Ce qui frappe lorsqu'on arrive à Oslo, c’est le calme un peu inhabituel pour une ville de 600'000 habitants, peut-être dû à la neige ou au silence des Tesla…
Plus de la moitié des voitures neuves vendues en Norvège l'année dernière étaient des voitures électriques ou des hybrides.
Des Norvégiens plus écolos que les autres? "Pas plus … Non, non… je ne dirais pas ça…", estime Steinar Hoïback. "Mais il y a un domaine dans lequel ils essaient d'être respectueux de l’environnement, ce sont les voitures parce qu'on a beaucoup de voitures électriques en Norvège. C'est dû aux subventions du gouvernement."
Bonnet rouge sur la tête, démarche mal assurée sur les trottoirs glissants d’Oslo, Steinar Hoïbackest à la tête de l’association "Grandparents Climate Change" ("Des grands-parents en campagne pour le climat") qui demande une réduction de la dépendance du pays aux énergies fossiles au nom des générations futures.
Un défi pour la Norvège
Ce combat n'est pas facile à mener en Norvège. "Il y a un dilemme parce que la Norvège est devenue très riche grâce au pétrole et au gaz… Et nous devons essayer d’expliquer que nous devons changer en faveur d'une économie plus verte", explique Steinar Hoïback.
"Ce n'est pas si difficile de trouver des exemples. Vous pouvez regarder du côté de la Suède qui est un pays relativement bien organisé. Les salaires sont relativement bons, le système social aussi… Et ils n'ont pas de pétrole ni de gaz."
Vers une conversion aux énergies vertes
Steinar Hoïback et son association plaident pour une conversion aux énergies vertes, le vent, le solaire qui pourraient créer des milliers d’emplois à la place du pétrole.
Stopper la production de pétrole, n’est-ce pas le risque de voir la Norvège s'appauvrir? "Je ne crois pas (...). On ne demande pas plus d’argent, on trouve qu'on a suffisamment d’argent, comparé à d’autres pays et notamment ceux qui souffrent du changement climatique", estime le président de "Grandsparents Climate Change".
"Le pétrole et le gaz, ce n'est pas la Norvège. Ce n’est pas spécifiquement norvégien. C'est mondial alors on doit essayer de lancer une vague internationale pour faire rentrer les choses dans l’ordre."
Avec deux autres ONG, dont Greenpeace, l’association a tenté de faire interdire les nouvelles licences de prospection en Arctique, voulues par le gouvernement, un procès perdu pour le moment.