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La matinée s’annonce des plus tendues ce mercredi matin à Delémont aux abords de l’usine de décolletage Berger menacée de fermeture fin mars. Peu avant minuit, le personnel et le syndicat Unia ont été priés par la police de quitter les locaux de l’entreprise qu’ils occupaient depuis quelques heures. Ils surveillaient les machines et la matière première que la direction allemande a voulu déménager en catimini hier en fin d’après-midi. Le groupe allemand propriétaire de l’usine de décolletage jurassienne a décidé de licencier les 15 employés pour délocaliser sa production en Pologne. Le syndicat Unia craint désormais un licenciement collectif dès ce matin et dénonce la violence avec laquelle cette occupation d’usine a été interrompue. Interview d'Achille Renaud, secrétaire syndical.