"Bisons" de Pierre Monnard, grand favori des Prix du cinéma suisse

Annoncées mardi soir dans le cadre des Journées de Soleure, les nominations pour les Prix du cinéma suisse mettent la Romandie à l'honneur. Les cinq films sélectionnés dans la catégorie "Meilleure fiction" viennent tous de ce côté-ci de la Sarine. A l'inverse, tous les documentaires retenus sont alémaniques.

Avec six nominations, "Bisons" de Pierre Monnard est le mieux placé pour repartir de la cérémonie de remise des prix, décernés par l'Office fédéral de la culture le 22 mars 2024 à Zurich, honoré d'une ou même de plusieurs récompenses.

Ce long métrage met en scène un jeune paysan champion de lutte suisse qui est entraîné par son frère dans une série de combats clandestins susceptibles de leur procurer l'argent qui permettrait de sauver la ferme familiale.

Le réalisateur fribourgeois, installé à Zurich, est devenu incontournable dans le cinéma suisse. Alors qu'il a à son actif le meilleur résultat en salle de ces dernières années avec "Les enfants du Platzspitz", il tourne actuellement "Winter Palace" dans les Alpes vaudoises, la première série, co-produite entre la RTS et Netflix.

Quatre nominations pour "Blackbird Blackbird Blackberry" et "La voie royale"

Avec quatre nominations pour son film "Blackbird Blackbird Blackberry" ("Merle, merle, mûre"), Elene Naveriani le suit de près. La réalisatrice géorgienne s'est fait un nom en remportant le prix de Soleure pour "Wet Sand" en 2022. Son deuxième long métrage, "Blackbird Blackbird Blackberry", a déjà reçu plusieurs prix européens et a été présenté à la Quinzaine des Cinéastes à Cannes l'été dernier. Elene Naveriani, qui a fait ses études à la HEAD de Genève, dresse le portrait d'Ethéro, une femme célibataire de 48 ans qui vit dans un petit village géorgien aux valeurs traditionnelles.

>> A écouter: interview d'Elene Naveriani pour le film "Blackbird Blackbird Blackberry" (Vertigo, 23 mai 2023) :

Totem Films

Avec également quatre nominations, "La voie royale" de Frédéric Mermoud, qui a été projeté à Locarno l'été dernier, dresse le portrait d'une jeune provinciale dans une prépa scientifique en France, permettant d'accéder aux grandes écoles, comme Normale Sup ou Polytechnique. En suivant une transfuge de classe, le film raconte la naissance d'une conscience politique.

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Avec ce film, le réalisateur valaisan installé en France revient au cinéma sept ans après "Moka", avec Emmanuelle Devos, et un passage par les séries, comme "Criminal: France", diffusé sur Netflix.

"L'amour du monde" et "Laissez-moi" aussi nommés

Premier long métrage de la réalisatrice helvético-portugaise Jenna Hasse, basée à Lausanne, "L'amour du monde" figure encore parmi les films nommés dans la catégorie "Meilleur film de fiction". L'an dernier, il avait gagné une mention spéciale à la Berlinale dans la section "Generation Kplus".

Le film se déroule sur les rives du lac Léman où la douce Margaux, 14 ans, rencontre Juliette, une enfant rebelle de 7 ans placée dans un foyer, et Joël, un pêcheur récemment rentré d'Indonésie suite au décès de sa mère.

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"Laissez-moi" du réalisateur genevois Maxime Rappaz a également été retenu dans cette catégorie. Ce premier film, avec l'actrice française césarisée Jeanne Balibar, s'attache au regard féminin à travers une femme à la fois mère courage et amante.

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"Laissez-moi" a été primé dans plusieurs festivals à l'étranger et a déjà gagné un prix spécial au Zurich Film Festival en octobre dernier.

ats/aq