Manifestation d’activistes Pro-life à Rome, Italie en mai 2016 [NurPhoto/ AFP - Giuseppe Ciccia]

Point de fuite: Italie, des médecins "objecteurs de conscience" disent non à lʹavortement

Bien que légal depuis plus de quarante ans, lʹavortement est aujourdʹhui menacé en Italie. En effet, la loi 194 votée en mai 1978 dans une Italie encore dominée par la Démocratie chrétienne, prévoyait un mécanisme permettant aux praticiens de faire valoir une objection de conscience pour ne pas exécuter d'acte médical contraire à leurs opinions. Au nom de leurs convictions, médecins et personnel soignant pouvaient donc refuser de pratiquer une Interruption volontaire de grossesse (IVG) et cette disposition est plus que jamais dʹactualité puisque ce sont désormais plus de 70% des praticien.ne.s du pays qui se déclarent objectrices et objecteurs: 13% de plus que vingt ans plus tôt et, suivant les régions, ce taux sʹélève à 90%! Aussi, pour garantir le droit à lʹavortement, des associations nʹont guère dʹautre possibilité que de faire appel à des gynécologues volontaires, souvent à la retraite. Cʹest le cas à Ascoli Piceno, cité médiévale de la région des Marches à quelques 200 kilomètres au nord de Rome. Des médecins bénévoles sʹy rendent chaque samedi alors que devant les portes de lʹhôpital, des manifestant.e.s "pro life" viennent toutes les semaine dire non à lʹavortement.
Reportage: Clémence Fulleda et Marine Courtade en collaboration avec Valentina Parlato
Réalisation: Christian Morerod
Production: Muriel Mérat et Christophe Canut
Photo: Manifestation dʹactivistes Pro-life à Rome, Italie en mai 2016
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