Clarté, concision, humour: chaque lundi, "Je Sais Pas Vous" vous fait découvrir une grande pièce du répertoire classique d'un ton décalé et rythmé.
Dixième épisode
Claude Debussy: Prélude à l'après-midi d'un faune
Etre pansexuel, c'est, grosso modo, aimer le monde. Tout le monde. Debussy, dans sa jeunesse, n'aime pas grand monde. Pourtant, envoûté par le poème "Prélude à l'après-midi d'un faune" de Mallarmé, il écrit un prélude à ce poème, qui célèbre la nature, le désir, et la chaleur PANoramique que ressentent, au milieu des herbes et des nymphes, le faune et le dieu Pan.
Neuvième épisode
Franz Schubert: 6 Moments musicaux
Chez Schubert, la musique pour orchestre, c'est le monde. Les gens. La société viennoise dont il espérait être reconnu. La musique de chambre (trios, quatuors...), c'est l'amitié. Les soirées en petit comité. Le piano seul, chez Schubert, c'est le journal intime. C'est là qu'il se confie dans son immense fragilité.
Huitième épisode
John Adams: The Death of Klinghoffer
Dans les années 60, certains voient dans le minimalisme américain l’équivalent en musique de ce que fait McDonald’s avec les burgers. John Adams va néanmoins développer un langage musical répétitif, oui, mais plus riche que la recette du Big Mac. Notamment dans ses opéras, basés sur des moments de l’histoire américaine contemporaine.
Septième épisode
Benjamin Britten: Four Sea Interludes from "Peter Grimes"
C'est pas l'homme qui prend la mer, c'est la mer qui prend l'homme. Et c'est bien pour la mer, qui gronde au large d'Aldeburgh, que Britten écrit la plus belle musique de son opéra "Peter Grimes".
Sixième épisode
Wolfgang Amadeus Mozart: Ave Verum
La transsubstantiation, c'est un mot bien tordu qui désigne la transformation du pain en corps et du vin en sang du Christ. C'est un dogme. On y croit sans poser de questions, ou on n'y croit pas. On penserait bien qu'une histoire pareille ne concerne que les chrétiens, mais quand Mozart s'en empare, subitement, ça concerne tout le monde.
Cinquième épisode
Gioachino Rossini: Le Barbier de Séville
Pour réaliser d’excellentes choses, il en faut deux: un planning et trop peu de temps.
Le 15 décembre 1815, Rossini, dans un accès d’inconscience, s’engage à composer un opéra bouffe (avec des blagues) pour un mois plus tard. N’étant pas (du tout) parti à temps, il s’agira donc de... courir!
Quatrième épisode
Jean-Sébastien Bach, La Passion selon Saint Matthieu
"Eli, Eli, lama sabachthani?", c'est-à-dire "Seigneur seigneur, pourquoi m'as-tu abandonné?" sont les seuls mots prononcés en araméen dans La Passion selon Saint Matthieu de Jean-Sébastien Bach. Tous les autres (mots) sont en allemand.
C'est même - en allemand - la plus grande oeuvre chrétienne qui existe.
Troisième épisode
Igor Stravinsky, Le Sacre du Printemps
Faites qu'on vous aime, ou faites qu'on vous déteste: le pire, dans la vie, c'est l'indifférence.
Le 29 mai 1913 est créé, au Théâtre des Champs Elysées, le Sacre du Printemps de Stravinsky. Les danseurs dansent. L'orchestre joue. Le public, lui, hurle (au scandale).
Deuxième épisode
Dmitri Chostakovitch, Symphonie n°5
Rien n'est plus absurde que de vouloir contrôler la joie. C'est pourtant ce que vise Staline en Russie au milieu du XXème siècle.
Pour Chostakovitch, la menace du goulag est réelle et il va devoir à travers sa musique trouver un moyen de ne pas se mettre en danger, sans pour autant trahir ses idéaux artistiques...
Premier épisode
Hector Villa-Lobos: Bachianas Brasileiras
Il y a des gens pour qui l'Allemagne, c'est un pays lointain et exotique. Villa-Lobos par exemple, qui, depuis Rio de Janeiro, rêve de l'Europe (berceau de la musique classique).
Mais à un moment, il se rendra bien compte que ça n'a pas de sens de continuer à imiter Mozart, Beethoven, Bach et encore Beethoven.