Le Journal du Matin [RTS]

Le Journal du matin

Une pétition veut maintenir le permis L pour qu'une femme puisse travailler en Suisse comme danseuse de cabaret. Faut-il une protection sociale pour ces activités de nuit? Le fameux statut d'"artiste de cabaret" pourrait bel et bien disparaître. L'Office des migrations juge, en effet, que les vieux objectifs de 1995 visant à protéger les danseuses ne sont plus atteints aujourd'hui. Une douzaine de cantons ont d'ailleurs déjà choisi de ne plus s'y fier. Berne pense également abolir ce statut unique en Suisse. En son absence, les danseuses de cabaret en provenance de pays n'appartenant pas à l'UE ou à l'AELE ne pourront plus être engagées légalement dans les établissements de nuit. Mais des voix s'élèvent contre ce projet. Le permis L était-il le dernier garde-fou entre l'érotisme soft des cabarets-dancings et la prostitution dure des salons de massages? Certains redoutent que la fin du permis ne laisse qu'une porte ouverte: celle des activités illégales et de la prostitution. L'Association suisse des cafés concerts, cabarets, dancings et discothèques (ASCO), l'Union syndicale suisse (USS) et des politiciennes de tous les bords ont remis ensemble une pétition de 5'000 signatures à la ministre de la Justice Simonetta Sommaruga. Face à cette étrange coalition, l'Union syndicale suisse milite pour la disparition d'un statut considéré comme "une erreur politique". Tous se posent une question centrale: faut-il une protection sociale pour les activités de nuit?
Danseuses de cabaret: des travailleuses comme les autres?