De son vrai nom Shawn Corey Carter, il incarne la réussite à l'américaine. Marié à la chanteuse millionnaire Beyoncé, père de trois enfants, il affiche sa fortune comme une revanche sur la vie.
Il a appris à utiliser les codes dans la rue pour se faire une place dans les affaires. "Il a fait des 'bons coups', c'est vraiment un entrepreneur", précise Dany Hassenstein, programmateur au Paléo Festival de Nyon.
Elevé par une mère célibataire dans le quartier de Brooklyn, à New York, sans diplôme, il est d'abord dealer et apprend le business sur le tas. Il investit très vite ses bénéfices. Passionné de rap, il fonde son propre label qui compte aujourd'hui des pointures comme Rihanna ou Shakira. Les albums se succèdent et les dollars s'amassent.
Le maillon fort
Aucun maillon de la chaîne de diffusion ne lui échappe. "Le meilleur coup qu'il a fait c'est quand il a racheté les droits de tous ses morceaux dans les années 1990. C'est un des rares artistes à 'toucher' des droits dès qu'un de ses morceaux passe à la radio ou en streaming, chose rare dans l'industrie de la musique", explique Dany Hassenstein.
Sa plateforme de streaming Tidal, label, catalogue musical: il contrôle tout. Il n'y pas que le hip-hop qui fait sa fortune, il multiplie les placements: une trésorerie propre estimée à 220 millions de francs.
En plus de la musique, il investit dans le cognac et le champagne pour 410 millions de francs, et des placements habiles dans l'art et l'immobilier.
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Dans le hip-hop américain où les rappeurs se vantent de leur richesse, Jay-Z peut désormais se targuer d'avoir remporté la course au premier milliardaire.
Estelle Braconnier/mcc