Bonjour Marty. Si vous allez sur le site www.kasuku.ch et que vous cliquer sur le texte "Que savons-nous de notre planète", vous trouverez réponses à toutes vos questions car je procède dans ce texte comme un enquêteur de police qui reconstitue les faits à partir des indices apparents ! J’y explique comment Erathosthène a réussi à mesurer la circonférence de la Terre déjà au troisième siècle avant J. C. On voit aussi comment Newton, au XVIIe siècle a énoncé sa loi de la gravitation universelle et comment un siècle plus tard Cavendish a réussi à mesurer la constante de gravitation universelle. Avec ces trois mesures, on a réussi à déterminer la masse de la Terre, soit environ 6000 milliards de milliards de tonnes. Connaissant alors la circonférence et le rayon de la Terre, il est devenu facile de calculer son volume. En comparant la masse avec le volume, on a constaté que la densité moyenne de notre planète était environ de 5.5. Mais la plupart des roches qui nous sont accessibles n’atteignent que rarement une densité de 3. On conclut qu’îl doit y avoir en profondeur des matériaux beaucoup plus denses qu’à la surface.

Par ailleurs, on peut « ausculter » la planète tout comme un médecin nous ausculte avec un stéthoscope. Mais pour la Terre, les stéthoscopes sont les stations sismographiques qui enregistrent les tremblements de terre et qui nous renseignent sur le cheminement des divers ondes sismiques à travers notre globe.

Par ailleurs encore, les météorites qui tombent sur Terre nous renseignent sur les matériaux d’origine du système solaire. Si on admet que le centre de la terre est semblable aux météorites métalliques et que les matériaux qui occupent les premiers 2900 km à partir de la surface sont semblables aux météorites pierreuses, on parvient à expliquer la densité moyenne de 5.5. On sait aussi que la partie extérieure du noyau métallique est liquide ou pâteuse car les ondes sismiques de cisaillement qui sont absorbées par les liquides disparaissent à ce niveau, nous indiquant donc que cette zone est bien liquide.

Si on étudie encore le champ magnétique, on s’aperçoit qu’il s’agit d’un champ provoqué par un effet semblable à celui que produirait une dynamo. Des mouvements du noyau solide à l’intérieur de son enveloppe liquide pourraient bien être à l’origine de ce champ magnétique.

J’ai essayé ici de vous expliquer brièvement le cheminement de la pensée scientifique qui a abouti aux modèles proposés aujourd’hui pour l’architecture interne de notre globe. Je vous conseille fortement de visiter le site en question. Vous pouvez imprimer gratuitement les textes qui vous intéressent. Si ensuite il vous reste encore une question, j’y répondrais bien volontiers. Avec mes cordiales salutations, Jacques Deferne