On considère l'effet placebo comme la conséquence bénéfique d'un traitement, pourtant dépourvu d'effet mesurable, sur un symptôme.
Un symptôme est par définition ce que ressent un malade. Ce n'est pas mesurable de manière objective, contrairement à par exemple la mesure de la concentration du glucose dans le sang.
Il s'agit de quelque chose de subjectif.
En effet, il est bien connu que deux personnes atteintes de la même affection n'auront pas nécessairement les mêmes plaintes, que ce soit quantitativement (par exemple intensité d'une douleur en cas d'arthrose) ou qualitativement (par exemple plutôt toux ou plutôt essoufflement en cas d'atteinte pulmonaire).
Or, l'expression d'un symptôme n'est pas mesurable par des appareillages, elle passe nécessairement par la personnalité du patient, avec toute la subjectivité que cela implique. C'est dans cette marge de manoeuvre que vient s'inscrire l'effet placebo.

On explique classiquement l'effet placebo par des mécanismes psychologiques: l'attente du patient quant aux résultats du traitement bien sûr, mais aussi la suggestion, et le conditionnement.

La suggestion est un terme qui désigne l'influence d'une idée sur le comportement, la pensée, la perception, le jugement ou la mémoire. Surtout la perception dans le cas de l'effet placebo.
Le conditionnement est basé sur une procédure d’apprentissage. L'exemple qui vient à l'esprit en premier lieu est celui du chien de Pavlov. C'est une technique permettant à un stimulus neutre (dans notre cas, le placebo), d'induire une réponse réflexe qu'il n'induit pas naturellement (un soulagement du symptôme).

On invoque aussi des mécanismes neurobiologiques, au niveau cérébral.
Ils concernent
a) le système dopaminergique:  L'attente d’un soulagement pourrait être similaire à l’anticipation d’une récompense.
b) les endorphines: Une attente produite par l'annonce d'un effet positif à venir grâce au produit placebo entraîne une libération d'endorphines, donc un soulagement en cas de douleur.
c) la production de sérotonine dans les neurones expliquerait que certaines migraines puissent être traitées par un placebo.