La Terre résulte de l'accrétion de météorites non différenciées parce que trop petites, de matériel chondritique sans carbone libre, aggloméré entre 2.0 et 2.6 UA (1 Unité Astronomique = 149'600'000 km) sous des températures de 450 à 600°K, de chondrites carbonacées formées entre 350 et 450°K, et de fragments de planétésimes.

Ces derniers ont subi une différenciation en croûte, manteau silicaté et noyau de Fe-Ni, à une époque où l'énergie de fission des éléments de courte vie 26Al, 36 Cl, 60Fe était suffisante  pour fondre tous les planétésimes de taille supérieure à 120 km. Il suffit de 100 millions d'années pour que noyaux de Fe-Ni cristallisent, après avoir été portés à plus de 1100°K. En fait, il faut la coalescence de 2000 planétésimes de 1000 km de diamètre pour former une Terre.

Les orbites des planétésimes ont été perturbées par Jupiter, passant de circulaires à elliptiques, et permettant des collisions à vitesse suffisante pour briser les planétésimes jusqu'au coeur cristallisé. Les sidérites avec leurs grands cristaux d'alliage Fe-Ni (figures de Widmannstätten) en sont la mémoire et la preuve d'une différenciation totale. On ne trouve jamais d'inclusions de chondres formées à basse température dans des restes de noyaux (sidérites).

En revanche, on trouve parfois des gouttes de fer soldifiées dans les chondrites, mais d'une tout autre origine: il s'agit d'atomes de fer éjectés dans le jet bipolaire, perpendiculairemnt au plan du système solaire, puis chassés vers l'extérieur du disque par la pression de radiation du jeune Soleil. Le fer condense en gouttes et précipite dans la zone de formation des chondrites entre Mars et Jupiter.

Les météorites confirment en tous points les étapes de la formation structurelle de la Terre, telles que révélées par la sismologie, le volcanisme, le champ  magnétique, etc.