Une trêve de 40 jours aurait été proposée au Hamas, selon la diplomatie britannique

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé mardi un nouveau bilan de 34'535 morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre.

En 24 heures, au moins 47 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère qui fait état de 77'704 blessés en plus de 200 jours de guerre.

Pour "montrer l'endroit (à quoi ressemble de passer un check-point par exemple) et les gens" concernés par la guerre depuis le 7 octobre, Salomé Parent-Rachdi a eu l'idée d'une bande dessinée. C'est le "biais idéal", souligne cette ancienne correspondante en Israël et en Palestine dans La Matinale de mardi.

Dans cette oeuvre "Amour, sexe et Terre promise", Salomé Parent-Rachdi propose un reportage sur les couples mixtes israélo-palestiniens. "Ils sont très rares", dit-elle. "En Israël et dans les territoires palestiniens, les mariages interconfessionnels n'existent pas, donc les gens se convertissent pour pouvoir s'unir."

Ces unions sont "autant saluées par les partisans de la paix que décriées par la droite israélienne et les milieux conservateurs. Donc, elles ont une charge symbolique très forte", explique l'autrice. D'autant qu'"il faut aussi assumer aux yeux des familles" qui les voient comme épouser "l'ennemi".

>> Son interview complète dans La Matinale :

Le président américain Joe Biden a demandé aux dirigeants du Qatar et de l'Egypte de "faire tout leur possible" pour obtenir du Hamas la libération des otages dans le cadre des négociations pour un cessez-le-feu à Gaza, a annoncé lundi la Maison Blanche.

Des représentants de l'Egypte, du Qatar et du Hamas se sont réunis lundi au Caire, le mouvement palestinien devant donner sa réponse à une proposition de deuxième trêve à Gaza associée à la libération d'otages.

Joe Biden s'est entretenu dans la foulée avec l'émir du Qatar Tamim ben Hamad Al-Thani et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi au sujet de "l'accord actuellement sur la table", a indiqué la Maison Blanche dans deux communiqués quasi identiques.

Le président américain a exhorté ces deux dirigeants arabes très proches des Etats-Unis à "faire tout leur possible pour obtenir la libération des otages détenus par le Hamas, car il s'agit là du seul obstacle à un cessez-le-feu immédiat".

L'université Columbia à New York, d'où est parti un mouvement pro-palestinien sur des campus aux Etats-Unis, a commencé lundi soir à sanctionner des étudiants qui refusent de quitter, "sauf par la force", un campement installé depuis dix jours.

Partie de la réputée université du nord de Manhattan, cette nouvelle vague du mouvement d'étudiants et de militants contre la guerre que conduit Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza a gagné nombre d'établissements, de la Californie à la Nouvelle-Angleterre (nord-est) en passant par le centre et le sud du pays.

"Nous avons commencé à suspendre (administrativement) des étudiants, dans le cadre de cette nouvelle étape pour assurer la sécurité de notre campus", a annoncé à la presse le vice-président chargé de la communication de Columbia, Ben Chang.

Au lendemain d'un week-end relativement calme sur le campus, où est installé un "village" de tentes, la présidente de Columbia Minouche Shafik a lancé lundi matin un ultimatum expirant à 18H00 GMT. Elle a exhorté 200 occupants d'un campement à partir, à la suite de l'échec de cinq jours de négociations pour une solution à l'amiable.

Une délégation du Hamas a quitté Le Caire et y "reviendra" avec une "réponse" sur la dernière proposition de trêve dans la bande de Gaza associée à une libération d'otages, d'après un média pro-gouvernemental égyptien.

Le site al-Qahera news, proche des services de renseignement égyptiens, a indiqué que, selon des "sources égyptiennes", la délégation du Hamas "reviendra avec une réponse écrite à la proposition de trêve".

Une source proche du Hamas a, lui aussi, indiqué que la délégation avait quitté l'Egypte pour Doha et qu'une réponse allait être donnée "aussi vite que possible".

