Les îles de Kerkennah ; La Chaux-de-Fonds

À vingt kilomètres des côtes tunisiennes, se trouvent les îles de Kerkennah, un air de bout du monde pour cet archipel méditerranéen de 35 km de long habité par un peu plus de 15 000 personnes. Une fois sur place, on se rend vite compte que les activités principales sont lʹagriculture et la pêche… En dehors des week-ends et de lʹété où on ne compte plus les touristes qui viennent profiter de la tranquillité et des longues plages de sable fin du lieu ! Une fréquentation importante synonyme de nouveaux revenus pour les habitants, mais aussi de pollution due aux résidus de plastique. Mais le plus grand danger pour Kerkennah, ce sont le réchauffement climatique et lʹévolution des pratiques de pêche où les bateaux à moteur ont remplacé les barques. Ratissant tout ce qui se trouve sous leur passage, ils fragilisent lʹexistence des herbiers de Posidonies qui recouvrent les fonds marins autour des îles. Le piège se referme pour Kerkennah car ces herbiers servent de refuges à la biodiversité et permettent de ralentir lʹérosion du littoral. Ce qui est primordial pour lʹarchipel qui culmine à seulement 13 mètres ! Pour autant, tout nʹest pas perdu car des pêcheuses, des citoyens et des scientifiques veulent croire que la raison finira toujours par lʹemporter…
Reportage : Alice Roy
Traduction : Ons Benzarti et Tahar Soussi
Réalisation : Jean-Daniel Mottet

La Chaux-de-Fonds est longtemps restée une bourgade perchée à 1.000 mètres dʹaltitude dans le Jura avant que lʹindustrialisation ne change son destin. En effet, pour loger les nouveaux et nouvelles venu.e.s, il a fallu bâtir – et vite – une ville moderne. Comptant aujourdʹhui plus de 37.000 habitant.e.s et inscrite au patrimoine de lʹUnesco depuis 2009, la "Tchaux" constitue un remarquable exemple de ville où habitat ouvrier et atelier horloger sont imbriqués. Il nʹest donc guère étonnant que Karl Marx en personne lʹait prise en exemple dans son essai mythique, Le Capital, pour forger la notion de "ville manufacture". Mais il y a peu de villes ouvrières qui font lʹunanimité du premier coup dʹœil et la Chaux-de-Fonds nʹéchappe pas à la règle. Il nʹy a quʹà voir sur les réseaux sociaux ce que lʹon dit dʹelle encore aujourdʹhui. Toutefois, derrière les clichés, une autre vision de la ville se dévoile… Et ce nʹest pas Frédérique Steiger, ancienne urbaniste communale de La Chaux-de-Fonds et fervente défenseuse de son patrimoine, qui dira le contraire !
Reportage : Vanessa Goetelen
Réalisation : Christian Morerod