On peut donner plusieurs définitions de l’histoire environnementale, selon la manière dont on conçoit la nature et l’environnement. Pour John McNeill, c’est "l’histoire des relations réciproques entre l’humanité et le reste de la nature" (1). Cette définition, assez large, peut englober plusieurs aspects. Geneviève Massard-Guilbaud (2) distingue ainsi dans l’histoire environnementale trois dimensions principales, qui ne sont pas exclusives les unes des autres et souvent s’entrecroisent:

- une dimension matérielle et économique: histoire des milieux, de l’aménagement du territoire, de la gestion des ressources naturelles, des réseaux techniques, des flux en tous genres (énergie, alimentation, matières premières, population, déchets…), etc.

- une dimension culturelle: histoire de la relation à la nature et aux paysages; rôle de ces paysages dans la construction des identités; dimension esthétique, voire religieuse...

- une dimension politique, institutionnelle ou juridique: histoire des politiques publiques ou privées, des modes de régulation, des normes et des risques; histoire du conservationisme et de l’environnementalisme; question des inégalités et de la justice environnementales, etc.

Comme on le voit, l’histoire environnementale peut couvrir des domaines très variés. Si vous souhaitez en savoir plus sur cette discipline, vous trouverez ci-dessous deux liens: le premier vers un article sur l’origine, les enjeux et les perspectives de l’histoire environnementale ; le second vers une bibliographie sélective.

Article sur l’origine, les enjeux et les perspectives de l’histoire environnementale

Bibliographie sélective

(1) John McNeill, "The nature of environmental history. I. Observations on the nature and culture of environmental history", History and Theory, n° 42, décembre 2003.

(2) Geneviève Massard-Guilbaud, "Bilan historiographique de l’histoire environnementale", communication à l’Assemblée générale de l’Association des historiens contemporanéistes de l’enseignement supérieur et de la recherche (AHCESR), 6 novembre 2010.