La 22e édition du NIFFF propose plus de 120 films issus de cinq continents

"En offrant la présidence du jury international à la comédienne, autrice et scénariste française Josiane Balasko, le NIFFF poursuit son exploration du fantastique sous des angles inattendus", a déclaré son directeur Pierre-Yves Walder lors de la présentation de cette 22e édition. Cette ouverture permet de "convier un nouveau public".

Josiane Balasko a façonné son goût littéraire grâce à des auteurs de science-fiction, a ajouté Pierre-Yves Walder. L'actrice, qui donnera une conférence le 6 juillet, a publié en 2019 un recueil de nouvelles fantastiques, intitulé "Jamaiplu".

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Cette édition s’ouvrira le 30 juin avec la première suisse de la comédie d’anticipation "The Pod Generation" de la cinéaste française Sophie Barthes. Le film évoque un sujet sociétal avec une nouvelle forme de grossesse, où l'humain est remplacé par des utérus artificiels portatifs.

Création foisonnante

Le festival se clôturera le 8 juillet avec la première internationale d'"Acide" du Français Just Philippot. Le film raconte comment une famille tente de survivre au fléau de pluies acides, liées au réchauffement climatique.

Environ 1'500 longs métrages ont été visionnés pour faire la programmation, qui se veut "multiple, pluridisciplinaire et audacieuse". Le rayonnement du NIFFF s'étend car le festival a reçu par exemple 30% de courts-métrages en plus, a ajouté Loïc Valceschini, programmateur.

La compétition internationale propose 14 films qui concourent pour le prix Narcisse H.R. Giger, doté de 10'000 francs. Parmi ceux-ci seront notamment projetés "Animalia" de la Franco-Marocaine Sofia Alaoui, "Tiger Stripes" de la Malaisienne Amanda Nell Eu ou "Vincent doit mourir" du Français Stéphan Castang.

Un genre, différentes cultures

Huit films seront projetés dans la section asiatique "Asian Competition", douze dans "Third Kind", qui explore les liaisons entre le fantastique et les genres connexes et dix dans "Ultra Movies", qui dévoile la face la plus étrange et radicale du cinéma du genre. "La présence française dans le festival est plus marquée cette année", a expliqué le directeur.

"Ce qui est très intéressant, c'est que le genre du fantastique est un catalyseur de certains traits culturels. Il amplifie comme un micro les différentes cultures dans lesquelles les films sont créés. (...) Et même si l'on est habitués à découvrir des films de différentes origines, il y a toujours un émerveillement à découvrir des manières de raconter des histoires qui sont complètement différentes", explique à la RTS Pierre-Yves Walder.

Les représentations des archétypes féminins dans le cinéma de genre seront également explorées avec une vingtaine de films projetés dans le cadre de la rétrospective "Female trouble". Une attention sera aussi portée à John McTiernan, dont trois films, "Predator", "Die Hard" et "Last Action Hero" seront à l'honneur.

Rencontre avec Katsuhito Ishii

Le NIFFF va faire aussi un focus sur les films de Katsuhito Ishii, en projetant six de ses oeuvres. Le public pourra découvrir les secrets du cinéaste japonais lors d'une rencontre le 3 juillet.

La section suisse "Amazing Switzerland" présentera quatre films, dont "Mad Heidi" de Johannes Hartmann et Sandro Klopfstein. L'open air sur la Place des Halles permettra aussi de découvrir gratuitement des films cultes, comme "Rebecca" d'Alfred Hitchcock.

Outre Josiane Balasko, le jury international sera composé du réalisateur américain John McTiernan, qui donnera une conférence le 2 juillet, et de son compatriote Charles Burns, illustrateur et auteur de romans graphiques oscillant entre humour et horreur, avec lequel le public pourra interagir le 5 juillet. L'Autrichienne Veronika Franz et le Français Olivier Babinet compléteront le jury.

En 2022, le festival avait attiré 50'000 personnes. L'écrivaine américaine Joyce Carol Oates était la présidente du jury.

ats/aq/mh

Le NIFFF, Neuchâtel International Fantastic Film Festival, du 30 juin au 8 juillet 2023. L'émission "Vertigo" (RTS-La 1ère) sera sur place le 6 juillet.