Aafje Heynis, contralto

Dans l’immédiate après-guerre, Aafje Heynis a été la voix de contralto sublime en mesure de succéder à Kathleen Ferrier auprès des publics des salles de concert.

Née dans la Frise néerlandaise le 2 mai 1924, elle forme sa voix à Hilversum avec Aaltje Noordewier Reddingius avant de se perfectionner en Angleterre chez Roy Henderson. Au début des années cinquante, elle débute en concert à Amsterdam, se laisse afficher à l’Opéra National des Pays-Bas dans "Der Wildschütz" de Lortzing; mais peu convaincue par l’expérience, elle s’oriente vers le répertoire choral, triomphant au Concertgebouw dans la "Rhapsodie" de Brahms, à Genève, lors de la création du "Mystère de la Nativité" de Frank Martin.

A Paris, à Monte-Carlo, elle chante les "Kindertotenlieder" de Mahler, à Amsterdam, sa deuxième Symphonie dite "Résurrection". Régulièrement, elle est sollicitée pour l’exécution des "Passions" de Bach ou pour un récital, ce qui occasionne d’innombrables tournée jusqu'en 1984 où elle décide de se retirer pour se tourner vers l’enseignement.