"Le plus important est de réussir à trouver le bon équilibre dans sa vie. C’est la clé". La Tessinoise prend, pour exemple, ses rares journées de pause à la maison durant la saison où elle essaie de ne pas penser à son sport. "C'est important d'arriver à déconnecter. Mais si on n'y arrive pas, c'est qu'on a besoin de creuser encore un peu. Parfois, on se focalise beaucoup sur ce qui a fonctionné, donc on essaie de reproduire ça. Mais cela peut aussi devenir un handicap. Si on a besoin à chaque fois d’avoir nos 2 heures de temps pour se ressourcer ou regarder un film pour être capable de reproduire du bon ski, cela devient compliqué parce qu’on se bloque encore plus".
D’où l’importance pour la bombe de Comano de bien se connaître. "Il faut être capable de savoir ce qui t’aide vraiment. Mais surtout, ce qui te freine. Et essayer de s’en éloigner le plus possible".
Si je suis apaisée? Cela dépend des résultats (rires)
Et quand on lui demande si elle se sent apaisée, la Tessinoise ne peut s’empêcher de plaisanter. "Bien souvent je le suis avant le week-end. Après le week-end, cela dépend des résultats". Elle éclate de rire avant de poursuivre: "Je ne suis pas encore apaisée au point de rester relax quand les résultats ne vont pas".
Car Lara Gut-Behrami est une championne. Pas question pour elle de ne plus jouer les premiers-rôles. Son plaisir, c’est de se battre pour les victoires. Les places d’honneur, très peu pour elle. "J'ai du plaisir quand j'arrive à faire ce que je veux faire, quand j'arrive à aller très vite et quand j’ai la possibilité de gagner les courses. Cela ne signifie pas que j'ai du plaisir seulement si je gagne. Mais j’ai du plaisir si je suis dans la position de me battre avec les meilleures", précise-t-elle.
"Voyager juste pour profiter, ça non! Il y a des filles qui ont mon âge et qui veulent juste profiter. Je me rends compte que j'aimerais bien le faire mais je n'y arrive pas. Mais peut-être que c'est ce qui me permet d’être encore là. Je pense que je suis plutôt le genre de personne qui a besoin d’un but. Quand ce ne sera plus le cas, ce sera le moment d’arrêter. "
St-Moritz, Floriane Galaud