé un certain nombre de projets économiques en Syrie, puis s'est déplacé vers d'autres pays d'Afrique. Le ministère de la défense l'a soutenu, mais uniquement parce qu'il s'agissait d'un groupe russe, rien de plus", a déclaré Vladimir Poutine.

Le président russe a jugé que des "dirigeants africains de certains pays ont passé des accords avec des opérateurs économiques russes" car ils n'ont plus "voulu travailler dans certains domaines avec les Français".

10h00

La Russie vante ses armes nucléaires plus "avancées"

Le président russe Vladimir Poutine a vanté l'armement nucléaire de son pays, le jugeant "plus avancé" que celui des Etats-Unis et assurant que son arsenal était toujours "prêt" à une guerre nucléaire.

L'Occident a régulièrement accusé le président russe d'user de menaces voilées à ce sujet, notamment quant à l'utilisation de ces armes en Ukraine.

"Des triades (les vecteurs de lancement d'armes atomiques, ndlr), seuls les Américains et nous en avons vraiment. Et là, nous sommes beaucoup plus avancés. Toute la composante nucléaire est plus moderne chez nous", a-t-il dit dans un long entretien à la télévision russe, à l'approche du début, vendredi, de l'élection présidentielle qui en l'absence de toute opposition doit voir sa réélection triomphale.

Vladimir Poutine a ajouté que son pays était "prêt" à un conflit nucléaire, mais qu'il n'avait jamais songé à utiliser de telles armes en Ukraine.

"Pourquoi devrions-nous utiliser des moyens de destruction massive? Il n'y a jamais eu une telle nécessité", a-t-il assuré, soulignant que la doctrine militaire russe prévoit l'usage de l'arme ultime si l'existence de la Russie est menacée ou en cas "d'atteinte à notre souveraineté et à notre indépendance".

07h45

Vladimir Poutine accuse l'Ukraine d'attaquer les régions russes pour saper la présidentielle

Le président russe Vladimir Poutine a accusé mercredi l'Ukraine d'attaquer les régions russes pour tenter de saper l'élection présidentielle prévue du 15 au 17 mars en Russie.

Plusieurs régions russes, notamment celles de Belgorod et de Koursk frontalières de l'Ukraine, sont visées par de multiples attaques de drones ukrainiens pour le deuxième jour consécutif, avec des sites énergétiques en ligne de mire.

Des volontaires russes combattant pour l'Ukraine ont également affirmé mardi s'être infiltrés en Russie et avoir pris le contrôle d'un village frontalier dans la région de Koursk, une incursion que l'armée russe a assuré avoir repoussée.

Ces attaques s'expliquent de manière "très simple. Tout cela se passe sur fond d'échecs (ukrainiens, ndlr) sur la ligne de front", a affirmé Vladimir Poutine dans une interview à la chaîne Rossia 1 et l'agence de presse Ria Novosti, dont des extraits ont été diffusés mercredi matin.

Un scrutin sans surprise attendu

"Néanmoins, l'objectif principal, je n'en ai aucun doute, s'ils n'arrivent pas à saper les élections présidentielles en Russie, c'est au moins de tenter d'empêcher de manière quelconque les citoyens d'exprimer leur volonté", a assuré le président russe.

Vladimir Poutine, au pouvoir depuis plus de deux décennies et candidat à sa réélection, est largement le favori du scrutin qu'il doit remporter sans surprise, en l'absence de toute opposition.

07h00

Contrat d'armement des Etats-Unis avec la Pologne

Malgré un blocage au Congrès, l'administration du président américain Joe Biden a affiché mardi son soutien à l'Ukraine en annonçant une nouvelle aide militaire à Kiev et en recevant les dirigeants polonais, alertant de la menace russe sur l'Europe de l'Est.

