Le clown malfaisant, le vraiment très méchant, celui qui vient hanter nos nuits, celui qui pourchasse les enfants et parfois même les mange, ce monstre-là est typiquement américain. Il occupe une place importante dans la culture populaire, des comics aux mangas, des jeux vidéos aux séries Z. C'est le croque-mitaine contemporian.
Bien sûr, les clowns assassins existent aussi dans la culture européenne, mais ils sont tragiques ou pitoyables, blessants parce que blessés, mais jamais horrifiques.
Le clown dans le film "Ça" d'Andrés Muschietti. [Brooke Palmer - Warner Bros]
Le clown maléfique serait donc la partie la plus sombre de ce que nous sommes, celle que nous ne voulons pas voir, que nous refoulons et reportons sur d'autres: ce fameux "ça" décrit par Freud et repris par Stephen King. Quand il est cadré, le "ça" est une belle pulsion de vie; quand il n'a plus de contexte, il part en vrille.
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Comment celui qui est censé faire rire et amuser les enfants peut-il se transformer en épouvantail? Deux événement ont contribué à populariser le clown maléfique.