Jan Reymond est un ébéniste qui a des rêves plein la tête, dont certains prennent vie au cœur de Romainmôtier, son village. Puis cap sur La Chaux-de-Fonds, à la rencontre des animaux du zoo du Bois du Petit-Château qui se font les porte-paroles de leurs congénères sauvages en sensibilisant les visiteurs à la nécessité de protéger la nature. Virginie Brawand présente au cœur de la ville de Vienne et ses 2000 ans d’histoire, toujours au fil du Rhône !
Le rêveur de Romainmôtier
Look sage d’étudiant, petites lunettes et voix douce, Jan Reymond n’a à première vue rien d’un professeur Tournesol. Méfiez-vous des apparences ! C’est pourtant lui l’inventeur de l’échelle à chats en colimaçon, du canapé psy en livres usagés et de multiples créations livresques délirantes qui régulièrement envahissent les rues de Romainmôtier.
Jan est surtout un ébéniste accompli, passion transmise par son papa qui lui offre son premier établi alors qu’il n’a que 2 ans. A 90 ans, le patriarche travaille encore tous les jours dans l’atelier hors-du temps qu’il partage désormais avec son fils.
Vétérinaire puis pilote d’avion, Jan s’est bien essayé à d’autres vies, poursuivant ses rêves d’enfants, avant de retourner à sa véritable passion: le bois.
Enfin entre autres, car il est difficile de classer ce Vaudois polyvalent tant ses projets sont nombreux, surprenants… et ses facettes multiples. Pianiste accompli, il a aussi lancé avec des amis "Les scènes du chapiteau" un chouette festival de musique à Romainmôtier… tout en ne cessant de rêver à des créations livresques plus folles encore.
Un reportage de Valérie Teuscher
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Messagers sans parole
Maintenir en captivité des animaux pour inciter à la protection de leurs congénères sauvages, c’est tout le paradoxe des parcs zoologiques d’aujourd’hui. A la Chaux-de-Fonds, le zoo du Bois du Petit-Château présente essentiellement la faune régionale et européenne.
Yasmine Ponnampalam, gardienne-chef, considère les pensionnaires qu’elle soigne quotidiennement comme des compagnons de vie. Une passion pour les animaux qu’elle partage avec ses collègues, y compris pour les serpents et amphibiens du vivarium souvent considérés avec répugnance.
La mission du zoo est non seulement de proposer un espace de promenade et de détente, mais surtout de sensibiliser les visiteurs aux questions de l’environnement, de la disparition progressive des habitats naturels de la faune en raison des activités humaines et de conserver les espèces menacées.
Les animaux du zoo du Bois du Petit-Château, tous nés en captivité, sont ainsi les porte-paroles de leurs congénères sauvages. Une liberté sacrifiée pour une cause nécessaire, celle de la protection de la nature. Administrativement, le zoo est lié au musée d’histoire naturelle de la Chaux de Fonds dirigé par le biologiste Arnaud Maeder. Au musée les animaux naturalisés, les archives du vivant. Au zoo les animaux en captivité, la collection vivante.
De cette complémentarité est né un grand projet, le Zoo-Musée dont la finalité est de regrouper les deux institutions sur le site du Bois du Petit-Château afin de permettre un travail d’information sur la faune et d’éducation à l’environnement plus complet.
Le zoo abrite aussi une station de soins pour la faune sauvage qui accueille plus de 350 animaux blessés par an. Mise sur pied par Yasmine Ponnampalam, elle exige un engagement incessant qui prend tout son sens lorsque les animaux peuvent retrouver la liberté.
Un reportage de Nicole Weyer