Le Journal du Matin [RTS]

Le Journal du matin

Elles s'appellent Spotify ou Deezer: ces plateformes sont aujourd'hui une alternative majeure au téléchargement illégal, puisqu'elles permettent aux internautes d'écouter légalement toute la musique qu'ils veulent pour une somme comprise entre 0 et 10 francs par mois. Ce modèle est très critiqué toutefois, et notamment par les musiciens eux-mêmes qui se disent mal rémunérés. Cette semaine, c'est Thom Yorke, chanteur du groupe Radiohead, qui a poussé un coup de gueule en décrétant que son album solo ne serait plus disponible sur Spotify. Thom Yorke dénonce un système pervers qui selon lui ne profite qu'aux grandes maisons de disques. Spotify a immédiatement répondu à ces critiques: dans un communiqué, la plateforme explique qu'elle a déjà reversé 500 millions de dollars depuis janvier aux ayants-droit, une somme qui devrait atteindre un milliard d'ici la fin de l'année. Et la majorité de cet argent, assure l'entreprise, "sert à soutenir de nouveaux talents et à produire de nouvelles musiques de qualité". Ce modèle économique est-il vraiment satisfaisant? L'accès à ces plateformes devrait-il être plus cher de manière à générer plus de profit pour les musiciens? Débat entre Christian Wicky, chanteur du groupe Favez, vice-président de l'Association des musiciens suisses, qui défend les droits des auteurs-compositeurs et Virginie Berger, ancienne directrice marketing de MySpace en France, consultante en stratégie musicale digitale et fondatrice de l'agence "Don't believe the hype".
Faut-il boycotter les plateformes de streaming musical?