Face aux fantômes du passé, Sue (Nadine Labaki) doit se confronter à ses souvenirs et à sa mère Fairouz (Fanny Ardant), une aristocrate incroyablement égocentrique et blessante. Le voyage qui la mène au chevet de sa mère malade va remuer le passé.
Mais ce "Retour en Alexandrie", sur sa terre natale, va aussi la confronter à de singulières rencontres, comme Bobby, un enfant qui ne la quitte pas d’une semelle, le vieux Reddah, fidèle domestique qui joue les sourds pour qu’aucun secret de famille ne lui échappe, et Tante Indji, qui fume sans cesse en racontant des anecdotes extravagantes d’un temps révolu.
La force d'affronter les fantômes du passé
Les sons, les paysages, les couleurs du delta du Nil et d’Alexandrie et les chansons de Dalida donnent finalement à Sue la force d’affronter les fantômes qui la hantent, lui permettant de se réconcilier ultimement avec sa mère et de devenir enfin la femme épanouie qu’elle avait refoulée.
"C'était un tournage très enrichissant à tous les points de vue: du voyage quelques mois en Egypte, de ma rencontre avec la fascinante Fanny Ardant et avec Tamer Ruggli qui m'a prouvé à quel point il aimait les personnages de son film, et notamment les personnages féminins incroyables", indique l'actrice libanaise Nadine Labaki dans le 12h45 du 1er février.
"Je me suis permis de rêver et ai écrit ce film en partie autobiographie pour Nadine Labaki et Fanny Ardant, en pensant à ma mère, ma grand-mère et mes tantes notamment, des femmes de caractère. J'avais sans doute des comptes à régler avec mon enfance, avec les souvenirs que j'ai des problèmes dans la relation entre ma mère et ma grand-mère", explique pour sa part le réalisateur suisse d'origine égyptienne Tamer Ruggli.
Propos recueillis par Julie Evard et Pierre Philippe Cadert
Adaptation web: olhor
"Retour en Alexandrie" de Tamer Ruggli, avec Nadine Labaki, Fanny Ardant, Eva Monti. A voir dans les salles romandes depuis le 31 janvier 2024.