Sa réputation n'est pas fameuse, mais cela va changer: le Festival de la Cité du 10 au 15 juillet s'emploiera à transformer la place du Tunnel en paradis aquatique grâce au collectif Dakota & les 3 Points de suspension qui a imaginé une zone de bien-être inspiré de la balnéothérapie.
Le collectif 3615 Dakota y a installé ses Bains publics entre cinq et six heures par jour. "Après un diagnostic territorial de cette place ingrate, nous travaillerons au bien-être des habitants grâce à une 'urbanothérapie'", a expliqué un des artistes.
Une deuxième grande scène
Le Festival de la Cité est aussi doté d'une deuxième grande scène, La Châtelaine, adossée au Château Saint-Maire. Les amateurs de danse pourront y voir Cria de la chorégraphe brésilienne Alice Ripoll, qui revient après une première prestation Suave en 2016.
L'autre grande scène, Gran Canyon, reste dédiée à la musique: la jeune rappeuse londonienne Nadia Rose proposera son style grime tandis que la Sud-Africaine Dope Saint Jude imposera son rap, dans lequel elle injecte la critique de genres. Le Ghanéen Ata Kak rappera lui aux accents house 90's.
Le rendez-vous cher aux Lausannois, toujours gratuit, en plein air et riche sur le plan artistique proposera 90 projets de musique, de danse, de théâtre, de spectacles pour enfants et de performance.
Toujours au rayon danse, la troupe Baninga proposera "Monstres" qui raconte l'histoire d'un combat, celui de construire un lieu dédié à la danse à Brazzaville au Congo.
Participer à un tournage
Au gré des rues, les festivaliers pourront aussi observer et prendre part au tournage "Le Schmurtz" où chacun peut se lancer dans l'aventure filmée durant trois minutes comme un quart d'heure.
Musique et BD
Mélanger musique et bande dessinée, c'est le projet de l'ensemble Batida & Hécatombe, cinq percussionnistes et pianistes à l'esprit novateur qui mêlent la beauté acoustique des instruments percussifs au spectre sonore élargi des musiques électroniques. Leur "Oblikvaj" est une aventure étonnante où les musiciens interprètent des partitions graphiques créées par les dessinateurs des éditions Hécatombe.
Elle a joué aux côtés de Sophie Hunger, The Young Gods, Olivia Pedroli et Colin Vallon, et a aussi chanté pour l’excellent projet pop de Jim The Barber & His Shiny Blades. La violoncelliste Sara Oswald, formée au classique et baroque, travaille désormais en solo. La maîtrise de son instrument, ses talents d’improvisation et son goût pour les sonorités électroniques promettent un très beau concert ce soir à 21 heures au Jardin du Petit Théâtre.
Propos recueillis par Anne Gillot et Yvor Malherbe/ATS/mcm
Le Festival de la Cité du 10 au 15 juillet.