Coup d'envoi des 59e Journées de Soleure, vitrine du cinéma suisse

Sonder l'état de la société, tout en regardant au-delà des frontières helvétiques. Cela pourrait être le mantra de ces 59e Journées de Soleure qui ont ouvert leurs portes ce mercredi avec le film "Les paradis de Diane" de Carmen Jaquier et Jan Gassmann.

>> A voir: un sujet du 19h30 sur le film d'ouverture "Les paradis de Diane" :

Cette année, deux films évoquent le conflit israélo-palestinien entre lutte pour la liberté et terrorisme. Les questions migratoires sont également abordées dans le documentaire "2G" qui s'attarde sur le portrait d’anciens passeurs, ou dans "L'audition" qui suit des demandeurs et demandeuses d'asile déboutés.

Un festival horizontal

"Aux Journées de Soleure, le public peut rencontrer les artistes et les cinéastes. C'est un lieu d'échange horizontal", avoue son directeur artistique Niccolò Castelli dans le journal du 12h30 du 17 janvier 2024. "Ici, il n'y a pas de tapis rouge, de murs de séparation. Les spectateurs et spectatrices ne viennent pas simplement voir un film, ils veulent aussi échanger à l'issue de la représentation. C'est ce qui nous distingue du streaming à la maison", poursuit-il.

>> A écouter: l'interview de Niccolò Castelli, le directeur artistique des Journées de Soleure :

Keystone

Côté prix, le festival de cinéma en attribue trois cette année. Le nouveau prix "Visioni" distingue une première ou deuxième œuvre. Sans oublier le prix du public et le prix de Soleure, doté d'un montant de 60'000 francs. Sept films sont nominés dans cette catégorie, dont "Les paradis de Diane", un film de Jan Gassmann et Carmen Jaquier qui raconte l'histoire d'une femme qui souffre de dépression post-partum. Elle quitte sa maison, son nouveau bébé et sa famille pour se réfugier en Espagne.

Une costumière récompensée

Le film d’animation aura une place toute spéciale en 2024, avec une rétrospective dédiée à trois pionniers romands; Claude Luyet, Georges Schwizgebel et Daniel Suter.

Quand au Prix d'honneur 2024 des Journées de Soleure, il sera attribué à Anna van Brée, une costumière belgo-suisse. C'est la première fois qu'une représentante de cette profession est distinguée. Anna van Brée travaille pour le cinéma, mais également pour le théâtre, la danse et l'opéra. Elle a notamment travaillé comme costumière sur "L’enfant d’en haut" d’Ursula Meier ou "Les indociles" de Delphine Lehericey. Le Prix sera remis le 18 janvier, dans le cadre de la manifestation.

sc/ats

59e Journées de Soleure, du 17 au 24 janvier 2024.