Les Etats-Unis ne sont "pas favorables" à une enquête de la Cour internationale de justice contre Israël à propos du conflit à Gaza, a dit lundi la porte-parole de la Maison Blanche, qui juge l'instance "pas compétente" en la matière.

"Nous avons toujours été clairs en ce qui concerne l'enquête de la CIJ", a souligné Karine Jean-Pierre, alors qu'elle était interrogée sur l'éventuelle émission de mandats d'arrêt contre de hauts responsables israéliens.

Selon le site internet Axios, Benjamin Netanyahu a demandé dimanche au président américain Joe Biden de l'aider à empêcher de tels mandats d'arrêt, qui pourraient le viser lui-même ainsi que le ministre de la Défense et le chef d'état-major. Vendredi, la Premier ministre israélien avait écrit sur X que "la menace d'arrêter des militaires et des responsables de la seule démocratie du Proche-Orient et du seul Etat juif du monde était scandaleuse" et créerait un "dangereux précédent."

Les Etats-Unis ont déterminé que cinq unités de l'armée israélienne auraient commis des exactions contre des Palestiniens en Cisjordanie avant l'attaque du Hamas en octobre. Quatre d'entre elles auraient pris des "mesures correctives" éloignant la perspective de sanctions américaines, a indiqué lundi le département d'Etat. Des consultations se poursuivent avec le gouvernement israélien s'agissant d'une cinquième unité mise en cause.

"Après un processus minutieux, nous avons trouvé cinq unités israéliennes responsables d'actes individuels correspondant à des violations flagrantes des droits humains", a déclaré un porte-parole. "Tous ces faits se sont produits bien avant le 7 octobre et aucun n'a eu lieu à Gaza", a-t-il dit.

Le responsable s'est refusé à identifier ces unités ni à préciser quelles avaient été les sanctions prises par Israël à leur encontre. Des informations de presse ont notamment fait état d'accusations contre le bataillon "Netzah Yehuda", formé en grande partie de soldats ultra-orthodoxes.

La loi américaine interdit au gouvernement d'utiliser des fonds ou d'envoyer des armes à des unités de forces de sécurité étrangères lorsqu'il existe des informations crédibles les impliquant dans des violations des droits humains. Le département d'Etat poursuit son évaluation.

Parmi les militants pour la paix aux Etats-Unis, on trouve des membres de la communauté juive engagés à gauche. Sur le campus de l'Université George Washington, Marione Ingram, 88 ans, manifeste son soutien aux Palestiniens au milieu des manifestations. Avec une particularité: elle est une survivante de l'Holocauste.

"Je viens ici parce qu'en tant que survivante de l’Holocauste juive, je me sens obligée", explique-t-elle dans le 19h30. "Je revis mon enfance tous les jours, toutes les nuits, c’est une boucle continue. Tout ce que vit Gaza, j’ai dû le traverser", souligne-t-elle.

>> Lire en entier : "Tout ce que vit Gaza, j'ai dû le traverser", témoigne une survivante de la Shoah

Les manifestants, accusés d'antisémitisme par les groupes pro-israéliens, cette militante pour la paix les connaît bien . Et elle rejette ces accusations. "J'ai entendu certaines personnes dire qu'il fallait tuer tous les Israéliens, mais ça arrive dans tous les mouvements, il y a toujours quelques têtes brûlées qui disent n’importe quoi. Ce que je vois ici, je ne crois pas que ce soit de l’antisémitisme", observe-t-elle.

>> Son portrait dans le 19h30 :

Le Parlement suisse hésite toujours à autoriser le versement de la contribution annuelle suisse à l'UNRWA. La Commission compétente a auditionné lundi à Berne l'ONG UNWatch, l'une des critiques les plus virulentes de l'agence onusienne, qui accuse l'UNRWA d'être "infiltrée par le Hamas" et de "soutenir systématiquement le terrorisme".

Elle a également entendu la directrice de l'Entraide protestante suisse Karolina Frischkopf, qui a plaidé en faveur de l'agence qui garantit la subsistance des réfugiées et réfugiés palestiniens.