"Nous devons agir avant qu'il ne soit littéralement trop tard. Car comme la Pologne peut s'en souvenir, la Russie ne s'arrêtera pas à l'Ukraine", a déclaré le président américain en recevant à la Maison Blanche son homologue Andrzej Duda et le Premier ministre Donald Tusk.

"Nous ne devons pas laisser l'impérialisme russe perturber la stabilité et l'existence paisible de l'Europe", a déclaré après la rencontre le président Andrzej Duda.

Washington a, dans le même temps, approuvé un contrat d'armement avec son allié de l'Otan. L'exécutif américain a notifié le Congrès d'un contrat prévoyant la vente à Varsovie de missiles air-sol à longue portée et de missiles air-air à moyenne portée, pour un total de 3,5 milliards de dollars.

Et plus tôt dans la journée, Washington a annoncé une nouvelle aide militaire de 300 millions de dollars à l'Ukraine, un montant cependant bien éloigné de la grande enveloppe réclamée par le président Biden depuis des mois.

MERCREDI 13 MARS

Une raffinerie de pétrole russe attaquée par un drone

Une raffinerie de pétrole a été visée par un drone mercredi à Riazan, à environ 200 km au sud-est de Moscou, une attaque qui a fait des blessés et provoqué un incendie, a indiqué le gouverneur régional.

Des dizaines de drones ont également visé mercredi d'autres régions russes, notamment celles de Belgorod, Briansk, Koursk et Voronej, toutes quatre frontalières de l'Ukraine, sans faire de blessés, selon les autorités régionales respectives.

"La raffinerie de pétrole de Riazan a été attaquée par un drone (...). Selon de premières informations, il y a des blessés", a écrit le gouverneur de la région de Riazan, Pavel Malkov, sur Telegram.

Selon lui, à la suite de l'attaque, "un incendie s'est déclaré" dans cette raffinerie, l'un des plus grands producteurs du carburant pour le centre de Russie et contrôlée par le géant pétrolier Rosneft. "Tous les services de secours opèrent sur les lieux", a ajouté Pavel Malkov, précisant s'y être rendu lui-même.

Plusieurs attaques de drones

Un autre drone a été abattu mercredi à l'approche d'une raffinerie de pétrole dans la région de Léningrad, près de Saint-Pétersbourg (nord-ouest), a indiqué sur Telegram le gouverneur régional, Alexandre Drozdenko, en soulignant que l'attaque "n'a pas fait de victimes, ni de dégâts".

Des sites énergétiques russes sont attaqués par des drones pour la deuxième journée consécutive. Mardi, une raffinerie de pétrole visée par un drone ukrainien a pris feu dans la zone industrielle de Kstovo, dans la région de Nijni Novgorod, à 800 km de la frontière avec l'Ukraine.

Un autre incendie s'est déclaré mardi dans un complexe de carburant dans la région d'Orel, à environ 160 km de la frontière ukrainienne, également après une attaque de drone.

Mercredi, plus d'une trentaine de drones ont par ailleurs été abattus dans la région de Voronej, l'attaque ayant causé de petits dégâts sur des infrastructures locales, a écrit sur Telegram le gouverneur régional, Alexandre Goussev. Dans la région de Briansk, huit drones ukrainiens ont été abattus mercredi, selon le gouverneur régional, Alexandre Bogomaz.

21h40

Bastion de l'opposition russe, la Lettonie va suivre de près l'élection présidentielle

La capitale lettone est devenue depuis deux ans une destination privilégie de l’opposition russe. Intellectuels, artistes et journalistes s'y sont installés afin de poursuivre leur activité en toute liberté. Ils voteront dimanche contre Vladimir Poutine.

"Peut-être qu’on peut encore agir, juste pour le déranger… un petit peu", affirme Chulpan Khamatova. Star adulée en Russie, longtemps présentée comme pro-Poutine, l'actrice a même participé à un spot de campagne pour le président en 2012. Elle condamne désormais la guerre et votera pour quelqu'un d'autre. "Mais pour qui, je n’en sais rien", admet-elle.

