Le suivi de la guerre entre Israël et le Hamas. [Keystone/RTS]
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Dans l'attente d'une réponse du Hamas, la pression s'accentue sur Benjamin Netanyahu

- Alors qu'une trêve se fait toujours attendre dans la bande de Gaza, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu voit sa position toujours plus délicate, pris en tenaille entre la pression de la communauté internationale, mais aussi à l'interne, entre les manifestations pour l'arrêt des combats et le retour des otages et la pression de ses alliés d'extrême-droite, farouchement opposé à toute solution de paix.

- Pendant ce temps, l'angoisse sur place est permanente à Gaza. Les populations civiles font face à des troubles de stress constant, a alerté mardi à Genève Philippe Lazzarini, le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).

- Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a promis mardi que son armée entrerait dans la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, qu'une trêve soit conclue ou non, peu avant l'arrivée en Israël du chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.

- La Suisse doit maintenir, pour l'instant, une aide humanitaire partielle à l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). C'est ce que recommande la commission compétente du Conseil national. Le Conseil fédéral n'a pas encore tranché.

- Selon le dernier bilan du Hamas, mardi, 34'568 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre, et 77'765 blessées. 

Suivi assuré par RTSinfo

11h35

L'Iran dit avoir imposé des sanctions aux Etats-Unis et au Royaume-Uni

L'Iran a annoncé des sanctions à l'encontre de plusieurs personnes et entités américaines et britanniques pour leur soutien à Israël dans sa guerre contre le Hamas.

Dans un communiqué de son ministère des Affaires étrangères, la République islamique a indiqué que les sanctions visent sept Américains, dont le général Bryan Fenton, chef du commandement des opérations spéciales, et le vice-amiral Brad Cooper, ancien chef des forces navales américaines au Moyen-Orient.

Parmi les fonctionnaires et entités britanniques visés figurent notamment le ministre de la Défense Grant Shapps et la marine royale britannique en mer Rouge. Des sanctions ont également été annoncées à l'encontre des entreprises américaines Lockheed Martin et Chevron et britanniques Elbit Systems, Parker Meggitt et Rafael UK.

Le ministère iranien des Affaires étrangères a indiqué que les sanctions comprenaient "le blocage des comptes et des transactions dans les systèmes financiers et bancaires iraniens, le blocage des actifs relevant de la juridiction de la République islamique d'Iran, ainsi que l'interdiction de délivrer des visas et d'entrer sur le territoire iranien".

L'impact de ces mesures sur les individus ou les entités, ainsi que sur d'éventuels avoirs ou transactions avec l'Iran, reste toutefois incertain.

10h15

Le Hamas annonce un nouveau bilan de 34'596 morts

Le Hamas a annoncé un nouveau bilan de 34'596 morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre.

En 24 heures, au moins 28 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du Hamas qui fait état de 77'816 blessés en plus de 200 jours de guerre.

09h50

La réponse du Hamas à la proposition d'une trêve se fait toujours attendre

Les pays médiateurs - Qatar, Etats-Unis et Egypte - attendent toujours la réponse du Hamas à une dernière proposition en date prévoyant une trêve de 40 jours ainsi que l'échange d'otages contre des Palestiniens détenus par Israël.

Le Hamas répondra "dans très peu de temps", a assuré mercredi un de ses dirigeants politiques, Souheil al-Hindi, tout en soulignant que le mouvement exigeait toujours un cessez-le-feu permanent et le retrait d'Israël de la bande de Gaza. Le Hamas est ouvert "à toutes les initiatives pour mettre fin à la guerre (...) mais sous réserve de conditions très claires auxquelles on ne peut renoncer", a-t-il dit.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, un haut responsable du Hamas, Oussama Hamdan, a indiqué que la position du mouvement sur la proposition de trêve était pour l'instant "négative" mais que des discussions étaient toujours en cours. "La situation est sensible", a ajouté Zaher Jabareen, membre de l'équipe de négociation du Hamas, suggérant qu'une décision finale n'avait pas été prise.

>> Ecouter les précisions de Charlotte Derouin, correspondante à Jérusalem, dans La Matinale :

Les pays médiateurs attendent la réponse du Hamas à une trêve de 40 jours, ainsi que l'échange d'otages contre des Palestiniens détenus par Israël. [Keystone - Evelyn Hockstein - Pool Photo via AP]Keystone - Evelyn Hockstein - Pool Photo via AP
La réponse du Hamas à la proposition d'une trêve se fait toujours attendre / La Matinale / 1 min. / le 2 mai 2024

07h10

Antony Blinken a terminé sa tournée au Moyen-Orient, mais sans garantie d'une trêve

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken exhorte le Hamas à accepter la nouvelle proposition de trêve dans la bande de Gaza tout en réaffirmant l'opposition de Washington à une grande offensive israélienne sur la ville de Rafah.

Antony Blinken, qui a effectué en Israël sa septième mission au Proche-Orient depuis le début de la guerre, le 7 octobre, s'est dit mercredi décidé à arracher "maintenant" un accord sur une trêve associée à une libération des otages retenus dans le territoire palestinien.

Le Hamas réclame un cessez-le-feu "permanent", ce qu'Israël refuse, se disant déterminé à poursuivre l'offensive jusqu'à la "victoire totale" sur le mouvement islamiste. Pour obtenir cette "victoire", Israël estime devoir mener une opération terrestre à Rafah, dernier grand bastion selon lui du Hamas, où s'entassent un million et demi de Palestiniens à la lisière sud du territoire palestinien.

Dans la nuit, le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin s'est entretenu avec le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant, soulignant "le besoin pour toute éventuelle opération militaire à Rafah d'inclure un plan crédible pour évacuer les civils palestiniens sur place et maintenir un flot d'aide humanitaire", selon le Pentagone.

>> Ecouter les précisions de Jordan Davis, correspondant à Washington, dans La Matinale :

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a terminé sa tournée au Moyen-Orient. [Keystone - Evelyn Hockstein - Pool Photo via AP]Keystone - Evelyn Hockstein - Pool Photo via AP
Antony Blinken a terminé sa tournée au Moyen-Orient, mais sans garantie d'une trêve à Gaza / La Matinale / 1 min. / le 2 mai 2024

JEUDI 2 MAI

Le Hamas salue la rupture entre la Colombie et Israël

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a salué jeudi l'annonce par le président colombien de la rupture des relations diplomatiques entre la Colombie et Israël pour protester contre la conduite de la guerre dans la bande de Gaza.

"Nous apprécions grandement la position du président colombien Gustavo Petro (...) que nous considérons comme une victoire pour les sacrifices de notre peuple et sa cause qui est juste", a déclaré dans un communiqué la direction du Hamas, en appelant d'autres pays d'Amérique latine à "rompre" leurs relations avec Israël.

20h45

Benjamin Netanyahu pas intimidé par la menace d'un mandat d'arrêt de la CPI

Alors que les bombardements continuent à Gaza, le Premier ministre israélien a réaffirmé sa volonté de maintenir l'offensive contre la ville de Rafah, devenue refuge pour plus d'1,5 million de Palestiniennes et de Palestiniens, et où se trouveraient les derniers bataillons du Hamas, selon Israël.

Rien ne semble infléchir cette position, même pas la possibilité que des mandats d'arrêt puissent être émis contre lui ou des membres de son gouvernement pour leur conduite de la guerre. Selon des médias américains et israéliens, ce serait le projet de la Cour pénale internationale (CPI) basée à la Haye. Elle n'a toutefois donné aucune confirmation sur ses intentions.

"Je tiens à être clair: aucune décision, à La Haye ou ailleurs, ne portera atteinte à notre détermination d'atteindre tous les objectifs de la guerre", a martelé Benjamin Netanyahu.