Et alors que le monde politique est très clivé - selon un axe gauche-droite plutôt marqué - sur la question, il semble pour l'heure plausible que la commission décide mardi de biffer le financement de 20 millions de francs de l'UNRWA, au profit d'autres organisations. Mais il n'est pas exclu qu'un compromis soit trouvé.

>> Le reportage de Pierre Nebel :

"En tant que citoyen suisse, je suis étonné mais aussi inquiet des messages politiques que la Suisse est en train de transmettre au reste du monde", commente le directeur de l'agence Philippe Lazzarini lundi dans le 19h30. Selon lui, un abandon de l'UNRWA serait perçu comme une abdication de la solution à deux Etats. "Je ne pense pas que la Suisse puisse se positionner de cette manière-là."

Il souligne aussi que la plupart des pays ont repris leurs financements. "Il ne reste plus qu'un trio: les Etats-Unis, qui vont bloquer jusqu'en mars prochain; l'Angleterre, qui réserve sa décision pour les semaines à venir, et la Suisse."

>> Son interview dans le 19h30 :

Dans plusieurs universités américaines, des mouvements étudiants pacifistes occupent des campus pour dénoncer le soutien militaire des Etats-Unis et les relations de leurs universités avec Israël. La réaction des universités a donné lieu à plus de 800 interpellations, parfois musclées, depuis mi-avril. Le mouvement touche aussi la France, où la police est à nouveau intervenue lundi à la Sorbonne pour évacuer des militants.

>> Voir le reportage du 19h30 :

>> Lire aussi : Les manifestations pro-palestiniennes dans les campus américains aggravent la fracture du camp démocrate

Pour le sociologue Albert Ogien, directeur de recherche au CNRS et au Centre d'étude des mouvements sociaux, ces manifestations sont l'expression "d'un désarroi et d'une colère", mais il y a peu de chance qu'elles fassent bouger les lignes, car elles n'ont pas "pris", alors qu'elles durent pourtant depuis plusieurs mois.

Alors que ces contestations sont parfois comparées à celles contre la guerre du Vietnam, il tempère: "Les commentateurs aiment bien trouver des points d'accroche un peu spectaculaires. Mais là où la comparaison est fautive, c'est que la société américaine n'est pas engagée dans la guerre en Israël. (...) Ce qui a fait la force des mouvements contre le Vietnam, c'est qu'il y avait la conscription."

Dérive répressive des démocraties

Le chercheur français estime que les réactions policières inhabituellement sévères face à ces mouvements, qui rompent notamment avec des traditions de franchise universitaire, s'inscrivent dans une dynamique plus générale. "Dans les pays de démocratie avancée, la répression devient une sorte de modalité de maintien de l'ordre assez constante. Je ne sais pas pourquoi les gouvernements ont autant peur de leurs opinions (...) dans tous les sujets d'oppositions concrètes au pouvoir", analyse-t-il.

"Je pense en particulier à ce qui se passe en France, avec un délit d'apologie du terrorisme qui sert à museler toute forme d'opposition, en particulier en matière environnementale. On voit ça aussi en Angleterre et dans beaucoup de pays."

Enfin, il évoque aussi une "constante instrumentalisation de l'argument de l'antisémitisme par les milieux d'extrême-droite dans le cadre de la présidentielle américaine", une "pression constante" qui peut pousser le gouvernement à "ne pas rester inerte."

>> Écouter l'interview complète d'Albert Ogien dans Forum :

Keystone

Une proposition de cessez-le-feu dans la bande de Gaza a été présentée au Hamas, prévoyant une cessation des hostilités pendant 40 jours associée à la libération d'otages et de prisonniers, a déclaré lundi à Ryad le ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron, estimant qu'il s'agissait d'une "offre très généreuse".

Selon l'ancien Premier ministre britannique, qui s'exprimait devant une réunion du Forum économique mondial à Ryad, l'accord implique la libération de "milliers de prisonniers palestiniens en échange de la libération de ces otages".