L'ancienne vice-ministre de la Culture de Vladimir Poutine Yevguenia Chermeneva, elle, vit en Lettonie depuis l’annexion de la Crimée. "Après 2015, le chemin sur lequel s’engageait la Russie est devenu très clair et pour moi, il était impossible de continuer à travailler au service de l’Etat qui encourageait petit à petit la propagande", déclare-t-elle. Pour elle, le vote pour l’élection présidentielle russe n’a aucun sens. "Ce n’est pas un vrai scrutin mais un simulacre de vote", dénonce-t-elle.

>> Voir le reportage du 19h30 à Riga :

Riga, la capitale lettone, est devenue en deux ans le bastion de l'opposition russe
Riga, la capitale lettone, est devenue en deux ans le bastion de l'opposition russe / 19h30 / 2 min. / le 12 mars 2024

Continuer à résister

La présidentielle devrait en effet voir triompher Vladimir Poutine, en l'absence de toute opposition. Kirill Martynov, le rédacteur en chef de Novaïa Gazetta, célèbre journal russe indépendant, qui a lui aussi quitté la Russie, a donc trouvé une alternative.

"Je pense que je vais juste détruire le bulletin officiel et mettre un bulletin avec le nom d'Alexeï Navalny pour ne pas voter pour un des quatre candidats fantoches qui supportent Poutine", affirme-t-il.

Cette résistance, Kirill Martynov en fera preuve le jour du vote, mais sur la durée également. Une trentaine de journalistes l’ont en effet suivi à Riga pour continuer le journal. "En mars 2022, Novaïa Gazeta a été fermé par les autorités, à Moscou", explique-t-il. "Pour moi, le choix était sans appel: l’exil ou la prison".

>> Lire aussi : Bastion de l'opposition russe, la Lettonie va suivre de près l'élection présidentielle

21h30

Large soutien des députés français à l'accord entre Paris et Kiev

L'Assemblée nationale française a apporté un large soutien à un accord de sécurité récemment conclu entre Paris et Kiev, malgré l'abstention de l'extrême droite et l'opposition de la gauche radicale, le gouvernement mettant en garde contre le "cataclysme" d'une victoire de la Russie.

Après de longs débats, 372 députés ont voté pour et 99 contre, a annoncé la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet à l'issue de ce vote non contraignant mais éminemment symbolique.

20h40

Un mort et dix blessés dans l'incursion ukrainienne dans une région frontalière

Un membre de la défense territoriale et dix civils ont été blessés dans l'incursion armée de combattants russes pro-Ukraine dans la région de Belgorod, l'une des deux régions frontalières visées, a annoncé son gouverneur.

"Dix civils ont été blessés, six d'entre eux sont hospitalisés (...) un membre de notre défense territoriale est décédé", a indiqué Viatcheslav Gladkov sur Telegram. Hormis la région de Belgorod, celle voisine de Koursk a aussi été la cible mardi d'une incursion de combattants venus d'Ukraine.

20h15

Une victoire russe serait "un cataclysme" pour les Français

Une victoire russe serait "un cataclysme" pour les Français, a martelé le Premier ministre français Gabriel Attal, défendant la stratégie d'aide à l'Ukraine devant les députés. Ils devraient largement la soutenir, malgré des divisions à gauche et l'abstention du parti d'extrême droite.

Dans un "moment de bascule du conflit", le chef du gouvernement a donné le coup d'envoi des débats en rendant "hommage à la résistance exceptionnelle du peuple ukrainien". Voter contre la stratégie d'aide française, ce serait "tourner le dos à notre histoire". "S'abstenir c'est fuir", a-t-il tancé en visant La France Insoumise (gauche radicale, LFI) et le Rassemblement national de Marine Le Pen (RN).

