Le suivi de la guerre en Ukraine [Reuters]
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L'Otan veut s'engager sur le long terme aux côtés de l’Ukraine

- Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a signé mardi un projet de loi prévoyant l'abaissement de l'âge de la mobilisation militaire de 27 à 25 ans, alors que les forces armées manquent d'hommes pour faire face à l'invasion russe.

- Une attaque de drones a visé mardi des usines au Tatarstan, à plus de 1100 km de la frontière avec l'Ukraine, en faisant des blessés, ont indiqué les autorités régionales.

- Le ministère russe des Affaires étrangères a dit dans un communiqué avoir demandé aux autorités ukrainiennes "d'arrêter et d'extrader immédiatement" le chef du SBU, les services secrets ukrainiens, en invoquant deux conventions internationales contre le terrorisme.

- Une frappe russe a tué au moins une personne dans la nuit de samedi à dimanche dans la région ukrainienne de Lviv (ouest), a indiqué le gouverneur régional, l'armée de Kiev ayant indiqué avoir abattu neuf missiles et neuf drones ennemis.

- Le président russe Vladimir Poutine a signé un décret établissant la campagne de conscription de routine du printemps, appelant 150'000 citoyens au service militaire obligatoire, selon un document publié dimanche sur le site internet du Kremlin.

15h40

Le président finlandais signe en Ukraine un accord de sécurité

Le président finlandais Alexander Stubb a signé mercredi un accord de sécurité avec l'Ukraine au cours d'un déplacement à Kiev, où il a rencontré Volodymyr Zelensky. Il a annoncé une nouvelle aide comprenant des munitions et de la défense antiaérienne.

Dans cet accord qui porte sur dix ans, la Finlande promet de "continuer à fournir un soutien militaire, politique et financier à long terme" à l'Ukraine "aussi longtemps qu'il le faudra".

L'Ukraine a signé ces dernières semaines des accords bilatéraux de sécurité avec sept autres pays partenaires, cherchant à consolider ses alliances occidentales au moment où son armée est en difficulté face aux troupes russes.

11h35

L'Otan doit assurer une aide militaire "prévisible" sur le long terme pour l'Ukraine

L'Otan doit être en mesure d'offrir une aide "prévisible" sur le long terme pour l'Ukraine face à l'agression russe, a déclaré mercredi à Bruxelles son secrétaire général Jens Stoltenberg.

"Nous devons assurer une assistance militaire fiable, prévisible et à long terme pour l'Ukraine", a déclaré Jens Stoltenberg à Bruxelles, peu avant une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Alliance qui devraient discuter d'une proposition de la la création d'un fonds de 100 milliards d'euros sur cinq ans pour aider Kiev.

Pas de détails

Interrogé sur cette proposition, Jens Stoltenberg s'est refusé à donner des détails sur cette "assistance financière", expliquant que les discussions allaient débuter cette semaine en vue de trouver un "consensus" parmi les 32 pays de l'Otan avant leur sommet en juillet à Washington.

"Moscou doit comprendre qu'ils (les Russes) ne peuvent pas atteindre leurs objectifs sur le champ de bataille et attendre qu'on (l'Otan) se lasse" et renonce à aider l'Ukraine, a expliqué Jens Stoltenberg, soulignant à plusieurs reprises les besoins "urgents" de Kiev en munitions et armements.

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L’Otan veut s’engager sur le long terme aux côtés de l’Ukraine
L’Otan veut s’engager sur le long terme aux côtés de l’Ukraine / Forum / 2 min. / le 3 avril 2024

MERCREDI 3 FEVRIER

La Russie dit voir une "hausse significative" des recrutements de l'armée depuis l'attentat de Moscou

Le ministère russe de la Défense a affirmé mercredi observer une "hausse significative" des recrutements depuis l'attentat meurtrier du 22 mars contre une salle de concert près de Moscou, assurant que ces nouveaux enrôlés voulaient "venger" les victimes.

Les centres de recrutement "ont enregistré une hausse significative du nombre de personnes souhaitant signer des contrats (...) depuis une semaine et demie", a déclaré le ministère, ce qui correspond à l'attaque du Crocus City Hall ayant fait au moins 144 morts le 22 mars.

"Désir de venger les victimes"

Selon le ministère, les nouvelles recrues, lors d'entretiens, "ont indiqué que leur principale motivation pour signer un contrat était le désir de venger les victimes de la tragédie" du Crocus City Hall.

"Au total, environ 16'000 citoyens ont signé des contrats pour participer à l'opération militaire spéciale au cours des dix derniers jours", a-t-il précisé dans un communiqué publié sur Telegram, utilisant l'euphémisme imposé par le Kremlin.