>> Voir le reportage du 19h30 :

Les Etats-Unis plaident pour qu'Israël et le Hamas concluent un accord de trêve
Les Etats-Unis plaident pour qu'Israël et le Hamas concluent un accord de trêve / 19h30 / 2 min. / le 1 mai 2024

20h00

En Israël, Antony Blinken presse à nouveau le Hamas d'accepter l'accord

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken s'est rendu mercredi à Kerem Shalom, à quelques kilomètre de Rafah, un point de passage de l'aide humanitaire depuis Israël vers la bande de Gaza, où une dizaine de camions attendent d'entrer dans le territoire assiégé sous la surveillance de plusieurs chars israéliens garés non loin.

Dans la foulée de cette visite, il a estimé qu'un rejet par le Hamas d'une offre de trêve constituerait un manque de "considération pour les Palestiniens". "Si le Hamas prétend réellement se soucier des Palestiniens et désire voir leurs souffrances immédiatement soulagées, il devrait accepter l'accord", a-t-il affirmé à la presse en Israël.

"S'il ne le fait pas, je pense que ce sera une preuve supplémentaire qu'il n'a pas la moindre considération" pour les Palestiniens, a-t-il ajouté.

Le secrétaire d'Etat américain a également estimé qu'Israël disposait "de meilleures solutions" qu'une "opération militaire d'ampleur" sur Rafah pour faire face au "réel défi que représente actuellement le Hamas".

19h50

La Colombie va rompre ses relations diplomatiques avec Israël

Le président colombien Gustavo Petro a déclaré mercredi qu'il allait rompre les relations diplomatiques avec Israël dès jeudi. Déjà farouche critique du Premier ministre israélien, il a exprimé sa volonté de s'associer à la plainte transmise à la Cour internationale de justice (CIJ) par l'Afrique du Sud, qui accuse Israël d'actes génocidaires contre les Palestiniens.

Le 20 février, le premier président de gauche de l'histoire de la Colombie avait déjà accusé Israël de commettre un "génocide" des Palestiniens dans la bande de Gaza, exprimant alors sa "pleine solidarité" avec son homologue brésilien Luiz Inacio Lula Da Silva, vertement critiqué pour avoir dressé une comparaison entre l'offensive israélienne et la Shoah.

>> Lire sur le même sujet : "Tout ce que vit Gaza, j'ai dû le traverser", témoigne une survivante de la Shoah

Réagissant dans la foulée, le ministre israélien des Affaires étrangères Israël Katz a estimé que cette décision constituait une "récompense" pour le Hamas, et traité le président colombien d'"antisémite".

19h05

Analyse des contestations universitaires aux Etats-Unis et en Europe

La tension monte sur les campus américains, hauts-lieux de la contestation propalestinienne qui continue de s'étendre. Les interventions policières se multiplient, notamment à l'Université du Wisconsin à Madison ou encore l'Université de la Floride du Sud, près de Tampa. À l'Université de Californie à Los Angeles, des manifestants affirment avoir été attaqués par des pro-israéliens munis de divers objets. Des vidéos montrent des contre-manifestants tenter de démonter des barricades et lancer du spray au poivre.

Au niveau politique, les Républicains sont déterminés à dépeindre les manifestions critiques envers Israël comme étant pro-Hamas et antisémite. Ils qualifient ces universités prestigieuses de "repères d'antisémitisme". Du côté des principaux concernés, certains étudiants juifs se sentent menacés par les manifestations, tandis que d'autres y participent.

>> Les explications de Jordan Davis en direct de Washington :

La tension monte autour des manifestations pro-palestiniennes dans les campus américains
La tension monte autour des manifestations pro-palestiniennes dans les campus américains / Forum / 1 min. / le 1 mai 2024

Invité à réagir mercredi soir dans Forum, le sociologue Olivier Fillieule ne se dit "pas surpris" par ces tensions. "Le conflit dont il s'agit est extrêmement fort, extrêmement violent, donc on a du mal à imaginer que les universités regardent ailleurs pendant que Rome brûle, que ce soit aux États-Unis ou ailleurs", commente-t-il.

Ce spécialiste des mouvements sociaux souligne aussi l'importance de la mémoire du mouvement contre la guerre du Vietnam. "Le moment qu'on vit actuellement fait renaître dans la tête des étudiants cette vision un peu héroïque des choses, et donc c'est très motivant. D'autres pays en Europe n'ont pas cette histoire-là."

>> Voir aussi les images du 19h30 :

La police américaine a délogé les étudiants retranchés dans l’université new-yorkaise de Columbia
La police américaine a délogé les étudiants retranchés dans l’université new-yorkaise de Columbia / 19h30 / 3 min. / le 1 mai 2024

Les fonds privés, enjeu concret de lutte

Le sociologue pointe aussi une composante moins commentée, la privatisation de ces universités américaines mobilisées, qui sont dépendantes de fonds externes, notamment d'entreprises en lien avec Israël. "Les étudiants qui se mobilisent aux Etats-Unis se mobilisent d'une certaine manière pour des choses beaucoup plus concrètes (...) puisqu'il s'agit de demander aux universités de désinvestir ou de cesser de collaborer", analyse-t-il.

Interrogé sur la situation en Suisse, il note d'abord qu'elle échappe aux contextes électoraux qui caractérisent les Etats-Unis et l'Europe actuellement. Mais aussi que les universités helvétiques sont publiques, à l'exception, précise-t-il, de l'EPFL ou l'EPFZ, "où les collaborations à visée militaire sont sans doute bien plus larges qu'on ne veut bien nous le faire croire".

>> L'interview complète d'Olivier Fillieule :

Universités suisses et manifestations pro-palestiniennes: interview d’Olivier Fillieule
Universités suisses et manifestations pro-palestiniennes: interview d’Olivier Fillieule / Forum / 7 min. / le 1 mai 2024

17h50

Dans l'attente d'une réponse du Hamas, la pression est grande sur Netanyahu

Un accord sur une trêve entre Israël et le Hamas se fait toujours attendre, malgré l'intense pression internationale, en particulier américaine. L'accord proposé par Israël comprend une trêve de 40 jours et la libération de prisonniers palestiniens en échange des otages israéliens. De potentielles autres dispositions ou exigences restent floues.

Le Hamas, lui, souhaite obtenir un cessez-le-feu total et définitif, alors que Benjamin Netanyahu a affirmé lundi que l'armée israélienne entrerait dans Rafah quoi qu'il arrive. Le mouvement palestinien a annoncé mercredi soir qu'il allait répondre "dans très peu de temps", mais sa réponse se fait attendre.

>> Les explications de Benjamin Luis dans Forum :

Le Hamas n’a pas encore répondu à la proposition de cessez-le-feu israélienne
Le Hamas n’a pas encore répondu à la proposition de cessez-le-feu israélienne / Forum / 2 min. / le 1 mai 2024

"Le Hamas est une nébuleuse, entre ceux qui sont sur le terrain et ceux qui sont à l'extérieur (de Gaza)", souligne Elena Aoun, professeure en relations internationales à l'Université catholique de Louvain, en Belgique. "Il faut qu'il y ait une coordination entre toutes ces personnes".

"Et puis, c'est une supposition, mais il y a une sorte d'attentisme par rapport à la cristallisation de la position du gouvernement israélien", poursuit-elle, notant que le discours israélien a déjà légèrement changé par rapport à la veille. "Et puis il y a aussi la recherche d'un minimum de garanties de la part des Palestiniens", notamment des autres groupes armés.

Pressions de tous bords

Benjamin Netanyahu, lui, aurait affirmé aux diplomates américains qu'il n'accepterait aucune contre proposition incluant une fin totale de la guerre. Pourtant, la pression politique est maximale en Israël. Les familles des otages l'accusent de ne pas en faire assez pour que leur proches soient libérés, tandis que l'opposition a repris de plus belle. Un sondage récent indique que 58% de la population serait hostile au chef du gouvernement.

Quant à ses alliés d'extrême-droite, ils font pression pour rejeter tout projet de cessez-le-feu et pour une offensive immédiate sur Rafah. Ils menacent de faire éclater la coalition gouvernementale qui permet à Benjamin Netanyahu de se maintenir au pouvoir.

