La vitrification concerne les matières amorphes, pas les cellules vivantes, et la congélation qualifie de manière générale le passage à basse température, avec ou sans destruction de structure.

Le problème de l'utilisation de la cryogénisation est que, pour avoir un intérêt, elle devrait conserver vivantes non seulement toutes les cellules fondamentales, telles que les neurones d'un cadavre, mais encore toute la mémoire portée par ces neurones qui font l'individu, ses souvenirs, sa culture, la langue qu'il parle, les gestes qu'il a appris, etc…

Or les neurones, du cerveau en particulier, se détruisent très vite après le décès.

Leurs liaisons - les synapses qui font la mémoire - se maintiennent par des influx nerveux permanents qui n'ont aucune chance de continuer à fonctionner à basse température. Donc, même si l'on cryogénisait des humains vivants - ce qui n’est heureusement pas le cas ! - et si les techniques permettaient un jour de conserver toutes leurs cellules - on en est très loin ! -, celui ou celle que l’on "ressusciterait" n’aurait aucun souvenir de sa vie passée, ne saurait plus parler, ni vivre, du fait de l'effacement de tous ses apprentissages. Il s'agirait donc d’une nouvelle vie, très problématique, et non de la résurrection d’une personne particulière.