Le Journal du matin

Par Roger Guignard.

En pleine période de pénurie de logements, la Suisse bâtit des immeubles. Observez: des chantiers s'ouvrent partout; des habitations de toutes sortes poussent comme des champignons. Ces deux prochaines semaines, à 6h20, nous allons nous pencher sur ces "toutes sortes". Quelles lignes, quelles formes, quelles couleurs, quelles audaces, quelle écologie, quels matériaux, quelle vision sociale et quelle vision tout court se permettent les architectes qui pensent et dessinent les habitats contemporains... Ces dix prochains jours nous décrivons, en compagnie de dix bureaux d'architecte différents, dix habitats emblématiques de tendances actuelles. Dans cette série, nous privilégions en majorité la description de logements collectifs financièrement abordables afin d'éviter de tomber dans un élitisme social. Une autre préoccupation marque l'architecture de cette décennie : la convivialité entre voisins. Créer des espaces propices à la socialisation. Pour les projets les plus novateurs en matière de logement, la Suisse alémanique a une longueur d'avance. Ces 3 derniers jours, nous avons décrit des habitats qui favorisent le contact humain. A Zurich, les projets Kraftwerk eins et zwei vont encore plus loin. Ici, au Kraftwerk 2, le bureau d'architectes Adrian Streich vient de bâtir un immeuble aux multiples ouvertures, et mixte, puisqu'il propose des appartements allant de 2 à 13 pièces, ces derniers consacrés à la collocation multigénérationnelle. Le Kraftwerk zwei propose un autre mode de vie, basé sur une notion de coopérative et de vivre ensemble. Au rez et au 5ème étage, deux appartements prolongés par deux immenses terrasses sont des espaces communs, à partager au gré des envies et besoins. Visite guidée en compagnie de Tobias Lindenmann et Lorence Milasevic.

Présenté par Frédéric Filippin.

Par Maurice Doucas.

Eté 2012, la Suisse passe le cap des 8 millions d'habitants. En 150 ans, la démographie a plus que triplé essentiellement en raison de l'immigration. Un thème qui agite la sphère politique et cristallise les débats mais qui cache souvent une réalité moins polémique: en quelques décennies, la Suisse est devenue une machine à intégrer. La majorité des étrangers résidant en Suisse se fond en effet dans la société, la culture et l’économie locale. Comment est-ce possible? Que faut-il faire pour réussir son intégration? Cette semaine, nous vous proposons 5 portraits d'étrangers qui ont fait de la Suisse leur terre d'accueil. Chacun à leur manière, ils symbolisent une réussite. La philosophie africaine s'invite dans l'avant-dernier portrait que nous vous proposons cette semaine. Aboubacar Sylla, originaire de Guinée Conakry et installé en Suisse depuis 1979 découvre un pays riche.

Grand Magneto, "Let's dance" Françoise Hardy, "Ma jeunesse fout le camp" Alain Souchon, "Jamais content"

Présenté par Didier Duployer.

Après la Suède en 2009, le Danemark a introduit à son tour des taux d'intérêts négatifs cet été. L'objectif est de garder un taux de change raisonnable entre la couronne danoise et l'euro, afin de protéger son économie, notamment d'exportation. Au même titre que le franc suisse, l'ensemble des devises scandinaves sont devenues des valeurs refuges depuis l'éclatement de la crise des dettes publiques européenne. Dans ce contexte, la récente décision de baisse des taux décidée par la Banque centrale européenne a forcé le Danemark à agir. Interview de Michel Juvet, associé à la banque Bordier.

Avec la votation, le 23 septembre prochain, sur l'initiative favorable à la protection contre la fumée passive, la cigarette sera un des sujets phares de cette rentrée. Cette guerre contre le tabac n'est pas propre à la Suisse. Mercredi, la haute cour australienne a tranché. Dès décembre prochain, tous les paquets de cigarettes australiens, toutes marques confondues, seront identiques. Par Philippe Nanzer.

Les séries télévisées sont les programmes les plus regardés à la télévision et téléchargés sur Internet. Mais pourquoi un tel succès? Que disent les séries télévisées de notre société? De la télé à la réalité, Sophie Iselin confronte chaque matin une série à ses acteurs dans la vraie vie. C'est une anomalie dans le paysage télévisuel français: série "made in France" diffusée sur la case du sacro-saint journal de 20h00 et qui peut être suivie par plus de 7 millions de téléspectateurs, Plus Belle La Vie a fêté son 2000ème épisode en juin dernier. Et la chaîne de service public France 3 a annoncé qu'elle diffuserait le feuilleton jusqu’en 2016… Marqué par un succès inespéré, il avait été créé en réaction à la montée en puissance de la télé-réalité. Car, dans Plus Belle la Vie, on aborde des sujets de société imprégnés dans l'actualité comme le ramadan, le sida, les sans-papiers ou l'avortement. Et le public est au rendez-vous! Pour faire face au succès, la ville de Marseille a même mis sur place un circuit touristique qui permet d'explorer la série, version réalité. Avec les interviews de Xavier Molénat, journaliste et spécialiste des cultures pop, et Maxime Tissot, directeur de l'Office du Tourisme de Marseille.

Le secteur bancaire suisse reste dans le collimateur des autorités fiscales américaines, mais aussi de plusieurs pays européens. L’attitude du Conseil fédéral suscite la polémique. En fait-il assez pour défendre les intérêts de la Suisse? L’image du pays s’est-elle durablement dégradée dans le regard des autres? A cet égard, les Suisses de l’étranger constituent un bon baromètre. Les précisions de Jacques-Simon Eggly, président de l’Organisation des Suisses de l’étranger qui tient justement son congrès annuel à Lausanne vendredi et samedi.

Mercredi, les principales places financières européennes ont fait du surplace. Les marchés semblent s'essouffler. Invité: Paul Wetterwald, chef stratégiste au Crédit Agricole Suisse.

Présenté par David Racana.

Alors que la rentrée des classes a déjà eu lieu pour certains Alémaniques et approche à grands pas pour les petits Romands, la question de l'apprentissage des langues refait débat. Le syndicat des enseignants romand dénonce le faible niveau d'anglais et d'allemand des étudiants, en fin de scolarité obligatoire. L'apprentissage de l'anglais sera avancé de deux ans dès 2013 dans les cantons romands, mais, pour le syndicat, cela n'y changera rien. Il faut entièrement revoir la manière d'enseigner les langues étrangères. L'école pêche-t-elle à ce point, en matière d'enseignement des langues étrangères? Ceux qui la défendent sont rares. Comment mieux faire? Débat entre Suzette Sandoz, professeure honoraire de droit à l'Université de Lausanne, ancienne conseillère nationale et ancienne députée libérale au grand conseil vaudois et Stéphane Garelli, professeur à l'International Institute for Management Development (IMD) et professeur à l'Université de Lausanne (HEC).