L'extrême droite s'abstiendra

Le vote porte sur l'accord de sécurité franco-ukrainien du 16 février. Conclu pour dix ans, il comprend un renforcement de la coopération militaire, en particulier dans les domaines de l'artillerie et de la défense aérienne.

Le groupe de Marine Le Pen "s'abstiendra" lors du vote, a annoncé son président Jordan Bardella, évoquant des "lignes rouges" parmi lesquelles l'envoi de troupes au sol et l'adhésion possible de l'Ukraine à l'Otan et à l'Union européenne.

>> Ecouter les précisions d'Alexandre Habay, correspondant à Paris, dans Forum :

Débat houleux au Parlement français sur le soutien à l'Ukraine
Débat houleux au Parlement français sur le soutien à l'Ukraine / Forum / 2 min. / le 12 mars 2024

20h00

Trois morts et 38 blessés, dont des enfants, dans une frappe russe

Au moins trois personnes ont été tuées et 38 blessées, dont des enfants, dans une frappe russe qui a touché un immeuble d'habitation à Kryvyï Rig, dans le centre de l'Ukraine, ont annoncé les autorités ukrainiennes.

19h00

Les Etats-Unis annoncent une aide militaire "modeste" à l'Ukraine

La Maison Blanche a annoncé une nouvelle aide militaire de 300 millions de dollars pour subvenir aux besoins "urgents" de Kiev. Ce montant est bien loin de la grande enveloppe réclamée par Joe Biden, toujours bloquée au Congrès.

L'enveloppe ne se substitue pas à la validation de nouveaux fonds par le Congrès, a souligné Jake Sullivan, conseiller du président américain Biden. L'aide comprend notamment des missiles antiaériens, des munitions et des obus d'artillerie, a-t-il précisé.

"C'est une aide relativement modeste, destinée à donner à l'Ukraine le minimum nécessaire pour une courte période", a indiqué un haut responsable américain. Il a précisé que la situation était "plutôt exceptionnelle", et ne se substituait pas à la validation de fonds par le Congrès.

18h25

La Russie affirme avoir repoussé les incursions de combattants russes pro-Ukraine

La Russie affirme avoir "repoussé" des incursions armées sur son territoire de combattants russes pro-Ukraine qui avaient assuré avoir capturé un village frontalier. L'Ukraine a en outre multiplié les attaques de drones, trois jours avant le début de la présidentielle russe, qui doit voir triompher Vladimir Poutine, en l'absence de toute opposition.

Selon le ministère russe de la Défense, des combattants venus d'Ukraine ont tenté de pénétrer mardi matin dans les régions frontalières de Belgorod et de Koursk, équipés de chars et de blindés et après un "pilonnage intensif" au cours de la nuit.

"Grâce à l'abnégation des militaires russes, toutes les attaques des formations terroristes ukrainiennes ont été repoussées", a affirmé le ministère, indiquant avoir frappé son ennemi à l'aide de l'aviation, de missiles et de l'artillerie.

Moscou, qui affirme avoir infligé de lourdes pertes à son adversaire, a également rapporté une attaque de groupes de saboteurs venus d'Ukraine sur le village frontalier de Tiotkino, dans la région de Koursk, qui a été également "repoussée".

17h55

Des artistes russes perquisitionnés dans plusieurs villes

Les autorités russes ont procédé à des perquisitions chez des artistes et militants dans plusieurs villes. Le Kremlin mène depuis deux ans une vaste campagne de répression contre toute contestation et ces raids ont été menés à quelques jours de la présidentielle.

Selon des organisations de défense des droits et des médias indépendants russes, une dizaine d'artistes ont été visés par ces perquisitions en rapport avec une nouvelle affaire concernant Piotr Verzilov, ancien membre du groupe contestataire Pussy Riot et fondateur du média Mediazona, qui affirme combattre aux côtés des forces de Kiev en Ukraine depuis son exil de Russie.