"On sait que leurs positions ont toujours été maximalistes, bien avant le 7 octobre", rappelle Elena Aoun. "Elles sont maximalistes par rapport à l'attaque militaire de Gaza, mais aussi par rapport à l'occupation, voire la recolonisation de la bande de Gaza", explique-t-elle, soulignant aussi leur soutien à des "formes extrêmes de violence en Cisjordanie ou à Jérusalem-Est, qu'on a parfois tendance à oublier".

Pour l'heure, la chercheuse espère que le Hamas accepte la proposition, mais appelle surtout la communauté internationale à agir pour construire une paix sur le plus long terme.

>> Écouter son interview complète :

Pas encore de réponse du Hamas au cessez-le-feu proposé par Israël: interview d’Elena Aoun
Pas encore de réponse du Hamas au cessez-le-feu proposé par Israël: interview d’Elena Aoun / Forum / 5 min. / le 1 mai 2024

17h25

L'Egypte appelle Israël et le Hamas à la "flexibilité"

Le chef de la diplomatie égyptienne a souligné mercredi "la nécessaire flexibilité de chacune des parties pour parvenir à un accord de trêve" à Gaza. Il s'exprimait lors d'une visite de son homologue français, venu porter au Caire "le sujet des trois otages français et la coopération humanitaire", selon son entourage.

La France presse depuis des mois Israël de cesser son offensive durablement pour permettre la libération des otages et à l'aide humanitaire d'affluer alors que la population manque de tout.

Premier Etat arabe à avoir reconnu Israël, l'Egypte est un médiateur traditionnel entre Israéliens et Palestiniens. Avec le Qatar, elle a contribué à l'instauration d'une trêve ayant permis fin novembre la libération d'otages et de prisonniers palestiniens.

17h15

Ali Khamenei fustige les tentatives de forcer la normalisation des rapports entre pays arabes et Israël

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a déclaré mercredi que les efforts en cours visant à "forcer" des pays arabes à normaliser leurs relations avec Israël ne résoudraient pas la crise au Proche-Orient. "Ils se trompent", a-t-il lancé lors d'un discours à Téhéran.

Ces déclarations interviennent quelques jours après que les Etats-Unis se sont dits prêts à proposer à l'Arabie saoudite des garanties de sécurité si elle normalisait ses relations avec Israël. Ryad avait déjà entamé des pourparlers en vue d'une éventuelle normalisation qui ont été interrompus après l'attaque du 7 octobre et la riposte israélienne.

"La Palestine devrait revenir aux Palestiniens", a affirmé mercredi Ali Khamenei. "Ils devraient former leur propre régime, leur propre système, et c'est ce système qui devrait décider de la manière de traiter les sionistes", a-t-il estimé.

15h20

Des cours publics de l'UNIL sur le conflit israélo-palestinien soulèvent des oppositions

L'Université de Lausanne (UNIL) va organiser deux cours publics afin de "mieux comprendre l'histoire du conflit israélo-palestinien". L'un d'eux, prévu jeudi soir, est contesté par deux associations, mais il aura bel et bien lieu. Intitulé "La Genèse d’un conflit: Palestine-Israël (19e-20e siècle)", il suscite même beaucoup d'intérêt. De nombreuses personnes se sont inscrites et une salle plus grande sera peut-être nécessaire, selon l'UNIL.

Toutefois, les choix des deux intervenants - l'un titulaire de la chaire d'histoire de l'islam et des mondes musulmans et l'autre de la chaire d'histoire des juifs et du judaïsme - et de l'angle adopté - celui de la théologie et l'histoire religieuse - sont critiqués par deux associations.

Choix assumé par l'UNIL

La première, une nouvelle association nommée "Palestine", a "conseillé à l'université d'annuler le cours", le jugeant "incompatible avec l'attente de neutralité", rapporte mercredi le journal 24 Heures. L'un des professeurs incriminés s'est notamment exprimé dans la presse ces derniers mois, critiquant notamment les manifestations pour un cessez-le-feu à Gaza et appelant à ne pas y participer.

Le Groupe Regards Critiques (GRC), formé d'étudiants et d'assistants de l'UNIL, regrette quant à lui que ce cours soit assuré par des professeurs de la Faculté de théologie et place le conflit dans un cadre religieux. "Il s'agit d’un conflit politique et d'une situation coloniale", relève un porte-parole interrogé par le 24 heures.

L'UNIL, de son côté, précise qu'elle avait à cœur d'examiner ce conflit sous un angle historique et non géopolitique. Cette opportunité d'ouvrir le débat a été saluée par d'autres associations d'étudiants. Le deuxième cours est prévu le 23 mai.

>> Écouter le sujet du 12h30 :

Le logo de l'Université de Lausanne. [Keystone - Laurent Gillieron]Keystone - Laurent Gillieron
L’UNIL va organiser deux cours publics afin de mieux comprendre l'histoire du conflit israélo-palestinien / Le 12h30 / 1 min. / le 1 mai 2024

14h30

Antony Blinken a redit à Netanyahu l'opposition américaine à un assaut sur Rafah

Lors d'un entretien avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le secrétaire d'Etat Antony Blinken a "réitéré la position claire des Etats-Unis à propos de Rafah", a déclaré Matthew Miller, concernant l'assaut terrestre sur la ville, auquel le Premier ministre refuse de renoncer malgré l'opposition de l'ONU et de nombreuses capitales, qui craignent un carnage parmi les quelque 1,5 million de civils qui s'y entassent, en grande majorité des déplacés.

Les discussions entre Antony Blinken et Benjamin Netanyahu – d'abord en tête-à-tête, puis élargies à leurs collaborateurs – ont duré plus de deux heures.

C'est le 7e déplacement au Moyen-Orient d'Antony Blinken depuis l'attaque sans précédent menée le 7 octobre par le Hamas palestinien dans le sud israélien depuis la bande de Gaza, qui a déclenché une riposte tous azimuts d'Israël sur le territoire palestinien.

12h50

Israël dans l'attente d'une réponse du Hamas quant à sa proposition de trêve

Israël attendra jusqu’à ce mercredi soir une réponse du Hamas à sa proposition de trêve, comme l'a dit mardi un responsable israélien.

Les pourparlers pour un cessez-le-feu sont en cours depuis plusieurs jours, mais la réponse du groupe armé palestinien se fait attendre. Ce mercredi matin, le Hamas a indiqué être toujours en train d’étudier l’offre israélienne. La proposition prévoit un arrêt des hostilités pendant quarante jours, ainsi qu’un échange entre des otages israéliens et des détenus palestiniens.

Le vice-président du mouvement islamiste palestinien a répété plusieurs fois sur la chaîne d'information Al Jazeera "être sérieux dans les négociations". Mais aucune réponse n’a encore été donnée.

La pression s’accroît pourtant, notamment du côté des Etats-Unis. Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken enjoint le Hamas à accepter cette proposition qu’il juge extrêmement généreuse. Mais le groupe armé palestinien a fait savoir qu’il goûtait peu à cette pression.

Ce qui bloque, c'est surtout la question de l'offensive sur Rafah. Accord ou non, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu promet une opération terrestre au sud de Gaza, alors que le Hamas plaide depuis plusieurs mois pour un cessez-le-feu complet et total.

>> Ecouter le sujet du 12h30: :

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. [Pool Photo via AP/Keystone - Amir Cohen]Pool Photo via AP/Keystone - Amir Cohen
Le Hamas a indiqué être toujours en train d’étudier l’offre israélienne d’un potentiel cessez-le-feu / Le 12h30 / 2 min. / le 1 mai 2024

12h30

Il y a plus de débris à déblayer à Gaza qu'en Ukraine, selon l'ONU

Il y a plus de débris et gravats à déblayer à Gaza qu'en Ukraine, a affirmé mercredi le responsable des opérations de déminage de l'ONU pour l'étroit territoire palestinien pilonné sans relâche par Israël dans sa guerre contre le Hamas.

