Beat Feuz, les adieux au Lauberhorn

Il y en avait du monde mercredi à l’occasion de la dernière conférence de presse de Beat Feuz à Wengen. Ce dernier, très détendu, a affiché un visage souriant, se réjouissant de dévaler la plus longue piste de Coupe du monde. "C'est quelque chose de beau, je me réjouis des courses, que ce soit ici ou à Kitzbühel. Je veux encore une fois profiter de tout ça et m'en imprégner, du public aux gens au bord de la piste, en passant par toute l'atmosphère qui règne autour. Cela m'a déjà beaucoup plu lors des deux journées d'entraînement".

Il est normal que ce chapitre se termine pour moi

Pas de larmes, ni de nostalgie donc pour celui qui ne compte pas revenir sur sa décision. "C’est une immense joie de pouvoir à nouveau courir à Wengen et à Kitzbühel. Mais après il est normal que ce chapitre se termine pour moi. Comme je n'étais pas en forme à Bormio, j'ai suivi la course chez moi, sur le canapé. Je l'ai fait sans aucune nostalgie. C'était un bon signe pour moi de ne pas rester à dix centimètres de la télévision en me disant: Oh, j'aimerais bien être là aussi".

Et quoi de plus beau que de mettre un terme à sa carrière à l’issue des deux plus grandes classiques du Cirque blanc? "J’ai toujours dit que Wengen et Kitzbühel étaient pour moi les deux plus grandes courses de la saison, même s'il y avait un championnat du monde ou les Jeux olympiques. Je me suis toujours préparé pour être en forme en janvier".

Toutefois, le quadruple vainqueur du globe de cristal de descente ne se met aucune pression. "Que je finisse 10e ou 1er ici ne changera plus rien à ma carrière. Mais il est clair que je veux être rapide une nouvelle fois, sinon je n'aurais pas dit que je voulais encore courir à Wengen et Kitzbühel".

J'espère attirer l'attention avec un chrono rapide

Aucune chance donc de le voir dévaler la piste affublé d’un déguisement à l’instar de ce qu'avait fait Didier Cuche. "Cela ne me conviendrait pas, sourit-il. Je ne veux pas attirer l'attention avec un costume, mais j'espère attirer à nouveau l'attention avec un chrono rapide".

Il ne perd pas le nord, "Kugelblitz", lui qui s’est imposé à trois reprises sur ses terres. Reste que le ciel pourrait venir jouer les trouble-fête et gâcher sa der’. "Ce serait vraiment dommage. Les prévisions météorologiques se sont tout de même un peu améliorées pour samedi. Je suis donc positif. J'espère que la course de samedi sera belle et cool. Mais même si cela ne devait pas être le cas, cela ne changerait rien pour moi: Wengen resterait un très bon souvenir. Aucun d'entre nous ne peut contrôler la météo - et c'est bien ainsi", conclut-il, philosophe.

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Wengen, Floriane Galaud