Il a été condamné par contumace l'année dernière à huit ans et demi de prison pour la publication de "fausses informations" sur l'armée russe et des médias russes indépendants estiment que les autorités pourraient avoir ouvert à son encontre une affaire pour "trahison".

14h45

L'ambassadrice suisse convoquée à Moscou

Le ministère russe des Affaires étrangères a convoqué l'ambassadrice de Suisse en Russie Krystyna Marty Lang. Il a protesté officiellement contre la décision des Chambres fédérales de confisquer les biens de l'Etat russe présents en Suisse, a indiqué l'agence de presse russe Ria Novosti.

Dans le viseur du Kremlin, la décision du Parlement de créer la base juridique permettant la "confiscation" des biens de l'Etat de la Fédération de Russie situés sur le territoire de la Confédération, peut-on lire sur le site web du ministère des affaires étrangères russe.

>> Regarder le sujet du 19h30, après la décision du Parlement :

Le Parlement d'accord pour verser les avoirs russes gelés comme réparations à l'Ukraine
Le Parlement d'accord pour verser les avoirs russes gelés comme réparations à l'Ukraine / 19h30 / 1 min. / le 7 mars 2024

"La Russie condamne fermement cette décision des autorités suisses qui viole grossièrement les principes fondamentaux et les normes du droit international en matière d'immunité de l'Etat", poursuit le ministère.

"Toute violation de la propriété de l'Etat russe" sera concernée comme "un vol d'Etat", avertit la diplomatie russe. Des mesures de rétorsion de la part de Moscou seront "inévitables".

>> Lire aussi : L'ambassadrice de Suisse en Russie convoquée après une décision du Parlement sur les avoirs russes gelés

14h40

Les écoles fermées à Koursk

Les autorités régionales russe ont ordonné la fermeture des écoles de la ville de Koursk "en raison des récents évènements", a indiqué le maire. Le gouverneur russe de la région a lui confirmé l'attaque venant d'Ukraine et fait état d'un blessé léger, niant cependant toute "percée" des assaillants.

De son côté, l'armée russe a déclaré avoir repoussé dans la nuit et la matinée de multiples attaques depuis l'Ukraine, assurant avoir empêché toute percée en territoire russe.

14h35

Des volontaires russes pro-Ukraine assurent avoir pris le contrôle d'un village frontalier russe

"Le village de Tiotkino, dans la région de Koursk, est entièrement contrôlé par les forces de libération russes", ont assuré sur Telegram les combattants d'une unité baptisée Légion Liberté de la Russie, qui a déjà été à l'origine de précédentes incursions armées.

Ces combattants, qui se disent Russes, avaient annoncé dans la matinée avoir traversé la frontière russe depuis l'Ukraine, publiant une vidéo sur laquelle on peut voir trois véhicules blindés rouler dans le noir sur un chemin de campagne.

L'unité a assuré avoir "détruit" un blindé russe à Tiotkino et que les forces de Moscou ont "quitté rapidement" le village en laissant derrière elles des armes lourdes.

12h30

Un avion militaire russe s'écrase avec 15 personnes à bord

Un avion de transport militaire russe avec 15 personnes à bord s'est écrasé mardi à cause de "l'incendie" de l'un de ses moteurs dans la région d'Ivanovo, au nord-est de Moscou, a indiqué le ministère russe de la Défense, sans préciser s'il y avait des survivants.

"Un avion de transport militaire Il-76 s'est écrasé dans la région d'Ivanovo alors qu'il décollait" avec "huit membres d'équipage et sept passagers", a déclaré le ministère, cité par les agences russes. Selon de premières informations, le crash "est dû à l'incendie d'un des moteurs pendant le décollage de l'avion", a-t-il ajouté.

12h25

Des combats seraient en cours sur sol russe

Un représentant d'une unité russe pro-Kiev ayant lancé des attaques en territoire russe mardi a affirmé à l'AFP en fin de matinée mardi que des combats étaient toujours en cours dans deux régions.

