Guillaume Farel (1489-1565). [Roger Viollet / AFP]

Farel, l'insoumis qui réforma la Romandie (3/5)

Farel et Calvin.
Farel ayant beaucoup voyagé et travaillé en réseau, son chemin a croisé celui de nombreux hommes que l'histoire allait garder en mémoire comme des réformateurs: Œcolompade à Bâle, Martin Bucer à Strasbourg, Pierre Viret dans le Pays de Vaud, et surtout Jean Calvin.
Farel avait lu de Calvin la première édition de "L'Institution", publiée en latin à Bâle, et dont il admirait le contenu. Alors établi à Genève en 1536, ville qu'il venait de convaincre aux idées réformées, il apprit le passage de Calvin et le persuada de s'y établir par son caractère déterminé et des arguments réputés menaçants que Calvin écrira n'avoir jamais oubliés.
Conscient de la supériorité de la plume de Calvin, Farel encouragea son travail de réflexion théologique et se fit profondément influencer. Et si les deux hommes développèrent une réelle amitié, celle-ci fut troublée par le caractère insoumis de Farel, et par son mariage à 69 ans avec une jeune femme d'à peine 18 ans, Marie Thorel.
Avec Olivier Labarthe, Pierre-Olivier Léchot et un extrait d'archive avec Edouard Urech.
Farel, l'insoumis qui réforma la Romandie (3/5)