"Pour mettre cela en perspective, le front en Ukraine fait un peu moins de 1000 kilomètres de long et Gaza c'est un peu plus de 40 km de long", a expliqué Mungo Birch, qui est responsable du service d'action de l'ONU contre les mines (UNMAS) à Gaza, lors d'un point de presse à Genève.

Mais la masse de débris (37 millions de tonnes, ou 300 kilogrammes par m2, selon une estimation faite à la mi-avril par l'ONU), n'est pas le seul problème.

"Ces décombres sont probablement fortement contaminées par des UXO (munitions non explosées), mais leur nettoyage sera encore compliqué par d'autres dangers présents dans les décombres", explique Mungo Birch.

Ainsi, "on estime qu'il y a plus de 800'000 tonnes d'amiante, rien que dans les décombres de Gaza", ajoute le responsable. Ce produit très dangereux pour la santé exige des précautions particulières.

Images aériennes des décombres dans la ville de Khan Younès, au sud de la bande de Gaza
Images aériennes des décombres dans la ville de Khan Younès, au sud de la bande de Gaza

11h15

Le trouble de stress constant à Gaza

A Gaza, les populations civiles font face à des troubles de stress constant, a alerté mardi soir du chef de l'UNRWA Philippe Lazzarini aux Nations unies à Genève. L'angoisse est permanente dans l'attente de l'annonce d'une potentielle trêve.

"Une anxiété extrêmement profonde règne à Gaza. Les gens n’ont toujours pas reçu d’ordre d’évacuation, mais il y a le sentiment que s’il n’y a pas d’accord de trêve cette semaine, cela peut arriver n’importe quand", indique dans La Matinale Philippe Lazzarini.

Par conséquent, la santé mentale des populations civiles est particulièrement préoccupante. "Mes collègues sur le terrain décrivent un état de traumatisme constant parmi la population. Ils ont dû inventer un nouvel acronyme: on ne parle plus de "PTSD", mais plutôt de "CTSD" qui signifie "trouble constant de stress traumatique". Et franchement, cela n'est pas surprenant", poursuit-il.

>> Ecouter le sujet de La Matinale: :

L'ONU estime à 37 millions de tonnes la masse des débris à déblayer dans la bande de Gaza. [Keystone]Keystone
A Gaza, les populations civiles font face à des troubes de stress constant, selon le chef de l'UNRWA / La Matinale / 1 min. / le 1 mai 2024

11h00

Affrontements à Los Angeles sur le campus d'UCLA près de manifestations pro-palestiniennes

Des affrontements ont éclaté mercredi en marge d'un rassemblement pro-palestinien sur le campus de l'Université UCLA, à Los Angeles, selon des images retransmises par les télévisions américaines.

>> Lire aussi : La police de New York déloge les manifestants pro-palestiniens de l'Université Columbia

La police de Los Angeles "a immédiatement répondu à l'appel à l'aide sur le campus (des autorités universitaires, ndlr)", a écrit sur X un porte-parole de la ville, Zach Seidl.

Des manifestants et des contre-manifestants s'affrontaient à coups de bâton, se lançaient des objets et tiraient des feux d'artifice les uns sur les autres, selon les images.

Les heurts qui ont débuté juste avant l'aube opposent des groupes pro-palestiniens et pro-israéliens, selon CNN.

10h10

Au moins 33 morts supplémentaires à Gaza

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé un nouveau bilan de 34'568 morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre.

En 24 heures, au moins 33 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère qui fait aussi état de 77'765 blessés en plus de 200 jours de guerre.

10h00

Reconnaissance d'un Etat palestinien, levier sur le conflit à Gaza

Au-delà de la portée symbolique, la reconnaissance d'un Etat palestinien par plusieurs pays européens, attendue en mai, pourrait être un levier dans les discussions sur la solution à deux Etats prônée par les Occidentaux pour résoudre le conflit à Gaza. C'est ce qu'estiment des analystes.

Le chef de la diplomatie de l'Union européenne Josep Borrell a déclaré lundi à Ryad (Arabie Saoudite) qu'il s'attendait à ce que plusieurs pays européens annoncent leur reconnaissance unilatérale courant mai, dont l'Espagne, l'Irlande, la Belgique, la Slovénie et Malte.

"C'est un geste avant tout symbolique, qui, dans un premier temps, ne changera pas la vie des Palestiniens, mais qui peut être un levier pour contraindre Israël à reconnaître cet État palestinien", souligne Agnès Levallois de l'Institut de recherche et d'études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est un opposant historique à la création d'un Etat palestinien, que l'administration Biden et les Etats membres de l'UE considèrent comme la seule solution à long terme.

Après l'attaque commise par le Hamas en Israël le 7 octobre dernier, il estime même que ce serait "un cadeau" au mouvement islamiste palestinien, explique Hasni Abidi du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen.

08h15

Benjamin Netanyahu et d'autres hauts responsables israéliens seraient dans le viseur de la CPI

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et de hauts responsables israéliens seraient dans le viseur de la Cour pénale internationale (CPI), selon des médias locaux. Alors que la question agite la presse israélienne depuis quelques jours, cette rumeur paraît très probable aux yeux des spécialistes du droit international.

La CPI mène une enquête depuis le mois de février portant notamment sur la responsabilité israélienne dans la famine en cours à Gaza. Et selon l’avocat spécialiste du droit international, Johann Soufi, elle serait à bout touchant. "Un faisceau d'indices laisse penser que le procureur est à un stade avancé de l'enquête, voire qu'un mandat d'arrêt a été transmis à la Chambre préliminaire", affirme-t-il dans La Matinale de la RTS.

Des mandats d’arrêt viseraient également des responsables du Hamas pour leur implication dans l'attaque du 7 octobre. "La prise d'otages, par exemple, permet aussi au procureur de remonter directement au plus haut niveau de responsabilité des dirigeants du Hamas, qui constitue aussi un crime de guerre", explique Johann Soufi.

Reste qu’Israël, tout comme les Etats-Unis, ne reconnaissent pas la compétence de la Cour pénale internationale, contrairement aux membres de l’Union européenne ou la Suisse, qui seraient eux obligés d’arrêter les accusés s’ils entrent sur leur territoire.

>> Ecouter les précisions de La Matinale :

Benjamin Netanyahu promet de "nouveaux coups durs" au Hamas au début de la Pâque juive. [Keystone - Ronen Zvulun - EPA]Keystone - Ronen Zvulun - EPA
Benyamin Nethanyaou et d'autres hauts responsables israéliens seraient dans le viseur de la Cour Pénale Internationale / La Matinale / 2 min. / le 1 mai 2024

Utiliser la CPI contre Israël menace les démocraties, selon le président israélien

Une éventuelle inculpation par la Cour pénale internationale (CPI) de dirigeants israéliens pour leur conduite de la guerre à Gaza représente "un danger pour les démocraties", a estimé mercredi le président israélien Isaac Herzog, appelant ses alliés à s'y "opposer".

"Essayer d'utiliser la Cour pénale internationale contre Israël, lequel combat le terrorisme, représente un danger clair et immédiat pour les démocraties et les nations libres et éprises de paix respectueuses des règles du droit international", a déclaré Isaac Herzog en recevant le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken à Tel-Aviv. "J'appelle nos alliés et amis à s'opposer et à rejeter de telles menées", a-t-il ajouté.

"Israël possède un système judiciaire très efficace" qui "a poursuivi les plus hautes autorités de ce pays comme n'importe quel citoyen. Nous en sommes fiers", a-t-il poursuivi.

08h00

Les Etats-Unis déterminés à obtenir "maintenant" un accord Israël-Hamas

Les Etats-Unis sont "déterminés" à ce qu'Israël et le Hamas concluent dès "maintenant" un accord de trêve, associée à une libération d'otages, a annoncé le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, en visite en Israël.

