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"Loss of Life", l’ode aux années 1980 et 1990 du duo américain MGMT

MGMT en concert [mathieu chevrier]
Vibrations - Le meilleur des mondes, selon le duo MGMT / Vibrations / 5 min. / le 26 février 2024
Cinq ans après "Little Dark Age" et son succès sur les réseaux sociaux, le groupe MGMT revient avec "Loss of Life", un album de ballades qui se veut à la fois réaliste et optimiste, sorti via le label indépendant Mom + Pop.

A la fin des années 2000, le duo MGMT apporte un nouveau souffle à la pop psychédélique. A peine sortis de l'université, Andrew VanWyngarden et Ben Goldwasser rencontrent un succès planétaire avec le tube "Time to Pretend", issu de leur premier album studio "Oracular Spectacular". Trois albums suivront, dont "Little Dark Age" en 2018, catapulté en tête des plateformes de streaming grâce aux réseaux sociaux. À ce jour, la chanson éponyme cumule plus de 600 millions d’écoutes sur Spotify.

Cinq ans plus tard, MGMT est de retour pour un sixième album, "Loss of Life". Un retour influencé par les sons et l'esthétique des années 1980 et 1990 ponctué de folk, de slows et de pop. Autre nouveauté, les deux acolytes ont décidé de se séparer de leur maison de disque Columbia au profit d'un label new-yorkais indépendant, Mom + Pop Music. De quoi faire table rase et de profiter d'une liberté créative totale.

>> À regarder: le clip de MGMT "Mother Nature"

Une vision désabusée de la vie

À travers sa musique, le duo observe l'absurdité de la vie et son éternel recommencement. "Loss of Life" ne fait pas exception à la règle avec pour devise: le monde court à sa perte, mais au moins, l'amour existe toujours. "Dans les journaux, chaque article a de quoi rendre les gens anxieux et terrifiés. Alors sans être trop spirituels, nous avons essayé de rappeler que l'amour et les connexions avec les autres ne sont pas affectés par le réchauffement climatique; ce sont des choses indestructibles", explique le chanteur Andrew VanWyngarden lors d'une interview pour le magazine DIY.

Quelques surprises

Parmi les chansons de l'album, MGMT a choisi de dévoiler en premier le single "Mother Nature". Clin d'œil assumé au groupe Oasis, le titre parle de destruction et de renaissance tout en abordant les paradoxes de la vie moderne. Le tout sur une mélodie très "Gallagher". Les guitares acoustiques et les grésillements rappelant ceux de l'aiguille d'un tourne-disque sont présents tout au long de cet album qui fait la part belle aux ballades tout en gardant un petit côté psychédélique, très apparent sur la chanson éponyme "Loss of Life".

De plus, pour la première fois, MGMT accueille un invité, l'artiste français Chris (Christine and the Queens). Dans "Dancing in Babylon", un slow à la Bonnie Tyler, Chris et Andrew VanWyngarden partagent le micro sur les claviers de Ben Goldwasser. Un clip à la fois futuriste et clin d'œil aux années 1980 accompagne la chanson.

Sujet radio: Yves Zahno

Adaptation web: Myriam Semaani

MGMT, "Loss of Life", Mom + Pop Music

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