Bonjour Mouna,

On parle toujours des désavantages des énergies non-renouvelables. Il est vrai qu'elles se trouvent en quantités limitées dans notre sous-sol, ne se renouvellent pas à l’échelle humaine , polluent ou produisent des déchets. C’est pourquoi il faut les utiliser avec parcimonie. Mais si nous les utilisons en si grande quantité, c'est bien qu'elles ont également de grands avantages :

Les énergies non-renouvelables sont le charbon, le gaz naturel et le pétrole (énergies fossiles) et l'uranium. Ces agents énergétiques sont de réels « concentrés d’énergie » d’où leur utilisation à grande échelle car elles prennent peu de place pour nous fournir de grandes quantités d'énergie. Ainsi l'énergie qui est la plus utilisée, le pétrole, est aussi la source d’énergie la plus concentrée après l’uranium dont l'utilisation est limitée pour des raisons de sécurité. Par exemple, il faudra une très grande surface de capteurs solaires pour produire la même quantité d'énergie que celle contenue dans une citerne à mazout. De plus, les énergies non-renouvelables sont disponibles à l'état naturel et les technologies nécessaires à leurs transformations et utilisation sont connues depuis longtemps (même si parfois les rendements sont faibles). Il faut également ajouter que cette concentration permet plus facilement de les transporter. Ainsi, contrairement au soleil ou au vent par exemple, le pétrole qui n'est présent que dans quelques régions du monde peut être facilement transporté et utilisé dans le reste de la planète.

L'homme étant un animal d'habitude, changer de technologie est difficile, surtout si la solution de remplacement est jugée "moins pratique". Par exemple, imaginer des transports électriques ou à bio-carburants implique la création des points de recharge répartis dans tout le pays alors que pour le pétrole les stations à essence existent déjà. Tant que le prix des énergies non renouvelables sera considéré comme "supportable", les énergies renouvelables auront de la peine à s'imposer. C'est la raison pour laquelle, l'information, les incitations et la volonté politique sont nécessaires pour anticiper les défis de l'après-pétrole.