"Même en ces temps difficiles, nous sommes déterminés à obtenir un cessez-le-feu ramenant les otages chez eux et de l'obtenir maintenant. Et la seule raison pour laquelle cela ne se ferait pas, c'est le Hamas", a déclaré Antony Blinken à Tel-Aviv, en rencontrant le président israélien Isaac Herzog.

MERCREDI 1ER MAI

La police de New York déloge les manifestants pro-palestiniens de l'Université Columbia

La police de New York est intervenue manu militari mardi soir à l'Université Columbia, épicentre de la mobilisation pro-palestinienne sur les campus américains, afin de déloger les manifestants qui se barricadaient dans un bâtiment depuis la nuit précédente.

C'est en tenue antiémeute, aidés d'un véhicule d'intervention avec échelle, que des dizaines, voire des centaines de policiers, sont entrés sur le campus.

Des agents casqués, grimpant sur l'échelle, sont ensuite entrés via une fenêtre dans le bâtiment occupé. Des dizaines de personnes, certains portant le keffieh, ont été interpellées et placées dans des bus de la police. A l'extérieur du campus, la foule criait "Palestine libre!".

"Les événements de la nuit dernière sur le campus ne nous ont pas donné le choix", a écrit la présidente de l'université, Minouche Shafik, dans une lettre rendue publique demandant à la police de New York d'intervenir sur le périmètre de cet établissement privé de Manhattan .L'ensemble des manifestants ont été évacués du campus, affirment les médias américains.

>> Lire en détail : La police de New York déloge les manifestants pro-palestiniens de l'Université Columbia

20h45

L'Université Columbia menace désormais de "renvoi" les étudiants qui occupent un bâtiment

L'Université Columbia à New York durcit le ton face aux activistes pacifistes pro-palestiniens. Confrontée depuis deux semaines à un vaste mouvement d'étudiants, elle a menacé de renvoyer les étudiants qui occupent depuis la nuit de lundi à mardi un bâtiment du campus.

"Nous déplorons que des manifestants aient choisi par leurs actions la voie de l'escalade (...). Les étudiants qui occupent le bâtiment font face à un risque de renvoi", a écrit un porte-parole de Columbia.

Joe Biden a critiqué cette occupation dans l'université d'où est partie la vague qui secoue les campus américains et internationaux. Il estime que c'est "la mauvaise approche" et que ce n'est "pas un exemple de manifestation pacifique", selon un porte-parole.

Après l'échec de négociations pour évacuer un campement installé depuis mi-avril, la direction de cette prestigieuse université avait déjà pris des sanctions lundi soir en "suspendant" administrativement des étudiantes et des étudiants. Mais loin de calmer le jeu, cela a poussé les protestataires à se barricader dans un bâtiment, que d'autres - dont de nombreux professeurs - ont protégé grâce à une chaîne humaine à l'extérieur.

>> Les explications de Gaspard Kühn dans le 19h30 :

Des protestataires pro-palestiniens ont occupé un bâtiment de l’Université Columbia,  à New York
Des protestataires pro-palestiniens ont occupé un bâtiment de l’Université Columbia, à New York / 19h30 / 1 min. / le 30 avril 2024

20h30

La contestation étudiante se généralise en France, avec le soutien de la gauche

Dans le sillage des Etats-Unis, le mouvement pacifiste pro-palestinien s'étend aux universités françaises. Après Sciences Po et La Sorbonne, les étudiants se mobilisent à travers tout le pays. La police a délogé mardi des militants pro-palestiniens qui bloquaient depuis la veille un site universitaire à Saint-Etienne, tandis que d'autres se mobilisaient à Lyon, Grenoble, Dijon, Rennes ou Strasbourg.

A Saint-Etienne, les manifestants, qui n'ont pas commis de dégradation selon la police, ont obtenu qu'une délégation soit reçue pour discuter avec le président de l'université de l'organisation d'un débat sur la question palestinienne.

À Grenoble, une centaine d'étudiants ont participé à un "sit-in" sur les voies du tramway pendant une heure pour demander, notamment, la fin du partenariat noué en 2023 entre la faculté de Grenoble et l'Université du Néguev Ben-Gourion, en Israël. Ils ont accusé l'Etat et les universités d'être "silencieux" et "complices".

Soutien indéfectible de La France insoumise

La France insoumise, principale opposition de gauche à l'Assemblée nationale qui maintient sa ligne résolument pro-palestinienne depuis le 7 octobre, est très présente au cœur des manifestations. "On a un génocide qui est filmé en direct, et une génération qui a décidé de dire: 'pas en notre nom'", observe le jeune député Louis Boyard au micro du 19h30. "Je peux vous dire que la jeunesse qui est derrière moi honore la France."

Mais le terme "génocide" et certains slogans entendus dans les manifestions sont dénoncés par plusieurs associations juives en France. "À travers un discours qui prétend simplement critiquer Israël, au fond, il y a une rhétorique antisémite", estime ainsi Yonathan Arfi, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif).

"Nous, on est évidemment contre toute forme d'antisémitisme, et on considère que se battre contre la colonisation, contre l'Apartheid et contre le génocide n'est en rien un acte antisémite", rétorque un manifestant dans le 19h30.

>> Voir le reportage de Raphaël Grand à Paris :

Le mouvement des étudiants en soutien aux Palestiniens s’étend à travers toute la France
Le mouvement des étudiants en soutien aux Palestiniens s’étend à travers toute la France / 19h30 / 2 min. / le 30 avril 2024

19h40

Fosses communes à Gaza: l'ONU veut une enquête indépendante

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est dit "profondément inquiet" par la découverte de fosses communes dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Gaza et a appelé à la tenue d'une enquête indépendante.

"Il est impératif que des enquêteurs internationaux indépendants (...) soient autorisés à accéder immédiatement aux sites afin de déterminer les circonstances exactes dans lesquelles les Palestiniens ont perdu la vie et ont été enterrés ou ré-enterrés", a-t-il déclaré.

19h35

Des premiers convois jordaniens d'aide humanitaire devraient arriver à Gaza

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a annoncé qu'un premier convoi jordanien d'aide humanitaire devait partir mardi vers la bande de Gaza assiégée, via le point de passage d'Erez rouvert par Israël.

"Nous assistons à une liaison directe entre la Jordanie et le nord de Gaza, via Erez. Les premières cargaisons partent aujourd'hui", a-t-il déclaré aux journalistes. "Il s'agit d'un progrès réel et important, mais il reste encore beaucoup à faire", a-t-il ajouté.

19h20

Un assaut israélien sur Rafah serait une "escalade intolérable" avec "un impact dévastateur", selon l'ONU

Un assaut militaire israélien à Rafah représenterait une "escalade intolérable", a estimé le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres , implorant les autorités israéliennes à ne pas le faire. Une offensive aurait pour conséquence de tuer "des milliers de civils supplémentaires" et de forcer "des centaines de milliers d'autres à fuir".

Une telle offensive "aura un impact dévastateur sur les Palestiniens de Gaza et de graves répercussions sur la Cisjordanie occupée et sur l'ensemble de la région", a-t-il ajouté. "Tous les membres du Conseil de sécurité et de nombreux autres Etats ont clairement exprimé leur opposition à une telle opération. Je demande à tous ceux qui ont une influence sur Israël de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour l'empêcher", a encore dit le responsable.

La mise en garde du chef de l'ONU intervient après que le Premier ministre israélien a promis que son armée entrerait dans la ville de Rafah, "avec ou sans" trêve.

19h00

Antony Blinken appelle le Hamas à accepter "sans plus tarder" la proposition de trêve

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a appelé le Hamas à accepter "sans plus tarder" la proposition de trêve avec Israël associée à une libération des otages. Le mouvement palestinien affirme étudier la proposition, reçue lundi, mais tarde à transmettre sa réponse.

