Dans notre société dite évoluée, quand on commet un délit grave, on est condamné et le cas échéant, on va en prison. Et quand on est psychiquement malade, on est soigné, voire hospitalisé pour recevoir des soins adéquats. Mais voilà, quand un individu commet un acte répréhensible à cause d'une maladie psychiatrique, la limite entre la prison et l'hôpital devient beaucoup plus floue. Tout casser, cogner, tuer, se suicider. Au delà de la colère et de la tristesse, il existe un moment surnommé le "moment dissociatif" où un individu fragilisé perd pied avec la réalité. C'est durant ce moment souvent très court que le "passage à l'acte" devient possible. La violence s'exerce alors contre soi-même ou les autres.
La psychiatrie en milieu carcéral - J'ai pété les plombs
La psychiatrie en milieu carcéral
Dans notre société dite évoluée, quand on commet un délit grave, on est condamné et le cas échéant, on va en prison. Et quand on est psychiquement malade, on est soigné, voire hospitalisé pour recevoir des soins adéquats. Mais voilà, quand un individu commet un acte répréhensible à cause d'une maladie psychiatrique, la limite entre la prison et l'hôpital devient beaucoup plus floue.
Le code pénal prévoit pourtant des mesures thérapeutiques institutionnelles qui permettent à ces prisonniers un peu particuliers d'être soignés et d'éviter ainsi les récidives. Seul problème: les lieux appropriés en Suisse romande n'existent tout simplement pas. Notre équipe a suivi le parcours d'un jeune homme, prisonnier et schizophrène, qui a accumulé des mois de prison pour rien, faute de structure.
Un reportage d'Isabelle Dufour et de Ventura Samarra
En plus...
J'ai pété les plombs
Tout casser, cogner, tuer, se suicider. Au delà de la colère et de la tristesse, il existe un moment surnommé le "moment dissociatif" où un individu fragilisé perd pied avec la réalité. C'est durant ce moment souvent très court que le "passage à l'acte" devient possible. La violence s'exerce alors contre soi-même ou les autres. La psychiatrie génétique et les neurosciences comprennent de mieux en mieux ce trouble de la personnalité.
Le passage à l’acte révèle une fragilité chez son auteur. Dans une même situation de stress la plupart des gens réagissent plus calmement. Cette fragilité se traduit par un déséquilibre dans certaines régions du cerveau. Reste à comprendre l’origine de ce déséquilibre. Si la psychiatrie s’intéresse au vécu des patients, grâce aux outils modernes de mesure on commence à découvrir que l’histoire d’un individu s’inscrit aussi dans l’expression de ses gènes.
Un reportage de Christophe Ungar et Pascal Magnin