Renata Tebaldi au Teatro Manzoni de Milan, 1957. [AFP - ©farabola/Leemage]

La soprano Renata Tebaldi (1/2)

Dans l'immédiate après-guerre, Renata Tebaldi a été la plus belle voix de soprano lyrique italienne qui s'est imposée rapidement sur toutes les scènes italiennes, avant de se révéler en Europe et en Amérique.

Née à Pesaro le 1er février 1922, victime dès l'enfance de la poliomyélite, elle trouve un exutoire dans le chant qu'elle étudie au Conservatoire de Parme puis avec la grande Carmen Melis qui la fait débuter, dès mai 1944, à Rovigo dans le "Mefistofele" de Boito, à Parme en Mimì, à Trieste en Desdemona. Mais sa chance est de prendre part, le 11 mai 1946, au concert de réouverture de la Scala de Milan sous la direction d'Arturo Toscanini. Et aussitôt, elle est affichée à la Fenice de Venise, à l'Opéra de Rome en Desdemona, au Comunale de Bologne et au Mai Musical Florentin en Elsa de "Lohengrin", au San Carlo de Naples en Violetta.

À la Scala, au printemps de 1950, elle s'empare de l'Alice Ford de "Falstaff" et d'Aida; et dès le début septembre, elle se fait connaître à Londres et à San Francisco avec Desdemona. En juin 1951, elle se fait applaudir à l'Opéra de Paris dans la "Giovanna d'Arco" de Verdi, ouvrage qu'elle avait exhumé au San Carlo.

Durant l'été de 1951, elle part à la conquête de l'Amérique du Sud: lors d'un concert à Rio de Janeiro, éclate la guerre avec Maria Callas, car Renata aurait concédé au public en délire quelques bis, que ne prévoyait pas la soirée. À Rome, elle remet en lumière "Le Siège de Corinthe" de Rossini, à Florence, "Olympie" de Spontini et "Guillaume Tell", à Naples, "Fernand Cortez" de Spontini. Et sur cette même scène, elle triomphera en décembre 1952 avec une première Adriana Lecouvreur.
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