Alexeï Baranovsky a assuré que des affrontements étaient en cours dans les régions de Belgorod et Koursk. "L'armée russe a perdu plusieurs blindés" a-t-il affirmé, refusant cependant de dire près de quelles localités des combats se dérouleraient encore, avançant le secret opérationnel.

Il a indiqué que cette attaque avait été planifiée cette semaine en raison de la présidentielle russe qui se déroule du 15 au 17 mars.

De son côté, le gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, a fait état à la mi-journée mardi de "tirs" visant le village frontalier de Prilessié, citant des dégâts matériels et une ligne haute tension touchée. 

11h20

Combats en Russie après une incursion ukrainienne

Des volontaires russes combattant pour l'Ukraine ont dit s'être infiltrés mardi en Russie pour mener des attaques terrestres contre des régions frontalières.

"Nous avons traversé la frontière", a affirmé dans la matinée l'unité baptisée Légion Liberté de la Russie sur Telegram. Peu après, l'unité a affirmé avoir "détruit" un blindé russe dans le village de Tiotkino, dans la région de Koursk, située à l'est de l'Ukraine.

Une unité, appelée le bataillon Sibir, a évoqué des "combats acharnés" en Russie et appelé les Russes à ignorer l'élection" présidentielle des 15-16-17 mars.

De son côté, l'armée russe a déclaré avoir repoussé dans la nuit et la matinée de multiples attaques depuis l'Ukraine, assurant avoir empêché toute percée en territoire russe. Les forces armées "ont fait échouer une tentative du régime de Kiev d'effectuer une percée sur le territoire de la Russie dans les régions de Belgorod et Koursk", a indiqué le ministère de la Défense.

10h00

Débat mouvementé en vue à l'Assemblée nationale française

L'Assemblée nationale française se prononce mardi sur la stratégie d'aide à l'Ukraine lors d'un débat et d'un vote symbolique qui s'annoncent tumultueux, à trois mois des élections européennes.

L'aide à l'Ukraine est devenue un des thèmes clés de la campagne, particulièrement depuis les déclarations du président français Emmanuel Macron qui n'écarte pas l'envoi de troupes au sol et ne veut mettre "aucune limite" dans le soutien à Kiev.

Le vote, sans valeur contraignante, est attendu vers 20h, avec une issue qui pourrait être favorable pour le gouvernement, grâce au soutien du parti de droite Les Républicains (LR).

Il porte sur l'accord de sécurité franco-ukrainien du 16 février. Conclu pour dix ans, il comprend un renforcement de la coopération militaire, en particulier dans les domaines de l'artillerie et de la défense aérienne.

09h40

Une importante attaque de drones a visé la Russie, selon le ministère russe de la Défense

La Russie a été visée mardi par une vague d'attaques de drones ukrainiens qui ont frappé jusqu'à la région de Léningrad (nord-ouest), située très loin de l'Ukraine. Il s'agit d'une des plus importantes attaques de drones contre le territoire russe depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022.

Le ministère russe de la Défense a annoncé avoir détruit dans la nuit au total 25 drones ukrainiens, notamment dans la région de Moscou (2), de Léningrad (1), ainsi que dans celles de Belgorod (11), de Koursk (11) et de Briansk (1), toutes les trois frontalières de l'Ukraine.

Mardi matin, des attaques de drones imputées aux forces ukrainiennes ont visé également Orel et Kstovo, deux villes russes situées respectivement à 160 km de la frontière ukrainienne et à 450 km à l'est de la capitale russe, selon les autorités locales.

Sites énergétiques en feu

Une raffinerie et un dépôt de pétrole ont été incendiés à la suite de ces attaques, selon les gouverneurs régionaux.

Dans la zone industrielle de Kstovo, dans la région de Nijni Novgorod, une raffinerie de pétrole a été attaquée par des drones, et un incendie y a été déclenché, selon le gouverneur régional, Gleb Nikitine.

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