Bonjour Sarah. Les zones de subduction sont caractérisées par l'enfoncement d'une plaque lithosphérique sous une autre plaque de densité un peu moindre. Cet enfoncement est lent, de l'ordre de 1 à 5 cm par an. Le frottement s'effectue le long d'un plan (dit plan de subduction) qui montre une inclinaison d'environ 30° par rapport à l'horizontale. Le frottement engendre des tremblements de terre dont l'origine se situe le long de ce plan de subduction. C'est ce qui nous permet de le situer et de constater qu'à partir de 700 km de profondeur les ébranlements cessent. On en déduit qu'à cette profondeur la plaque descendante est résorbée dans le manteau. Au cours de son long de son enfouissement, la plaque descendante s'échauffe et certaines parties subissent une fusion partielle qui provoque la formation d'un magma riche en silice et qui a une composition proche de celle des granites. Ces magmas, moins denses que les roches restées solides, entament leur longue ascension vers la surface du globe. Mais ce magma est très visqueux et n'atteint pas la surface du sol. En se refroidissement très lentement en profondeur, il forme d'immenses batholites de granite qui vont contribuer à augmenter le volume de la croûte continentale. C'est ce phénomène qui permet l'augmentation du volume des continents au cours des temps géologiques.

Mais il y a tout de même une partie de ces magmas qui atteint la surface su sol. Très visqueux, bourrés de myriades de bulles de gaz, ces magmas provoquent le volcanisme typique des zones situées à l'aplomb des zones de subduction. En s'approchant de la surface, la pression diminue et permet aux gaz d'augmenter brutalement de volume, ce qui entraîne des explosions colossales. Volcans explosifs, avec des nuées ardentes dévastatrices, ce sont les plus dangereux. Pensez un peu à l'explosion du Krakatoa et à celle du Tambora en Indonésie. Pour répondre encore à une de vos questions : l'eau n'a pas d'effet sur ce processus !

Si vous consultez le site www.kasuku.ch, vous trouverez plus de détails en cliquant sur le texte "Que savons-nous de notre planète" ou encore sur "Le Monde fascinant des roches". Avec mes amitiés, Jacques Deferne