"J'espère que le Hamas acceptera cet accord et, franchement, toute la pression du monde et tous les yeux devraient être braqués sur lui aujourd'hui pour lui dire de l'accepter", a-t-il ajouté.

Il a ajouté que le cadre proposé conduirait à un "arrêt des combats que nous voulons tous voir, si désespérément".

L'Egypte, le Qatar et les Etats-Unis tentent depuis des mois de négocier un accord entre Israël et le Hamas, et une récente dynamique semble suggérer un nouvel élan en faveur de l'arrêt des combats.

Les Etats-Unis sont prêts à proposer à l'Arabie saoudite des garanties de sécurité si elle normalise ses relations avec Israël, a déclaré lundi le secrétaire d'Etat Antony Blinken, qui cherche en parallèle à inciter Israël à accepter l'idée d'un Etat palestinien.

"Le travail que l'Arabie saoudite et les Etats-Unis ont accompli ensemble dans le cadre de leurs propres accords est sur le point d'être achevé", a déclaré sur place Antony Blinken, à l'occasion de son septième voyage dans la région depuis le 7 octobre. "Mais pour aller de l'avant dans la normalisation, deux choses seront nécessaires: le calme à Gaza et une voie crédible vers un Etat palestinien", a-t-il ajouté.

L'administration Biden fait miroiter à Israël une normalisation des relations avec le riche royaume du Golfe, gardien des deux lieux les plus saints de l'islam, ce qui pourrait changer la donne dans la région.

Mais pour établir des relations officielles avec Israël, l'Arabie saoudite devrait insister sur la création d'un Etat palestinien et sur des garanties de sécurité de la part des Etats-Unis. Une voie difficile à envisager pour l'heure, alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et ses alliés sont des opposants historiques à la fameuse "solution à deux Etats".

Benjamin Netanyahu est sous pression, alors que les discussions au Caire entre l'Egyte, le Qatar et le Hamas se poursuivent dans une atmosphère positive, selon un responsable du Hamas.

Le Premier ministre israélien doit faire face à une crise intérieure croissante. Des manifestations ont réclamé ce week-end à Tel-Aviv de nouvelles élections et la libération des otages.

Les tensions se font aussi ressentir au sein du gouvernement. Les ministres d'extrême droite poussent pour une invasion de Rafah et rejettent toute idée d'accord et menacent de démissionner si un accord était conclu.

>> Les précisions dans le 12h30 de lundi :

Keystone/AP Photo - Maya Alleruzzo

Le ministre égyptien des Affaires étrangères a déclaré avoir "bon espoir" dans une nouvelle trêve à Gaza.

Sameh Shoukry a ajouté que la proposition de cessez-le-feu sur la table prenait en compte "les positions des deux parties" et tentait de "faire preuve de modération".

"Nous attendons la décision finale. Certains facteurs auront un impact sur la décision des deux parties, mais j'espère que tout le monde sera à la hauteur", a-t-il encore dit.

La délégation du Hamas présente au Caire pour discuter de la proposition de trêve associée à une libération d'otages retenus dans la bande de Gaza prévient que le mouvement est dans une phase de consultation et que le succès ou l'échec des discussions dépend d'Israël.

"Il est trop tôt pour parler d'une atmosphère positive dans les négociations. Le mouvement a reçu la réponse israélienne et est dans une phase de consultations afin d'y répondre", a déclaré un membre du bureau politique du Hamas.

Ce responsable a réitéré les exigences du mouvement islamiste, à commencer par un cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza, une hypothèse qu'Israël a toujours refusé d'envisager.

"La possibilité d'un succès ou d'un échec sera déterminée par la capacité à parvenir à une décision sur un cessez-le-feu permanent, un retrait (israélien) de la bande de Gaza, le retour des déplacés, un calendrier clair pour le début de la reconstruction et un accord d'échange qui lève toute injustice envers les détenus palestiniens, hommes et femmes", a-t-il dit.

