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"Non-sens" à plus d'un titre, déplore Johan Clarey

Le vice-champion olympique Johan Clarey a des doutes sur la pertinence de faire des épreuves de Coupe du monde de ski alpin à Zermatt en octobre. [Imago]
Le vice-champion olympique de descente Johan Clarey a des doutes sur la pertinence de faire des épreuves de Coupe du monde de ski alpin à Zermatt en octobre. - [Imago]
"Cette course est un non-sens", a déploré le vice-champion olympique de descente Johan Clarey à propos des nouvelles étapes de Coupe du monde prévues les 29-30 octobre et 5-6 novembre au pied du Cervin, entre la Suisse et l'Italie.

Une semaine après l'ouverture de la saison à Sölden, les stations de Zermatt et Cervinia (Italie) doivent accueillir les deux premières épreuves de Coupe du monde transfrontalières de l'histoire (les hommes puis les femmes), pour 4 descentes avec un départ à 3700m d'altitude sur le glacier du Cervin.

Une nouveauté en plein automne qui interroge, notamment au niveau des conditions d'enneigement: la Fédération internationale de ski (FIS) a exceptionnellement repoussé dimanche le "snow control" de 6 jours, espérant des températures suffisamment froides pour utiliser les canons à neige, alors que l'or blanc est encore totalement absent du bas du tracé.

Clarey: "Je ne sais pas si on donne une très bonne image de notre sport"

"Je trouve que cette course est un non-sens, a estimé le Français Johan Clarey, médaillé d'argent de la descente olympique 2022. Beaucoup de coureurs pensent comme moi mais très peu vont le dire."

"Je pense que la course n'a pas lieu d'être et n'a pas un avenir de fou. On voit que les conditions sur les glaciers sont de pire en pire chaque année, cette étape demande des moyens énormes en hélicoptère (pour monter le matériel), des moyens humains pour boucher les crevasses, rendre une piste potable... Je ne comprends pas, ça ne va pas dans le sens dans lequel devrait aller la FIS."

"Beaucoup d'efforts en faveur de l'environnement sont faits dans les stations pour accueillir le grand public. Alors faire des courses qui vont à l'opposé de ça, je ne sais pas si on donne une très bonne image de notre sport", a-t-il encore regretté.

afp/jfk

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De nombreuses complications

Selon Johan Clarey, "le site est très compliqué pour faire de la descente. On a des transferts pour rentrer de Cervinia à l'hôtel d'une heure et demie minimum de remontées mécaniques. Ils n'ont pas dû trop penser aux coureurs. Tous les à-côté de la course vont être très compliqués là-bas", a ajouté le doyen du circuit (41 ans), présent sur place pour un stage de quatre jours il y a deux semaines.