Depuis le début de l'année, "plus de 100'000 personnes se sont déjà inscrites sous contrat dans les forces armées", a ajouté le ministère.

20h30

Le chef de l'Otan voudrait proposer 100 milliards d'aide à l'Ukraine

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg va proposer la création d'un fonds de 100 milliards d'euros sur cinq ans pour aider l'Ukraine dans sa guerre contre la Russie, a-t-on appris mardi de sources diplomatiques.

Les 32 pays de l'Alliance atlantique vont en parler mercredi à l'occasion d'une réunion de leurs ministres des Affaires étrangères à Bruxelles, selon des diplomates.

Les ministres "vont discuter du meilleur moyen d'organiser le soutien de l'Otan à l'Ukraine pour le rendre plus fort, plus prévisible et plus durable", a souligné un responsable de l'Alliance sous couvert d'anonymat.

"Aucune décision" n'est attendue à cette réunion mais les "discussions vont se poursuivre en vue du sommet de l'Otan à Washington en juillet", a-t-il ajouté.

20h25

Une frappe russe sur la ville de Dnipro fait 18 blessés

Au moins 18 personnes, dont des enfants, ont été blessées mardi dans une frappe russe sur la ville de Dnipro, dans le centre-sud de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur régional Serguiï Lyssak.

"Parmi les 12 personnes hospitalisées, cinq sont des enfants", a indiqué Serguiï Lyssak sur Telegram. Selon lui, leur vie n'est pas en danger.

18h05

Volodymyr Zelensky abaisse l'âge de la mobilisation de 27 à 25 ans

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a signé mardi un projet de loi prévoyant l'abaissement de l'âge de la mobilisation militaire de 27 à 25 ans, alors que les forces armées manquent d'hommes pour faire face à l'invasion russe.

Ce projet de loi, qui avait été voté il y a un an par les députés, entre en vigueur à partir de mercredi, a indiqué la Rada, le Parlement ukrainien, sur son site internet.

Volodymyr Zelensky abaisse l'âge de la mobilisation de 27 à 25 ans. [KEYSTONE - ALESSANDRO DELLA VALLE]
Volodymyr Zelensky abaisse l'âge de la mobilisation de 27 à 25 ans. [KEYSTONE - ALESSANDRO DELLA VALLE]

Le gouvernement ukrainien doit ensuite mettre dans un délai de six mois les divers textes réglementaires en conformité avec le nouvel âge de la mobilisation.

L'enrôlement dans l'armée fait débat depuis des mois en Ukraine. L'armée ukrainienne a subi des pertes dont l'ampleur est gardée secrète et peine aujourd'hui, contrairement au début du conflit, à trouver des volontaires pour le front.

17h45

L'ONU redoute un "engourdissement" international sur l'Ukraine

L'ONU redoute un "engourdissement" international sur la situation en Ukraine. Dans un rapport récent, elle a reçu des accusations d'exécutions de plus de 30 prisonniers de guerre ukrainiens par la Russie entre début décembre et fin février.

Depuis deux ans, le Haut-Commissariat aux droits de l'homme a pu vérifier 10'500 victimes et plus de 20'000 blessés parmi les civils. Mais "les chiffres réels sont probablement significativement plus importants", a affirmé mardi Volker Türk devant le Conseil des droits de l'homme à Genève.

Dans un rapport récent, la Mission de surveillance de l'ONU des droits de l'homme en Ukraine avait dénoncé un "climat étouffant de peur" dans les parties contrôlées par l'armée russe dans l'est du pays. Elle dénonçait de la torture contre des détenus.

Mardi, la Suisse s'est dite au Conseil "gravement préoccupée" par les violations "en partie systématique" du droit international humanitaire (DIH) et des droits humains dans ces territoires.

17h00

Berlin va verser 576 millions d'euros à l'initiative tchèque pour l'Ukraine

Le gouvernement allemand va contribuer à hauteur de 576 millions d'euros à l'initiative tchèque d'achats groupés de munitions hors de l'Union européenne pour soutenir l'Ukraine et pallier les insuffisances de production dans l'UE.

Avec cette somme, "l'Allemagne financera l'achat de 180'000 munitions" et fournira "près de 40% du montant total" promis par les Etats européens participant à ce projet, a expliqué mardi le ministère de la Défense, interrogé par l'AFP.

Ces munitions devraient être livrées "à partir de juin" sur le front ukrainien

La République Tchèque se mobilise depuis plusieurs mois pour convaincre d'autres pays de financer un fonds destiné à acheter des munitions que l'UE ne parvient pas à produire en quantités suffisantes.

