Burn out, la lutte s'organise
Paradoxe absolu : l'économie se porte bien mais jamais la souffrance au travail n'a été aussi grande. Le burn out est le mal du siècle. L'épuisement au travail toucherait près d'un travailleur sur cinq en Suisse et plus personne ne serait à l'abri. Raison d'espérer : les entreprises prennent peu à peu conscience que ce mal, encore honteux, leur coûte très cher et que leurs modes de fonctionnement sont aussi une des causes du problème. Conséquence : la lutte contre le burn out s'organise.
Jeudi 7 février 2008 à 20:05
Le burn out touche aussi bien les cadres que les employés. La concurrence et la productivité dans les entreprises où tout s'accélère aujourd'hui, provoque des épuisements professionnels graves pour la santé. Accompagnés parfois d'évanouissements, de tétanies, de fortes dépressions, le burn out nécessite des mois pour être soigné. Autant de temps que l'employé ne passe pas en entreprise. Or cet absentéisme à un coût, pour le travailleur, son employeur et à terme pour la société.
Evolution positive : des entreprises prennent enfin le taureau par les cornes pour prévenir le burn out. Elles se questionnent sur les dysfonctionnements qui, dans leur entreprise, ont pu provoquer la maladie. Surtout, elles tentent de trouver des parades pour l'éviter à l'avenir.
Temps présent a enquêté sur la prévention et la détection en entreprise. Florence Fernex et Catherine Kammermann ont donné la parole à ces patrons qui ont enfin pris conscience que leur société faisait aussi les frais de cette maladie du travail.
Pour la première fois, ils lèvent un tabou et acceptent de parler des mesures prises.
Gros bémol : malgré les signaux d'alerte émis par la Confédération, les entreprises sont encore trop peu nombreuses à être sensibilisées à la question.
Rediffusion le vendredi 8 février 2008 à 0h35 sur TSR2 et le lundi 11 février 2008 à 10h15 et 14h10 sur TSR2.
Générique
Un reportage de Florence Fernex et Catherine Kammermann
Image : Jean-Pierre Jordan
Son : Christophe Jaquier
Montage : Catherine Kala
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Nanotechnologies, le spectre du surhomme
Un surhomme qui allierait les forces de l'être humain et de la machine. Un Cyborg qui partirait à l'assaut sur les champs de bataille à la place de nos soldats. Autant de personnages de science fiction qui pourraient théoriquement devenir réalité grâce aux progrès des nanotechnologies. Nano, c'est l'infiniment petit, près de 100 000 fois plus petit que le diamètre d'un cheveu. Il existe déjà des centaines de produits estampillés «nano» que se soit des peintures ou des surfaces. Cette technologie en pleine essor ouvre également d'incroyables possibilités dans le domaine médical. Mais ses applications «transhumanistes» sont très contestées.
Jeudi 7 février 2008 à 20:30
A l'EPFL, on a créé un centre tout entier dédié aux micro et nanotechnologies.
Les recherches auront notamment des applications dans le domaine biomédical.
On pourrait par exemple imaginer implanter un nano "chip", une puce minuscule, à l'intérieur du corps humain qui permettrait de recevoir en temps réel des informations sur son état de santé. Ces particules pourraient également être très utiles pour soigner des tumeurs cancéreuses. Mais paradoxe, mal utilisées, ses particules seraient elles-mêmes cancérigènes et on ne sait encore rien de leur toxicité à court ou à long terme.
Alors à quel point les nanomatériaux sont-ils dangereux pour l'homme ?
Déjà des voix s'élèvent pour appeler à la prudence et tant l'Office fédéral de l'environnement que l'Office fédéral de la santé publique se préoccupent de la toxicité et des risques liés aux nanotechnologies.
Mais ce qui pose le plus de problème, ce sont les expériences transhumanistes. Si, grâce aux nanotechnologies, on peut réparer le corps, alors peut-être peut-on l'améliorer, en faire un surhomme ? Des recherches qui intéressent particulièrement les militaires. Temps présent nous emmène au cœur de ces expériences qui donnent le vertige, à l'Université de Reading dans la banlieue de Londres, où le cyborg, hybride homme machine, est déjà presque une réalité.
Rediffusion le vendredi 8 février 2008 à 0h35 sur TSR2 et le lundi 11 février 2008 à 10h15 et 14h10 sur TSR2.
Générique
Un reportage de Michel Heiniger
Image : Jean-Pierre Jordan Son : Charles Wicki Montage : Patrick Guignet