Bonjour Coumba,

Le remplacement d’un nucléotide (base azotée) par un autre constitue une "mutation ponctuelle" de la molécule d’ADN (acide désoxy-ribonucléïque) qui forme nos gènes et leur support. Ce remplacement peut être spontané ou provoqué par diverses techniques biologiques. Quand il intervient, dans la plupart des cellules de l’organisme il n’a en général pas d’effets. A l’exception de certaines mutations qui peuvent déclencher des cancers locaux, de la peau par exemple, sous l’effet du soleil. Quand une mutation survient dans un œuf ou dans une cellule sexuelle, elle peut, par contre, être transmise à toutes les cellules de l’individu qui en sera issu. Il faut alors distinguer trois types de mutations. Les plus fréquentes sont les mutations "neutres", en dehors des gènes ou dans les gènes, qui ne changent ni la structure de l’ADN, ni le fonctionnement des gènes. Elles ne changent rien aux individus qui les portent, mais elles aident les généticiens à reconstituer l’histoire des espèces vivantes et de leurs populations. La deuxième sorte est constituée des mutations détériorantes, qui perturbent plus ou moins gravement la structure de l’ADN ou un site actif d’un gène. Elles provoquent de très nombreuses maladies, des plus bénignes aux plus mortelles. Enfin, de rares mutations améliorent le fonctionnement d’un gène ou d’un génome et ce sont elles qui, sur le très long terme, provoquent la transformation des espèces et l’apparition de nouveaux modes de vie. Tout ça est bien compliqué, d’autant plus que certaines mutations, défavorables dans certains environnements, peuvent être globalement favorables dans d’autres. Comme ces mutations de l’hémoglobine qui, en Afrique et en Asie, causent la mort de certains malades, mais protègent une grande partie de la population du paludisme. Plutôt favorables sous ces tropiques, elles sont très défavorables dans les pays sans paludisme.

Les mutations ponctuelles, ces très petits remplacements de bases azotées dans les patrimoines génétiques, sont donc l’un des principaux mécanismes de la diversification des êtres vivants et de l’histoire de la vie!

Awa, Coumba, se counda kolou konto!