15h45

La Russie nomme un nouveau commandant de sa flotte en mer Noire

La Russie a nommé un nouveau commandant à la tête de sa flotte en mer Noire, a annoncé mardi son ministère de la Défense, l'Ukraine ayant enchaîné les succès dans cette zone malgré l'avantage numérique de Moscou.

La même source a également confirmé par décret présidentiel la nomination de l'amiral Alexandre Moïsseïev comme commandant de la flotte russe, en remplacement de Nikolaï Evmenov, en poste depuis mai 2019.

13h05

La Russie revendique la prise de 400 km2 en Ukraine depuis janvier 2024

Le ministre russe de la Défense a revendiqué la conquête de plus de 400 km2 de territoire en Ukraine depuis le début de l'année, ses troupes étant à l'initiative face à des soldats ukrainiens en manque de munitions.

"Au total, depuis le début de l'année, 403 km2 de territoire des nouvelles régions de la Fédération de Russie sont passés sous notre contrôle", a déclaré le ministre Sergueï Choïgou lors d'une réunion militaire, selon son ministère.

Il fait référence aux régions ukrainiennes de Lougansk, Kherson, Donetsk et Zaporijjia, dont la Russie revendique l'annexion et qu'elle ne contrôle qu'en partie.

Sergueï Choïgou a affirmé que ses soldats continuaient "à pousser les unités ukrainiennes vers l'ouest".

12h00

Un allié de Poutine accuse l'Otan d'aider l'Ukraine à attaquer la Russie

Le secrétaire du Conseil de sécurité de Russie et grand soutien de Vladimir Poutine, Nikolaï Patrouchev, a déclaré que l'Otan combattait dans les faits la Russie en Ukraine et qu'une alliance militaire menée par les Etats-Unis a aidé à l'organisation de frappes sur le territoire souverain russe.

"L'Organisation du traité de l'Atlantique nord fait partie de fait du conflit ukrainien et est activement impliquée dans l'organisation de bombardements sur les territoires russes", a déclaré Nikolaï Patrouchev au journal russe Arguments et Faits.

"Dans ce cadre, des décisions collectives sont faites sur de nouvelles livraisons d'armes avec une augmentation des capacités techniques et de portée, et les instructeurs de l'Otan forment des mercenaires et saboteurs dans plusieurs pays en vue de leur participation à des opérations anti-russes", a-t-il ajouté.

Nikolaï Patrouchev, considéré comme un tenant de la ligne dure au Kremlin, a qualifié l'Otan d'outil américain pour détruire la Russie et voler ses ressources naturelles.

"L'Occident n'a considéré la chute de l'Union soviétique que comme une des étapes de sa confrontation avec la Russie", a déclaré Nikolaï Patrouchev.

Ces déclarations interviennent à la veille d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Otan mercredi et jeudi à Bruxelles.

11h40

Création d'un registre des dommages de guerre en Ukraine

Les Ukrainiens peuvent désormais déposer une demande de dédommagement pour la destruction de leur propriété due à l'invasion russe via un nouveau mécanisme inauguré mardi, pour lequel des millions de requêtes sont attendues.

Le "Registre des dommages pour l'Ukraine" a été formellement ouvert à La Haye lors d'une conférence rassemblant des ministres et hauts fonctionnaires d'Ukraine, des Pays-Bas et des institutions européennes.

Pour ses débuts, l'activité du registre se focalisera sur les dommages ou les destructions d'habitations liés à l'invasion russe. Entre 300'000 et 600'000 requêtes sont attendues dans cette catégorie.

11h30

La guerre en Ukraine au menu des discussions à Paris avec Blinken

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken est mardi en France, où il évoquera le soutien à l'Ukraine et la situation au Proche-Orient avec le président Emmanuel Macron, notamment.

Le secrétaire d'Etat américain accompagnera tout d'abord le ministre des Armées à Versailles, près de Paris, sur le site de Nexter, la filiale du groupe franco-allemand KNDS qui produit les canons Caesar livrés à Kiev.

"Nous sommes à un moment critique où il est absolument essentiel de fournir aux Ukrainiens ce dont ils ont toujours besoin pour se défendre, en particulier en ce qui concerne les munitions et la défense aérienne", a déclaré Antony Blinken lors d'une conférence de presse aux côtés du ministre français des Armées, Sébastien Lecornu.

Poursuivre "l'intensification du soutien" à Kiev

Le représentant américain déjeunera ensuite avec son homologue Stéphane Séjourné, qui était samedi au Caire pour évoquer la guerre à Gaza, et à Pékin lundi où il a appelé la Chine à passer "des messages très clairs à la Russie".

