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Forcément mieux qu'à Adelboden

Il a beaucoup neigé ces 2 derniers jours à Wengen. [Jean-Christophe Bott]
Il a beaucoup neigé ces 2 derniers jours à Wengen. - [Jean-Christophe Bott]
Entre les verts pâturages d'il y a une semaine à Adelboden et le joli manteau neigeux qui recouvre Wengen depuis mardi, le contraste est saisissant. Oui, l'hiver a enfin repris ses droits, et ce pour le rendez-vous le plus important de la saison pour le ski suisse.

Sur le "Chuenisbaergli", Janka et Cie avaient subi une gifle historique, Blick" dixit. Quelques jours plus tard, le président Urs Lehmann attend donc une réaction de ses ouailles.

Ca ne devrait pas être trop difficile, l'histoire souriant aux Helvètes au Lauberhorn. En 10 ans, ils y ont fêté 18 podiums, dont les 3 triomphes en descente de Didier Défago (2009), Carlo Janka (2010) et Beat Feuz (2012).

"La plus belle course à gagner"

Didier Défago vaincra-t-il le Lauberhorn pour la 2e fois? [KEYSTONE - Peter Schneider]
Didier Défago vaincra-t-il le Lauberhorn pour la 2e fois? [KEYSTONE - Peter Schneider]

"La semaine de Wengen, tout le monde s'en réjouit dans l'équipe, même si les attentes sont énormes"

, confirme un Défago qui a volontairement "zappé" Adelboden pour souffler un peu dans un mois de janvier infernal (Wengen, Kitzbühel et Garmisch). "Ce n'était pas une décision facile, mais les 2 prochaines semaines demandent beaucoup d'énergie".

No1 en vitesse dans le clan helvétique, Küng embraie. "Le Lauberhorn est la plus belle à gagner pour un Suisse".

Pour Beat Feuz, "aucune course Coupe du monde n'est aussi compliquée que Wengen". "C'est compliqué d'arriver à Wengen, compliqué de rejoindre le départ, etc. Mais vous n'en trouverez pas un qui n'aime pas venir ici".  

Difficile d'imaginer une victoire

Reste qu'il devrait être difficile d'applaudir un Suisse sur la plus haute marche ce week-end. L'inversion du super-combiné de vendredi - slalom le matin, descente l'après-midi - ne devrait guère avantager nos "slalomeurs", à moins qu'un Zurbriggen ou un Berthod se voient soudain pousser des ailes.

En descente, Défago espère monter en puissance en vue de Sotchi. Idem pour Feuz, dont c'est le retour à Wengen après sa victoire en 2012 et ses 10 opérations au genou gauche.

Or du top-30 dans la hiérarchie mondiale, Janka ne devrait pas avoir le dossard pour régater avec les meilleurs, "à moins qu'il fasse vraiment mauvais temps", lâche le Grison.

"Pas encore gagné en descente"

La "Wasserstation", l'une des passages spectaculaires de la descente. [EQ Images - Wolfgang Grebien]
La "Wasserstation", l'une des passages spectaculaires de la descente. [EQ Images - Wolfgang Grebien]

Mais ne pas accorder une chance à Patrick Küng serait bien périlleux, même si le Glaronnais n'a jamais vraiment brillé au Lauberhorn (11e, 10e et 15e lors des 3 dernières éditions). "Mais je me sens mieux cet hiver que par le passé", coupe "Paedu", vainqueur du super-G de Beaver Creek.

"Je n'ai pas de pression. Elle est plutôt chez ceux qui se sont déjà imposés au Lauberhorn. N'oubliez pas que Cuche n'a jamais gagné ici non plus", continue Küng. "Et moi, je n'ai pas encore gagné en descente".

Sur une neige molle, Küng a en tout cas posé les premiers jalons, lui qui a signé le 4e chrono du 1er entraînement derrière Heel, Fill et Clarey.

Wengen, Daniel Burkhalter

Lire aussi: Patrick Küng s'illustre lors du 1er entraînement à Wengen

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Cinq hommes pour trois places

Derrière le quatuor Küng/Défago/Feuz/Janka, Mauro Caviezel et Ralph Weber seront alignés samedi en descente. Le premier doit sa place grâce à sa victoire en Coupe d'Europe dimanche dernier sur ce même Lauberhorn, tandis que le deuxième a le droit de s'élancer dans toutes les descentes en tant que vainqueur de la Coupe d'Europe de descente l'hiver passé.

Cinq hommes se battront donc jeudi lors du deuxième entraînement pour décrocher les trois tickets restants pour samedi: Silvan Zurbriggen, Nils Mani, Marc Gisin, Sandro Viletta et Marc Berthod.

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