Le pacte de sécurité entre les Etats-Unis et l'Arabie saoudite pour la normalisation des relations avec Israël est presque conclu, selon Antony Blinken.

"Le travail que l'Arabie saoudite et les Etats-Unis ont accompli ensemble dans le cadre de leurs propres accords est, je pense, sur le point d'aboutir", a déclaré le secrétaire d'Etat.

Plus de 45'000 personnes demandent au Conseil fédéral et au Parlement d'assurer le financement de l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNWRA). L'ONG Amnesty International a déposé deux pétitions à Berne.

Avec une action intitulée "Suisse humanitaire, où es-tu ?", Amnesty International Suisse et d'autres organisations ont remis au Conseil fédéral et au Parlement deux pétitions munies de plus de 45'000 signatures. Ces pétitions appellent la Suisse à se souvenir de sa tradition humanitaire et à se ranger clairement du côté du droit international, indique un communiqué.

Amnesty appelle encore la Suisse à tout faire pour que la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat, la libération inconditionnelle de tous les otages et une aide humanitaire pour Gaza, votée récemment et juridiquement contraignante, soit appliquée.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a réitéré l'opposition de son pays à une offensive israélienne sur la ville surpeuplée de Rafah. "Nous n'avons pas encore vu de plan qui nous permette de croire que les civils peuvent être protégés efficacement", a -t-il déclaré lors d'une réunion du Forum économique mondial à Ryad.

Antony Blinken a également émis l'espoir de voir le Hamas accepter une proposition "extraordinairement généreuse" d'arrêter l'offensive israélienne à Gaza en échange de la libération d'otages.

"Le Hamas a devant lui une proposition extraordinairement, extraordinairement généreuse de la part d'Israël", a-t-il indiqué. "Ils doivent prendre une décision, et ils doivent le faire rapidement (...) et "j'espère qu'ils prendront la bonne décision", a-t-il dit à propos des dirigeants du Hamas.

Le Hamas a annoncé un nouveau bilan de 34'488 morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

En 24 heures, au moins 34 morts supplémentaires ont été recensés, selon le Hamas, qui fait état de 77'643 blessés en plus de 200 jours de guerre.

La branche armée du Hamas palestinien a revendiqué des tirs de roquettes depuis le sud du Liban en direction d'une position militaire dans le nord d'Israël.

Les combattants du Hamas ont "lancé une salve de roquettes depuis le sud du Liban en direction" d'une position militaire israélienne, ont indiqué les Brigades Ezzedine al-Qassam dans un communiqué sur Telegram.

Cette salve était "en réponse aux massacres de l'ennemi sioniste (Israël)" dans les territoires palestiniens de Gaza et de Cisjordanie occupée.

L'armée israélienne a déclaré qu'"une vingtaine de tirs avaient effectués depuis le Liban sur le territoire israélien", ajoutant avoir intercepté la plupart des roquettes et avoir frappé "l'origine du feu". "Aucun blessé ni dégât n'a été signalé", a indiqué l'armée israélienne.

Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a appelé les monarchies arabes du Golfe à une défense intégrée face à la "menace" de Téhéran matérialisée, selon lui, par la récente attaque sans précédent de l'Iran contre Israël.

"Cette attaque met en évidence la menace aiguë et croissante de l'Iran, mais aussi l'impératif de travailler ensemble pour une défense intégrée", a déclaré Antony Blinken aux ministres du Conseil de coopération du Golfe réunis à Ryad.

Il a indiqué que les Etats-Unis organiseraient dans les semaines à venir des discussions avec le bloc des six pays du Golfe sur l'intégration de la défense aérienne et antimissile et sur le renforcement de la sécurité maritime.

Au moins 20 Palestiniens ont été tués et plusieurs autres blessés par des frappes aériennes israéliennes sur trois maisons à Rafah, ont annoncé des médecins.