"Plus de retards, plus d'excuses. C'est maintenant qu'il faut agir", a déclaré Antony Blinken à la presse en Jordanie peu avant son départ pour Israël, dans le cadre de sa septième tournée régionale depuis le début de l'invasion israélienne à Gaza, il y a plus de six mois.

18h15

Des plantations dans les gravats de la bande de Gaza

Youssef Abou Rabin est membre de l'initiative agricole "Nous planterons" à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza. Avec d'autres agriculteurs, il tente de "remédier à la famine" en plantant des graines au milieu des décombres.

"Nous avons décidé de recommencer à cultiver la terre malgré les conditions difficiles et les ressources limitées dues aux destructions massives", explique Youssef Abou Rabin. "Avec un certain nombre d'agriculteurs, menés par mon père, nous avons essayé de retourner sur les terres et d'en remettre une partie en état, ainsi que de produire quelques cultures simples disponibles pendant la guerre."

>> Voir la vidéo sur l'initiative paysanne "Nous planterons" dans la bande de Gaza :

Des plantations dans les gravats de la bande de Gaza
Des plantations dans les gravats de la bande de Gaza / L'actu en vidéo / 1 min. / le 30 avril 2024

16h35

Décision "incompréhensible", "jeu de dupes": à Berne, la gauche fustige la décision sur l'UNRWA

Amnesty International et les partis de gauche appellent le Conseil fédéral à débloquer rapidement les fonds pour l'UNRWA. Le PS et les Vert-e-s dénoncent la recommandation de la commission de politique extérieure du National de ne verser qu'une contribution partielle à l'agence de l'ONU.

La situation humanitaire est "catastrophique" dans la bande de Gaza, rappellent les deux partis et la section suisse de l'ONG dans des communiqués distincts. La population risque sa vie et est confrontée à un manque de nourriture, d'eau et d'accès aux soins médicaux, ajoutent les Vert-e-s.

Insuffisant pour la gauche

Le parti écologiste regrette que la majorité bourgeoise de la commission n'ait "pas pu se résoudre à débloquer l'intégralité des fonds" destinés à l'UNRWA, alors même "qu'une enquête indépendante a levé les soupçons qui pesaient" sur elle. Il parle de "jeu de dupes".

Le PS critique quant à lui une décision "incompréhensible" et demande au ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis d'agir rapidement pour débloquer les fonds destinés à l'UNRWA. Il demande aussi des mesures spécifiques pour s’assurer que les fonds ne soient pas utilisés de manière indue. L'objectif est d'éviter de nouveaux retards.

"Bonne décision" pour Amnesty

La section suisse d'Amnesty International, quant à elle, salue une "bonne décision" de la commission, conforme à la tradition humanitaire de la Suisse.

"En tant qu'Etat hôte des Conventions de Genève, la Suisse ne doit pas se ranger du côté de l'une ou de l'autre des parties belligérantes dans ce conflit, mais uniquement du côté du droit international", poursuit l'ONG. La Suisse évite aussi de s'isoler, la plupart des donateurs importants de l'UNRWA ayant repris leur financement.

16h20

Le Cour internationale de justice (CIJ) rejette la plainte du Nicaragua contre l'Allemagne

La plus haute juridiction de l'ONU a rejeté mardi une demande de mesures d'urgence formulée par le Nicaragua, qui accuse l'Allemagne d'avoir violé la convention sur le génocide de 1948 en fournissant des armes à Israël. "La cour constate que les circonstances ne sont pas telles qu'elles sont requises pour exercer son pouvoir d'indiquer des mesures provisoires", a déclaré Nawaf Salam, juge président de la CIJ.

La juridiction, qui siège à La Haye, aux Pays-Bas, ne s'exprimait pas encore sur le fond de l'affaire portée par le pays d'Amérique centrale, ce qui peut prendre des mois voire des années. Elle rendait sa décision sur une demande de mesures urgentes, notamment pour que les juges enjoignent à Berlin de cesser de fournir des armes et d'autres aides à Israël.

Managua s'en prend à l'Allemagne plutôt qu'aux Etats-Unis, principal allié d'Israël, car Washington ne reconnaît pas la compétence de la cour dans cette affaire, ont expliqué les avocats du Nicaragua.

Lors d'une audience plus tôt ce mois-ci, le Nicaragua avait jugé "pathétique" que l'Allemagne donne des armes au gouvernement israélien tout en fournissant simultanément de l'aide à Gaza. Une présentation "grossièrement biaisée" selon la délégation allemande, qui avait rétorqué que la sécurité d'Israël était "au coeur" de la politique étrangère de Berlin.

16h05

McDonald's ressent toujours de modestes effets du boycott

La chaîne de restauration rapide américaine McDonald's a indiqué mardi que ses résultats avaient continué de pâtir au premier trimestre du conflit à Gaza, après des appels au boycott. Selon un communiqué, l'entreprise s'attend à ce que cela dure "tant que la guerre continuera".

L'effet négatif se perçoit dans sa branche internationales de restaurants franchisés, dont le chiffre d'affaires a reculé de 3% sur un an, à 409 millions de dollars. Il a enregistré une perte opérationnelle de 25 millions, contre un bénéfice de 45 millions de dollars. Le groupe précise avoir fourni une assistance "insignifiante", sous la forme d'allègements de royalties et/ou de paiements différés, à certains de ces franchisés.

Aucun effet sur les bénéfices du groupe

Le géant de la restauration rapide est la cible de critiques après que sa franchise en Israël a annoncé en novembre offrir des milliers de repas gratuits à l'armée israélienne. Il a également annoncé le 4 avril un accord pour racheter le groupe Alonyal, propriétaire des 225 restaurants franchisés en Israël qui détenait la licence depuis plus de trente ans.

Concernant McDonald's dans son ensemble, le chiffre d'affaires a tout de même progressé de 5% au premier trimestre à 6,17 milliards de dollars, pour un bénéfice net de 1,93 milliard (+9%). Rapporté par action, le bénéfice net ressort à 2,70 dollars (+2% sur un an), quand les analystes attendaient 2,72 dollars.

15h40

Deux opposantes politiques interrogées en France pour "apologie du terrorisme"

Les Insoumises Mathilde Panot, cheffe de groupe à l'Assemblée nationale française, et Rima Hassan, candidate aux élections européennes, ont été entendues mardi dans les locaux de la police judiciaire parisienne dans le cadre d'enquêtes pour "apologie du terrorisme". Des convocations qualifiées de "censure" par La France insoumise (LFI).

"Ca s'est très bien passé", a assuré, souriante, la militante franco-palestinienne Rima Hassan à la presse après deux heures d'audition, consécutive à une plainte de l'Organisation juive européenne, une organisation pro-colonisation et opposée à la création d'un Etat palestinien, qui était déjà à l'origine de la plainte - classée sans suite - contre l'humoriste Guillaume Meurice.

La candidate aux élections européennes, présente à la 7e place sur la liste de LFI, a expliqué que sa convocation était consécutive à une interview accordée en novembre au média Le Crayon. Dans un extrait tronqué, et désormais supprimé, on y voit la juriste de 32 ans dire qu'il est "vrai" que le Hamas mène une action légitime.

Communiqué de LFI mis en cause

Les enquêteurs ont, eux, pu visualiser l'intégralité de l'entretien, dans lequel elle clarifie son propos, condamnant les attaques du 7 octobre, qu'elle qualifie de terroristes, mais rappelant que le droit international consacre le droit à la lutte armée pour l'autodétermination. "Le seul résultat logique peut être un classement sans suite", a estimé son avocat.

Mathilde Panot était, elle, entendue sur un communiqué publié par son groupe parlementaire le 7 octobre. Ce texte avait suscité la polémique car il expliquait l'attaque du mouvement islamiste, décrite comme "une offensive armée de forces palestiniennes", par "l'intensification de la politique d'occupation israélienne" dans les territoires palestiniens.

