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Aime Simone en quête d'une post-pop lumineuse et cathartique

Le chanteur français Aime Simone au Montreux Jazz Festival, le 6 juillet 2023. [FFJM 2023 - Thea Moser]
Aime Simone en quête dʹune post-pop lumineuse et cathartique / Vertigo / 12 min. / le 13 juillet 2023
Deux ans après un premier album autoproduit qui a révélé ses talents et lui a permis de faire les premières parties de Peter Doherty, Aime Simone est de retour avec "Oh Glory". Le chanteur franco-norvégien y développe son concept de post-pop télescopant les esthétiques musicales.

"Oh Glory", deuxième enregistrement que Aime Simone est venu présenter sur une scène gratuite du dernier Montreux Jazz Festival, mélange habilement les musiques de club et les mélodies pop. Un univers sonore très hybride au sein duquel le chanteur parle de rêves confrontés à la réalité et beaucoup d'amour.

"Oh Glory" est à la fois une quête d'émotions et de sensations et se partage entre des rythmes très urbains et un songwriting pop plus classique. "La pop des années 1960, les Beatles et les Kinks, puis le courant britpop qui en descend et ensuite les rythmiques du rap américain, de la techno, de la trap et même du reggaeton m'ont beaucoup influencé", indique Aime Simone à la RTS.

Stabilité trouvée

Aime Simone a 28 ans à peine, mais semble avoir déjà connu mille vies. En tant que mannequin, il a vécu dans de nombreuses villes du globe et cultive une certaine androgynie romantique et sombre. Un temps anorexique, il avoue avoir enfin trouvé un peu de stabilité. Et c'est sa nouvelle vie de famille qui a largement inspiré l'écriture de "Oh Glory". 

"Je pense que le fait d'avoir quitté Berlin pour rentrer en France, à Paris, correspond à une transition dans ma vie plus vaste, à la fois artistique et professionnelle. Cela a inspiré l'album qui parle de ces challenges, du rapport difficile et parfois tendu à cette profession pour les artistes, de se battre pour ses rêves et pour les gens qu'on aime, d'être fidèle à soi-même avec toujours en toile de fond l'amour", explique Aime Simone qui estime avoir beaucoup évolué musicalement suite à la rencontre de sa compagne, artiste également.

Recherche de lumière

Après avoir foulé les podiums pour des collections de Hedi Slimane ou Yves Saint Laurent, avoir aussi broyé beaucoup de noir, c'est surtout sur scène qu'Aime Simone s'épanouit désormais. C'est là que son répertoire prend une dimension plus cathartique encore et qu'apparaît cette lumière qu'il traque sans cesse, comme une obsession.

"La lumière est à prendre dans un sens positif, comme une sorte de message d'espoir, de source de motivation et d'émotion pour les gens. Je veux répandre cette lumière, parce que j'en ai eu besoin et ai connu trop de déboires, et non faire une musique qui s'étale et se complaît dans la noirceur. (...) A la naissance de ma fille, je me suis posé des questions existentielles sur ce que j'allais lui léguer comme vie de famille, comme expérience, mentalité ou émotion et j'ai changé plusieurs choses dans ma vie jusque dans ma musique", détaille Aime Simone.

Penchant précoce pour la création

L'artiste a grandi en côtoyant diverses formes d'arts et particulièrement la musique. Il a développé précocement un goût pour la création. Si "Oh Glory" dévoile des chansons très introspectives, c'est en raison de la place fondamentale qu'occupe la musique dans son existence. "En tant qu'auditeur, la musique est entrée dans ma vie très jeune, vers l'âge de quatre ans. Mais en tant que créateur de musique, c'était plutôt vers douze ou treize ans, dès que j'ai commencé à apprendre la guitare et que ça a tout de suite débouché sur de la composition, des enregistrements, de la production".

Olivier Horner

Aime Simone, "Oh Glory" (Because Music).

En concert aux Docks, Lausanne, le 26 novembre 2023.

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