"Evidemment, la Chine joue un rôle clé dans l'indépendance, le respect du droit international y compris la souveraineté de l'Ukraine", a fait valoir le ministre français auprès de son homologue chinois Wang Yi.

Avec Antony Blinken, il évoquera "les grandes crises internationales: le Proche-Orient et la guerre en Ukraine, mais aussi le Soudan, en amont de la conférence internationale que la France coorganisera, le 15 avril", a indiqué le ministère français des Affaires étrangères.

10h00

L'ONU dénonce les conditions de détention des prisonniers de guerre par la Russie

Dans un rapport récent, l'ONU a reçu des accusations d'exécutions de plus de 30 prisonniers de guerre ukrainiens par la Russie entre début décembre et fin février.

Depuis deux ans, le Haut-Commissariat aux droits de l'Homme a pu vérifier 10'500 victimes et plus de 20'000 blessés parmi les civils. Mais "les chiffres réels sont probablement significativement plus importants", a affirmé mardi Volker Türk devant le Conseil des droits de l'Homme à Genève.

Dans un rapport récent, la Mission de surveillance de l'ONU des droits de l'Homme en Ukraine avait dénoncé un "climat étouffant de peur" dans les parties contrôlées par l'armée russe dans l'est du pays. Elle dénonçait de la torture contre des détenus.

Des indications crédibles montrent des conditions très difficiles, selon le Haut-Commissariat. Des détenus sont victimes de violences du personnel médical. Des prisonniers ont expliqué que la torture s'arrêtait et que la nourriture augmentait avant des visites de hauts responsables russes.

La Russie "échoue" à mettre un terme aux abus dans les centres de détention qu'elle contrôle, dit le haut commissaire. Il demande aux autorités des investigations sur les exécutions.

08h35

Saisie d'explosifs en provenance d'Ukraine, dissimulés dans des icônes

Les services russes de sécurité (FSB) ont annoncé avoir saisi des dizaines de kilos d'explosifs en provenance d'Ukraine, dissimulés dans des icônes orthodoxes et qui auraient transité par l'UE.

La saisie a été effectuée lors d'une inspection d'une cargaison d'icônes et d'objets religieux dans la région de Pskov (nord-ouest), à la frontière entre la Russie et la Lettonie, a indiqué le FSB dans un communiqué.

Il s'est félicité d'avoir ainsi mis fin au "trafic transfrontalier d'explosifs en provenance d'Ukraine via des pays de l'Union européenne".

Quelque 70 kilos

Selon le FSB, les explosifs ont été transportés vers la Russie depuis l'Ukraine via la Roumanie, la Hongrie, la Slovaquie, la Pologne, la Lituanie et la Lettonie.

Au total, 70 kilos d'explosifs artisanaux, ainsi que des engins improvisés "dissimulés dans des icônes et prêts à être utilisés" ont été saisis, selon la même source.

Une personne soupçonnée d'être impliquée dans le trafic a été arrêtée, ajoute le communiqué, sans plus de précisions.

"Tous les organisateurs et complices de ce crime, y compris des ressortissants étrangers, feront l'objet d'un avis de recherche et seront poursuivis selon la loi russe", a assuré le FSB.

07h30

Au moins 13 blessés dans une attaque de drones au Tatarstan

Une attaque de drones a visé mardi l'une des plus importantes raffineries de Russie, située au Tatarstan (sud-est de Moscou), à plus de 1100 km de la frontière avec l'Ukraine, en faisant au moins 13 blessés, ont indiqué les autorités régionales.

"Treize personnes, des étudiants parmi lesquels figurent deux mineurs, ont été blessées par l'explosion provoquée par l'arrivée du drone", a indiqué sur Telegram le ministère de la Santé du Tatarstan.

Les systèmes de défense russes ont intercepté un drone ukrainien près de la raffinerie Taneco de Tatneft dans la ville de Nijnekamsk, a rapporté l'agence de presse russe RIA.

Un incendie s'est déclaré avant d'être éteint au bout de vingt minutes sans perturber la production, a ajouté RIA.

"Il n'y a pas de dégâts sérieux, le processus technologique des entreprises n'a pas été perturbé", a précisé Rustam Minnikhanov dans une publication sur Telegram.

Une raffinerie au Tatarstan (image d'archives). [REUTERS - SERGEI KARPUKHIN]
Une raffinerie au Tatarstan (image d'archives). [REUTERS - SERGEI KARPUKHIN]

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