14h00

Philippe Lazzarini estime que la Suisse doit poursuivre sa tradition humanitaire

Le commissaire général de l'UNRWA Philippe Lazzarini a appelé la Suisse à maintenir son soutien à l'agence onusienne. Si elle ne devait pas "poursuivre sa tradition humanitaire" au Proche-Orient, la Confédération risque de voir sa place dans le monde remise en cause.

Il était interrogé sur la recommandation de la commission de politique extérieure du National de maintenir une aide partielle à l'agence. Le maintien de cette aide est "plutôt une bonne nouvelle", a-t-il réagi.

Le responsable onusien s'est en revanche inquiété de la volonté de la commission de ne plus financer directement l'UNRWA à terme. Il a dit espérer qu'elle ne se concrétise pas "avant que la Suisse et les autres Etats membres (de l'ONU) aient oeuvré à la création d'un Etat palestinien", c'est-à-dire avant que l'agence puisse se retirer de la région.

"Dans un contexte aussi polarisé" qu'aujourd'hui, Philippe Lazzarini a dit espérer que la Suisse continue d'être perçue comme un pays "traditionnellement humanitaire, neutre, impartial, une Suisse des bons offices".

Si elle devait abandonner son soutien à une agence comme l'UNRWA, la Confédération serait très vite perçue dans cette région du monde comme un pays mettant en oeuvre "un agenda partial, un agenda où on applique un droit international humanitaire à deux vitesses". Cela pourrait avoir un impact durable sur le rôle que la Suisse peut jouer sur la scène internationale, s'est-il inquiété.

13h55

Un policier israélien poignardé par un citoyen turc dans la Vieille ville de Jérusalem

Un policier israélien a été poignardé par un ressortissant turc de 34 ans dans la Vieille ville de Jérusalem, a indiqué la police israélienne.

Les services de secours israéliens du Magen David Adom (MDA) ont précisé que le policier blessé, âgé de 30 ans, avait été transporté à l'hôpital dans un "état de santé intermédiaire". L'assaillant a été tué par balles, a ajouté le MDA.

"Un terroriste armé d'un couteau est arrivé dans la Vieille ville de Jérusalem, dans la rue menant à la porte d'Hérode, s'est rué sur un policier et l'a poignardé", a détaillé la police dans un communiqué, précisant qu'un autre policier présent avait "neutralisé l'assaillant".

13h45

Des étudiants pro-palestiniens de Columbia bravent l'ultimatum de l'université

Des étudiants de l'université Columbia à New York, d'où est parti un mouvement étudiant pro-palestinien aux Etats-Unis, ont occupé un bâtiment durant la nuit de lundi à mardi, bravant un ultimatum pour cesser leur mouvement.

De son côté, l'ONU s'est dite mardi "inquiète" des actions de la police sur des campus d'université aux Etats-Unis. "Je m'inquiète de ce que certaines mesures prises par les forces de l'ordre dans une série d'universités semblent avoir un impact disproportionné", a déclaré le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk.

Le Haut-Commissaire s'est dit troublé "par une série de mesures musclées prises pour disperser et démanteler les manifestations", soulignant que "la liberté d'expression et le droit de réunion pacifique sont fondamentaux".

Columbia a commencé lundi soir à sanctionner des étudiants refusant de quitter, "sauf par la force", un campement installé depuis dix jours.

Durant la nuit, des manifestants se sont barricadés dans le bâtiment Hamilton et d'autres l'ont entouré d'une chaîne humaine à l'extérieur, selon une vidéo postée sur les réseaux sociaux.

13h25

L'ONU "alarmée" par l'impact du conflit avec Israël sur les enfants libanais

Le conflit transfrontalier entre le Hezbollah et Israël a "gravement affecté" le bien-être de milliers d'enfants dans le sud du Liban où plus de 70 écoles ont fermé, a averti mardi l'ONU, appelant à "un cessez-le-feu immédiat".

Depuis le 7 octobre, l'ONU indique que plus de 92'000 personnes, parmi lesquelles environ 30'000 enfants, ont été déplacées par les échanges de tirs entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste libanais Hezbollah, qui dit intervenir en soutien à son allié le Hamas palestinien, en guerre dans la bande de Gaza contre Israël.

Le représentant du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) au Liban, Edouard Beigbeder, s'est également dit inquiet par "l'impact profond et à long terme de la violence sur la sécurité, la santé et l'accès à l'éducation des enfants".

Selon l'Unicef, 20'000 élèves ont été "gravement affectés" par la fermeture de plus de 70 écoles et 4000 enfants impactés par la fermeture d'une vingtaine de centres de soin de santé.

13h10

Benjamin Netanyahu promet qu'Israël entrera dans Rafah, "avec ou sans accord" de trêve avec le Hamas

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a promis mardi que l'armée israélienne entrerait dans Rafah, localité du sud de la bande de Gaza, qu'un accord de trêve pressenti soit conclu ou non avec le mouvement islamiste palestinien Hamas.

"L'idée que nous allons arrêter la guerre avant d'avoir atteint tous nos objectifs est hors de question. Nous allons entrer dans Rafah et y éliminer les bataillons du Hamas, avec ou sans accord (de trêve), afin d'obtenir une victoire totale", a-t-il déclaré, cité dans un communiqué publié par son cabinet, à des représentants de familles d'otages à Jérusalem.

Trêve ou pas, Tsahal entrera à Rafah, promet Benjamin Netanyahu. [KEYSTONE - ATEF SAFADI]
Trêve ou pas, Tsahal entrera à Rafah, promet Benjamin Netanyahu. [KEYSTONE - ATEF SAFADI]

13h05

La Suisse devrait maintenir une aide partielle à l'UNRWA, estime la commission compétente du National

La Suisse doit maintenir, pour l'instant, une aide humanitaire partielle à l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). C'est ce que recommande la commission compétente du Conseil national. Le Conseil fédéral n'a pas encore tranché.

La commission de politique extérieure du National a siégé à plusieurs reprises sur ce sujet ces dernières semaines. Au vu de la situation humanitaire catastrophique qui règne à Gaza actuellement, elle a décidé par 13 voix contre 11 de maintenir partiellement le soutien actuel de la Suisse à l'UNRWA, a dit le président de la commission Laurent Wehrli (PLR/VD).

Il faut passer par les canaux qui fonctionnent encore sur place, a ajouté le Vaudois. Le montant de cette contribution partielle à l'UNRWA n'est pas chiffré par la commission. Le Conseil fédéral devra en décider. Initialement, la Suisse devait verser 20 millions de francs pour 2024.

A moyen terme, la Suisse ne devrait par contre plus financer directement l'UNRWA, estime la commission. Elle a déposé une motion en ce sens.

12h40

Le Hamas prépare sa réponse à une offre de trêve à Gaza

Les pays médiateurs espèrent mardi une pause dans la guerre qui fait rage depuis presque sept mois entre Israël et le Hamas, dans l'attente d'une réponse du mouvement islamiste à une proposition de trêve de 40 jours associée à une libération d'otages retenus dans la bande de Gaza.

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, avait dit lundi "espérer" une réponse favorable du Hamas à une proposition qu'il a qualifiée d'"extraordinairement généreuse de la part d'Israël".

Selon le chef de la diplomatie britannique, David Cameron, cette offre comprend un cessez-le-feu de 40 jours, associé à la libération "de milliers de prisonniers palestiniens" détenus par Israël, en échange de la libération d'otages enlevés le jour de l'attaque sanglante menée par le Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, qui a déclenché la guerre.

Cette proposition fait suite à des mois de blocage dans les négociations indirectes visant à instaurer une nouvelle trêve dans le territoire palestinien.

Le Hamas prépare sa réponse à une offre de trêve à Gaza. [KEYSTONE - MOHAMMED SABER]
Le Hamas prépare sa réponse à une offre de trêve à Gaza. [KEYSTONE - MOHAMMED SABER]

Fin novembre, une première trêve d'une semaine avait permis la libération de 105 otages, dont 80 Israéliens et binationaux échangés contre 240 Palestiniens détenus par Israël.

