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Plus La Chaux-de-Fonds se vide, plus l'offre artistique est foisonnante

L'entrée du LAC (Laboratoire Autogéré de Création) de La Chaux-de-Fonds. [lac-cdf.ch]
Ici la Suisse - Culture alternative: La Chaux-de-Fond se vide mais foisonne artistiquement / Ici la Suisse / 6 min. / le 31 mai 2019
A La Chaux-de-Fonds, les maisons vides ou les bâtiments industriels, vestiges du glorieux passé horloger de la ville, deviennent des espaces de création pour les acteurs d'une culture alternative.

La Chaux-de-Fonds n’est plus la troisième ville de Suisse romande en terme de nombre d’habitants. Près de 700 d’entre eux ont quitté la ville en 2018. De nombreux appartements et maisons sont désormais laissés vides. Ajoutés aux anciennes usines ou bâtiments industriels, vestiges du passé horloger, les terrains de jeux deviennent nombreux pour développer une culture parallèle, non-subventionnée, autogérée et donc autonome, sans subventions de l’Etat.

Il est vrai qu’à La Chaux-de-Fonds, lorsque l’on parle de lieux culturels, on pense plutôt au Bikini Test, à l’ABC ou encore au Club 44, et moins à La Machine à Trucs, au Centraf' ou au LAC. Pourtant, dans les artères de la cité horlogère, où se situent ces lieux, foisonnent une créativité et une inventivité qui permettent d’offrir des événements culturels accessible à tous.

A La Chaux-de-Fonds, cela donne l'impression qu'en lançant 2-3 coups de fils, il y a le moyen de lancer n'importe quel projet.

Un des hyperartistes, cinéastes punks et autodidactes, rencontré au LAC

Dynamisme culturel

L' éloignement relatif de la ville pourrait être une des raisons qui explique ce dynamisme culturel, en incitant les artistes locaux à créer et proposer des événements pour les habitants. Le climat assez froid favorise également la création d’une culture basée à l’intérieur. D’où peut-être cette impression de ville déserte, car il faut pénétrer au cœur de ses artères quadrillées pour découvrir cette culture parallèle.

La naissance du LAC (Laboratoire Autogéré de Création) de La Chaux-de-Fonds représente bien la manière dont ces lieux de culture alternative font leur apparition. Le Laboratoire se situe dans une maison squattée par un jeune collectif d’artistes il y a 5 ans. Depuis, la situation s’est régularisée et le collectif a obtenu la signature d’un contrat de confiance avec le propriétaire.

Dorénavant, ces artistes peuvent créer dans des ateliers qu’ils ont aménagés et proposer des événements culturels. Un processus de naissance bien particulier qui se retrouve quasiment dans tous les lieux de culture alternative.

Quentin Bohlen/mh

A découvrir: "Cultures alternatives, la liberté à tout prix", une série de reportages de l'émission "Vacarme" (RTS-La 1ère) diffusés du 3 au 7 juin 2019 à 13h.

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