L'oniroscope, une machine à rêves surréaliste imaginée par Camille Scherrer
La designer romande Camille Scherrer a conçu pour la RTS une machine à rêves surréaliste baptisée l'oniroscope. Elle est présentée à Signal L du 12 avril au 2 juin en marge de l'exposition "Surréalisme. Le grand jeu" du Musée cantonal des beaux-arts de Lausanne.
Camille Scherrer investit le Signal L situé à Plateforme 10 sur une proposition de la RTS en collaboration avec le Musée cantonal des beaux-arts de Lausanne (MCBA). La designer romande vous invite à raconter vos rêves au sein d’une expérience immersive alliant arts visuels, ondes invisibles et poésie algorithmique. Grâce à un dispositif d’enregistrement et de visualisation, vos mots seront interprétés en images lumineuses par cette installation baptisée l'oniroscope.
Cet univers onirique est à découvrir du 12 avril au 2 juin en marge de l'exposition "Surréalisme. Le grand jeu" qui se tient quant à elle au Musée cantonal des beaux-arts de Lausanne jusqu'au 25 août. Première exposition thématique consacrée au Surréalisme au MCBA depuis 1987, ce projet transhistorique interroge l’actualité sans précédent de ce mouvement majeur et centenaire de l’histoire de l’art (lire encadré).
![Un rêve retranscrit en images par l'oniroscope imaginé par Camille Scherrer sur une proposition de la RTS. [RTS - Florence Grivel]](https://img.rts.ch/info/culture/arts-visuels/2024/image/km2gt4-28467393.image?mw=1280 "Un rêve retranscrit en images par l'oniroscope imaginé par Camille Scherrer sur une proposition de la RTS. [RTS - Florence Grivel]")
"Des images qui créent une nouvelle réalité"
"C'est une machine un peu bizarroïde qui traduit les rêves. (...) J'ai juste eu envie de mettre en valeur les rêves pour les exporter de nos têtes, mais qu'ils restent farfelus et fous. (...) L'oniroscope va enregistrer ces rêves et les passer à la moulinette informatique pour produire des images qui créent une nouvelle réalité en les interprétant comme les surréalistes", explique Camille Scherrer dans l'émission Vertigo du 8 avril.
Comme toujours chez Camille Scherrer, souvent appelée la Heidi Geek, la technologie se met au service du poétique, de l’imaginaire. Et elle le prouve une fois de plus avec cet oniroscope.
Propos recueillis par Florence Grivel et Pierre Philippe Cadert
Adaptation web: olhor avec ats
L'oniroscope de Camille Scherrer, en collaboration avec la RTS et le MCBA, Signal L, Plateforme 10, Lausanne, du 12 avril au 2 juin 2024.
"Surréalisme. Le grand jeu", Musée cantonal des beaux-arts de Lausanne, du 12 avril au 25 août 2024.
Publié
Cent ans de surréalisme au MCBA de Lausanne
La saison surréaliste se poursuit au pôle muséal de Plateforme 10 à Lausanne. Après Photo Elysée et le mudac, c'est au tour du Musée cantonal des beaux-arts (MCBA) de célébrer les cent ans de l'un des courants majeurs du 20e siècle.
Cette exposition thématique présente une soixantaine d'artistes actifs dans tous les domaines, de la peinture à la poésie en passant par la photographie, le collage, la sculpture ou la vidéo.
La première partie est consacrée aux figures historiques du mouvement, à commencer par Marcel Duchamp, figure récurrente de l'exposition. D'autres "stars" du mouvement sont présentes tout au long du parcours: André Breton évidemment, auteur du premier manifeste du surréalisme en 1924, mais aussi René Magritte, Max Ernst, Victor Brauner, Paul Eluard, Man Ray (également en vedette à Photo Elysée) et même Salvador Dali.
Cette partie historique est abordée "sous l'angle du jeu qui tient une place centrale au sein du surréalisme", explique Juri Steiner, directeur du MCBA et commissaire de l'exposition.
Relève surréaliste
La seconde partie de l'exposition, un étage au-dessus, donne la parole à huit jeunes artistes contemporains. Sans verser dans le néo-surréalisme, ils continuent d'interroger "la frontière entre le visible et l'invisible", de chercher "de nouvelles formes et de nouveaux mots pour décrire un monde en crise", indique Pierre-Henri Foulon, l'autre commissaire de l'exposition.