12h25

Le ministre français des Affaires étrangères en visite en Israël

Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, est arrivé en Israël, où il s'est entretenu avec son homologue israélien Israël Katz.

Cette visite de 24 heures entre Jérusalem et Tel-aviv s'inscrit dans le cadre d'une tournée au Proche-Orient qui l'a emmené au Liban et en Arabie Saoudite.

En Israël, "les discussions vont tourner autour des efforts, notamment de la France, pour parvenir à augmenter le volume d'aide humanitaire" dans la bande de Gaza, a indiqué une source diplomatique française. Elles porteront aussi sur le "risque d'offensive à Rafah sur laquelle (la France) a déjà marqué une très, très forte opposition", selon cette même source.

Stéphane Séjourné devrait également rencontrer plusieurs acteurs politiques israéliens, ainsi que des représentants des familles d'otages retenus à Gaza.

10h10

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 34'535 morts

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé mardi un nouveau bilan de 34'535 morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre.

En 24 heures, au moins 47 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère qui fait état de 77'704 blessés en plus de 200 jours de guerre.

10h00

Blinken en Jordanie pour discuter de l'aide humanitaire à Gaza

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken se rend mardi en Jordanie pour discuter des moyens d'accroître l'aide humanitaire à la bande de Gaza. Il veut aussi remercier discrètement le royaume pour son aide lors de l'attaque iranienne contre Israël à la mi-avril.

Antony Blinken s'est envolé dans la matinée pour Amman après s'être entretenu avec les dirigeants des pays arabes du Golfe à Ryad.

En Jordanie, le chef de la diplomatie américaine doit rencontrer le roi Abdallah II et son homologue jordanien Ayman Safadi, ainsi que la coordinatrice humanitaire de l'ONU pour la bande de Gaza, Sigrid Kaag.

09h50

La Chine affirme que des discussions ont eu lieu à Pékin pour "réconciliation intra-palestinienne"

La Chine a annoncé que le Hamas et le Fatah, deux groupes palestiniens qui se déchirent depuis de nombreuses années, ont mené des discussions à Pékin afin de parvenir à une "réconciliation intra-palestinienne".

Le Hamas, rival du Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas, s'est emparé du pouvoir en 2007 dans la bande de Gaza.

"A l'invitation de la Chine, des représentants du Mouvement national de libération de la Palestine (Fatah, ndlr) et du Mouvement de résistance islamique (Hamas, ndlr) se sont récemment rendus à Pékin pour des discussions approfondies et franches sur une promotion de la réconciliation intra-palestinienne", a indiqué Lin Jian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

"Les deux parties ont pleinement exprimé leur volonté politique de parvenir à la réconciliation par le dialogue et la consultation, ont discuté de nombreuses questions spécifiques et ont réalisé des progrès", a-t-il souligné lors d'une conférence de presse régulière.

08h15

"Je suis étonné et inquiet" de la position de la Suisse sur l'UNRWA, déclare Philippe Lazzarini

Alors que la majorité des pays ont repris leur financement à l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), la Suisse n'a toujours pas pris de décision. Cette situation inquiète le directeur de l'agence, Philippe Lazzarini, a-t-il fait savoir lundi dans le 19h30.

Selon lui, un abandon de l'UNRWA serait perçu comme une abdication de la solution à deux Etats. "Je ne pense pas que la Suisse puisse se positionner de cette manière-là."

Le Neuchâtelois regrette que son pays n'a pas repris son financement. "La plupart des pays sont revenus (...) En fait, il ne reste plus qu'un trio: nous avons les Etats-Unis qui vont bloquer jusqu'au mois de mars de l'année prochaine, le Royaume-Uni qui réserve sa décision dans les semaines à venir et nous attendons maintenant la décision de la Suisse."

>> Voir son intervention dans le 19h30 de lundi :

Le financement de l’UNRWA par la Confédération est mis en cause par certains parlementaires. Les explications de Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA
Le financement de l’UNWRA par la Confédération est mis en cause par certains parlementaires. Les explications de Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNWRA / 19h30 / 4 min. / le 29 avril 2024

>> Pour en savoir plus, lire : "Je suis étonné et inquiet" de la position de la Suisse sur l'UNRWA, déclare Philippe Lazzarini

07h55

Une bande dessinée pour raconter l'amour dans les "rares" couples mixtes israélo-palestiniens

Pour "montrer l'endroit (à quoi ressemble de passer un check-point par exemple) et les gens" concernés par la guerre depuis le 7 octobre, Salomé Parent-Rachdi a eu l'idée d'une bande dessinée. C'est le "biais idéal", souligne cette ancienne correspondante en Israël et en Palestine dans La Matinale de mardi.

Dans cette oeuvre "Amour, sexe et Terre promise", Salomé Parent-Rachdi propose un reportage sur les couples mixtes israélo-palestiniens. "Ils sont très rares", dit-elle. "En Israël et dans les territoires palestiniens, les mariages interconfessionnels n'existent pas, donc les gens se convertissent pour pouvoir s'unir."

Ces unions sont "autant saluées par les partisans de la paix que décriées par la droite israélienne et les milieux conservateurs. Donc, elles ont une charge symbolique très forte", explique l'autrice. D'autant qu'"il faut aussi assumer aux yeux des familles" qui les voient comme épouser "l'ennemi".

>> Son interview complète dans La Matinale :

L'invitée de La Matinale (vidéo) - Salomé Parent-Rachdi, autrice de bande dessinée et journaliste indépendante
L'invitée de La Matinale (vidéo) - Salomé Parent-Rachdi, autrice de bande dessinée et journaliste indépendante / L'invité-e de La Matinale (en vidéo) / 16 min. / le 30 avril 2024

07h20

Biden appelle le Qatar et l'Egypte à faire pression sur le Hamas

Le président américain Joe Biden a demandé aux dirigeants du Qatar et de l'Egypte de "faire tout leur possible" pour obtenir du Hamas la libération des otages dans le cadre des négociations pour un cessez-le-feu à Gaza, a annoncé lundi la Maison Blanche.

Des représentants de l'Egypte, du Qatar et du Hamas se sont réunis lundi au Caire, le mouvement palestinien devant donner sa réponse à une proposition de deuxième trêve à Gaza associée à la libération d'otages.

Joe Biden s'est entretenu dans la foulée avec l'émir du Qatar Tamim ben Hamad Al-Thani et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi au sujet de "l'accord actuellement sur la table", a indiqué la Maison Blanche dans deux communiqués quasi identiques.

Le président américain a exhorté ces deux dirigeants arabes très proches des Etats-Unis à "faire tout leur possible pour obtenir la libération des otages détenus par le Hamas, car il s'agit là du seul obstacle à un cessez-le-feu immédiat".

MARDI 30 AVRIL

Des étudiants pro-palestiniens sanctionnés par Columbia pour avoir refusé de quitter un campement

L'université Columbia à New York, d'où est parti un mouvement pro-palestinien sur des campus aux Etats-Unis, a commencé lundi soir à sanctionner des étudiants qui refusent de quitter, "sauf par la force", un campement installé depuis dix jours.

Partie de la réputée université du nord de Manhattan, cette nouvelle vague du mouvement d'étudiants et de militants contre la guerre que conduit Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza a gagné nombre d'établissements, de la Californie à la Nouvelle-Angleterre (nord-est) en passant par le centre et le sud du pays.

"Nous avons commencé à suspendre (administrativement) des étudiants, dans le cadre de cette nouvelle étape pour assurer la sécurité de notre campus", a annoncé à la presse le vice-président chargé de la communication de Columbia, Ben Chang.

Au lendemain d'un week-end relativement calme sur le campus, où est installé un "village" de tentes, la présidente de Columbia Minouche Shafik a lancé lundi matin un ultimatum expirant à 18H00 GMT. Elle a exhorté 200 occupants d'un campement à partir, à la suite de l'échec de cinq jours de négociations pour une solution à l'amiable.

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