Dans la ville de Gaza, dans le nord de l'enclave palestinienne, l'aviation israélienne a bombardé deux maisons, faisant au moins quatre morts et là aussi plusieurs blessés, selon les autorités sanitaires locales.

L'armée israélienne a dit vérifier ces affirmations. Israël considère Rafah comme le dernier bastion du Hamas dans la bande de Gaza. L'Etat hébreu évoque depuis plusieurs semaines un assaut imminent contre cette ville proche de la frontière avec l'Egypte où se sont réfugiés plus d'un million de Palestiniens déplacés par le conflit.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) n'a pas vocation à remplacer l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) à Gaza, affirme le directeur du CICR Pierre Krähenbühl dans une interview au quotidien suisse Le Temps.

"Nous avons des mandats totalement différents", a-t-il souligné, en réaction à certains élus suisses qui avaient évoqué cette possibilité.

L'UNRWA a reçu son mandat "de l'Assemblée générale de l'ONU, le CICR des Conventions de Genève. Le CICR ne reprendra donc pas le mandat de l'UNRWA. On a déjà suffisamment à faire sans chercher à se substituer à d'autres organisations", a souligné le nouveau directeur, qui a lui-même dirigé l'agence onusienne entre 2014 et 2019.

Les discussions en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas palestinien progressent mais il convient de rester prudent, a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné. "La situation à Gaza est catastrophique et nous avons besoin d'un cessez-le-feu", a-t-il ajouté.

Le ministre français des Affaires étrangères se trouve à Ryad, où il doit rencontrer des homologues arabes et occidentaux ainsi que le président palestinien Mahmoud Abbas.

Une délégation du Hamas est attendue lundi en Egypte pour remettre sa réponse à la récente contre-proposition israélienne en vue d'une trêve dans les combats dans la bande de Gaza et de la libération d'otages, a annoncé un haut responsable du mouvement palestinien.

La délégation sera emmenée par Khalil al-Hayya, le numéro 2 de la branche politique du Hamas pour Gaza, et rencontrera le directeur et des responsables du service de renseignement égyptien, a précisé ce haut responsable sous couvert de l'anonymat. Le Hamas avait indiqué avoir reçu samedi la contre-proposition israélienne.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken est arrivé lundi en Arabie saoudite, première étape d'une tournée au Moyen-Orient destinée à promouvoir une trêve entre Israël et le Hamas et l'entrée de plus d'aide humanitaire dans la bande de Gaza.

Antony Blinken, qui se rendra ensuite en Jordanie et en Israël, rencontrera à Ryad plusieurs de ses homologues des pays du Golfe et d'Europe afin de discuter des plans de reconstruction de la bande de Gaza après la guerre, a indiqué un responsable du département d'Etat.

La Maison Blanche a appelé les manifestations de soutien à Gaza, qui se sont multipliées ces derniers jours dans les universités américaines, à rester "pacifiques", après qu'environ 275 personnes ont été interpellées au cours du week-end, dont une candidate à la présidentielle.

"Nous respectons bien évidemment le droit à des manifestations pacifiques", a déclaré dimanche le porte-parole du Conseil de sécurité nationale John Kirby.

"Mais nous condamnons entièrement les propos antisémites que nous avons pu entendre ces derniers temps et (...) tous les discours de haine et menaces de violence qui circulent", a-t-il poursuivi.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ne remplacera pas l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). "On a déjà suffisamment à faire sans chercher à se substituer à d'autres organisations", affirme le directeur du CICR Pierre Krähenbühl.

Le Genevois réagissait dans Le Temps à la volonté d'élus de l'UDC et d'une partie du PLR de voir le CICR remplacer l'UNRWA, sous le feu des critiques depuis plusieurs semaines.

"Nous avons des mandats totalement différents. L'UNRWA a reçu le sien de l'Assemblée générale de l'ONU, le CICR des Conventions de Genève, a-t-il indiqué. Le CICR ne reprendra donc pas le mandat de l'UNRWA".

>> A Lire : Le Hamas répondra lundi en Égypte aux propositions d'Israël sur une trêve