Joueur de gaïda rencontré dans un parc de Plovdiv [DR - Emmy Barouh]

Point de fuite: gaïda, mégots et chewing-gums

"Ce nʹest pas la Capitale européenne de la Culture, mais de la connerie" ne décolère pas un artiste rencontré dans les rues de Plovdiv... À lʹorigine de son courroux, une absence totale de prise en charge des compagnies de théâtre de rue par les organisateurs de Plovdiv Capitale européenne de la Culture 2019: "On doit tout payer, la location du terrain, des toilettes, de lʹeau, de lʹélectricité, du personnel de sécurité. On se sent complètement abandonnés" renchérit un de ses collègues musiciens... Et ce nʹest pas lʹéditeur Manol Pekov originaire de la ville qui dira le contraire: "On privilégie les grands artistes, comme Sting, avec des entrées à 100 euros... Mais que retirera la population de la ville à la fin de la manifestation? Des mégots et des chewing-gums jetés par des milliers de touriste dans les rues? " Comment en est-on arrivés-là? Existe-t-il une spécificité bulgare ou nʹest-ce pas propre à ce genre dʹévénements dʹenvergure? Plovdiv, lʹune des plus anciennes villes européennes au carrefour des valeurs de la Révolution française, de la musique et des mets ottomans, ne mériterait-elle pas mieux? Plongée dans la ville millénaire aux sept collines au son de la "gaïda", la cornemuse bulgare et des cloches de la mystérieuse tour de lʹhorloge qui ne décompte pas le temps de la même manière en hiver et en été...
Reportage: Christophe Canut accompagné dʹEmmy Barouh
Réalisation: Didier Rossat
Production: Muriel Mérat et Christophe Canut
Photo: joueur de gaïda rencontré dans un parc de Plovdiv, Bulgarie
Point de fuite: gaïda, mégots et chewing-gums