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Selon Kofi Annan, ancien secrétaire général des Nations Unies, les drones sont utiles pour collecter des renseignements. Mais leur recours en matière d’assassinats ciblés cause de sérieux problèmes au niveau légal et de droits de l’homme. Au mois de janvier, à la demande de l’ONU, les Etats-Unis ont décidé de déployer des drones de surveillance à l’est du Congo afin d’appuyer la mission de maintien de la paix dans la région. La République démocratique du Congo (RDC) avait salué cette proposition des Nations Unies. Le Rwanda voisin s’y opposait, estimant que l’Afrique ne doit pas devenir "un laboratoire pour des engins d’espionnage de l’étranger". Les recours aux drones par l’armée américaine ne se sont jamais autant intensifiés que sous la présidence Obama. Linsey Graham, sénateur républicain de Caroline du Sud, a affirmé, jeudi, que les drones américains ont fait 4700 victimes à travers le monde. Une estimation non confirmée par l’administration Obama. Alors, les assassinats via des drones, pragmatisme ou cynisme? Débat entre Gerald Staberock, secrétaire général de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) et Alexandre Vautravers, professeur et directeur du Département de relations internationales à la Webster University Geneva, rédacteur en chef de la Revue militaire suisse.