Forum

La Confédération semble heurtée par l'attitude de la France dans l'affaire des forfaits fiscaux. Elle confirme aujourd'hui qu'elle n'a pas été avertie officiellement et par écrit que les autorités françaises retiraient une directive qui protège les Français installés en Suisse et qui bénéficient d'un forfait fiscal. Berne a même contacté l'ambassadeur de France en Suisse. Après la réaction de Pascal Broulis qui évoquait "une déclaration de guerre" samedi dans "Forum", c'est au tour également d'élus français de hausser le ton contre leur gouvernement. Cette question fiscale peut-elle perturber les relations de bon voisinage entre Suisses et Français? L'enquête de Nadine Haltiner avec les interviews de Pierre Hérisson, sénateur UMP de Haute-Savoie, de Carlo Sommaruga, conseiller national socialiste genevois et de Cornelio Sommaruga, ancien président du CICR.

La révision de la Loi sur l'aménagement du territoire (LAT), sur laquelle le peuple doit se prononcer le 3 mars prochain, est l'un des objets politiques chauds de ce début d'année. Doris Leuthard a lancé ce lundi matin à Berne la campagne du Conseil fédéral et des cantons en faveur de la révision. Les réserves des zones à bâtir doivent désormais répondre aux besoins prévisibles pour les 15 années suivantes. Or, aujourd'hui, certaines communes ont des terrains constructibles pour les 50 prochaines années. Si la révision est acceptée par le peuple, il faudra donc dézoner des terrains avec - à la clé - une perte de valeur probable pour les propriétaires. L'objectif est de préserver le paysage et les terres agricoles menacées par la croissance démographique et le bétonnage. Les interviews de Doris Leuthard, conseillère fédérale en charge de l'environnement, de Jean-Michel Cina, conseiller d'Etat valaisan opposé à la révision de la LAT, et de Claude Nicati, conseiller d'Etat neuchâtelois en charge de l'aménagement du territoire, favorable à la révision de la LAT.

Le directeur et fondateur du Montreux jazz festival Claude Nobs est dans le coma depuis deux semaines. On l'a appris ce lundi par Facebook, puis par confirmation de la Municipalité de Montreux et du festival. Agé de 76 ans, Claude Nobs a été hospitalisé au CHUV à Lausanne le 24 décembre à la suite d'une chute à ski de fond tout près de chez lui sur les hauts de Montreux. Son état est grave mais ses fonctions vitales fonctionnent, selon le syndic de Montreux relayant des sources hospitalières. Au-delà du rétablissement qu'on peut tous lui souhaiter se pose une fois de plus la question de sa succession et du fonctionnement du Montreux Jazz festival en l'absence de son directeur et leader charismatique. L'analyse de Pierre-Etienne Joye.

Un comité romand de soutien à l'initiative contre les rémunérations abusives, soumise à votation le 3 mars, a été lancé ce lundi à Lausanne. Il se veut apolitique et regroupe des personnalités diverses comme l'ancien procureur public à Lugano Paolo Bernasconi ou la fondatrice et présidente de l'association Marche Blanche Christine Bussat. L'interview de Cornelio Sommaruga, ancien président du CICR et ancien directeur de l'Office fédéral pour l'économie étrangère.

Le conseiller national socialiste, craignant de se faire recaler une troisième fois par son parti, a mis fin ce lundi au suspens qu'il entretenait jusqu'ici. Il ne présentera pas sa candidature pour l'élection à l'exécutif cantonal genevois d'octobre prochain. Mais le politicien, qui ne se sent pas soutenu par le PS, n'est-il pas victime du complexe de "Calimero"? Son interview.

La Mordovie, petite république russe célèbre surtout jusqu'ici pour ses camps de détention sous le régime communiste soviétique, fait l'actualité avec l'affaire Depardieu. Le comédien était dimanche sur place pour recevoir son passeport russe tout neuf de la part des mains de Vladmiri Poutine. On aurait même promis à la star le poste de ministre de la Culture mordove. Eclairage sur la Mordovie et son histoire avec Georges Nivat, professeur honoraire à l'Université de Genève, spécialiste de la Russie.

Le Comité de Bâle, chargé de coordonner les règles de supervision du secteur bancaire, a assoupli dimanche soir les règles de liquidités qui seront appliquées aux établissements internationaux en 2015. Dans les grandes lignes, le coussin de liquidités pour faire face à une panique bancaire a été étalé dans le temps et élargi à des produits financiers moins "nobles". L'interview de Paul Dembinski, économiste, professeur à l'Université de Fribourg et directeur de l'Observatoire de la Finance.