Toutes les émotions ont une fonction adaptative qui nous permet de mieux réagir dans notre environnement, et c’est également le cas pour l’amour. Le fait que l’amour puisse nous aider à faire face à des évènements éprouvants, ou qu’il puisse être étudié en imagerie cérébrale ne signifie pas qu’il n’est pas réel.

L’amour est un construit très complexe et sa nature ainsi que ses origines sont des problématiques qui ne sont pas formellement résolues. Des facteurs biologiques, psychologiques et socioculturels sont impliqués. L’attachement et la fidélité, par exemple sont en partie influencés par des facteurs génétiques. A la lumière de la théorie de l’évolution de Darwin, il est probable que cette capacité à établir un attachement réciproque ait été sélectionnée évolutivement, permettant au mâle d’être relativement certain de transmettre ses gènes et à la femelle de le faire également, tout en étant protégée et nourrie par son compagnon lors de périodes de vulnérabilité telles que la grossesse et l’accouchement. Mais ce n’est pas la seule explication.

Au niveau psychologique, l’amour peut être assimilé à une forte récompense. Les hormones et les neurotransmetteurs jouant un rôle dans l’amour sont également impliqués dans les processus de récompense. En effet, les comportements amoureux (câlins, etc) relâchent des hormones qui nous font nous sentir heureux. Par conséquent, nous cherchons à passer du temps avec la personne aimée afin de retrouver cette sensation et ainsi se crée un cycle de renforcement positif.

Au niveau cérébral, l’amour active de nombreuses régions du cerveau, dont certaines sont impliquées dans le traitement des émotions, dans la récompense et la motivation, mais également d’autres régions plus complexes jouant un rôle dans la cognition de haut niveau telle que la cognition sociale qui permettrait de comprendre son partenaire.

En ce qui concerne les facteurs socioculturels, il semblerait que l’amour soit un critère davantage valorisé dans le choix d’un partenaire dans les sociétés individualistes (ex: Etats-Unis) que dans les sociétés collectivistes (ex: Chine) par exemple.