Publié

Ces artistes et leurs chansons inspirés par les mystères de la Lune

La chronique musique (vidéo) - Les chansons venues de l'espace
La chronique musique (vidéo) - Les chansons venues de l'espace / La Matinale / 3 min. / le 3 juin 2019
Alors que la NASA a détaillé le programme Artémis, qui doit ramener des astronautes sur la surface lunaire en 2024, retour sur quelques célèbres chansons qui célébrent l'astre lunaire, une véritable source d'inspiration pour de nombreux musiciens.

Il y a quelques jours, la NASA a donné les détails de son nouveau programme Artémis, qui a pour objectif de relancer la conquête spatiale, notamment celle de la Lune. Jeff Bezos, l'homme le plus riche du monde, possède une société appelée Blue Moon qui pourrait devenir l'un des fournisseurs de la NASA dans le cadre de ce programme.

>> A lire aussi : Pour reposer pied sur la Lune, la NASA y enverra du matériel dès 2020

D'où viennent les chansons qui parlent de la lune? D'abord d'une forme de fascination romantique pour cette grosse boule blanche à la lumière très douce qui éclaire les amoureux, qui guide le voyageur dans la nuit, qui nous rassure, un peu comme la petite lumière qu'on laisse allumée la nuit quand on a peur du noir. Elle est bienveillante, elle est mystérieuse, aussi. Et, comme elle observe tout ce qu'il passe sur terre, on lui demande ce qu'elle a vu.

La lune, témoin de nos dérives

Entre la sonate au clair de lune de Beethoven et Indochine, cela peut paraître étrange, mais il y a le même rapport à la lune. Certaines choses sont immuables. La lune peut également être le témoin de la dérive de notre planète. Une des chansons les plus emblématiques du groupe américain Creedence Clearwater Revival s'appelle "Bad Moon Rising" et leur chanteur parle d'une mauvaise lune qui annonce toutes sortes de cataclysmes.

Il faut dire que cela se passe en 1969, les journaux parlent alors de menaces nucléaires, de droits civiques et de guerre du Vietnam.

De la lune à la terre

Dans les années 1960 et 1970, il se passe toutefois quelque chose de particulier: la science-fiction devient plausible, la lune n'est plus inaccessible, on finit même par l'atteindre. Les artistes commencent à écrire des histoires qui se passent tout là-haut. Il y avait des chansons qui regardaient vers la lune, il y a cette fois en plus des chansons qui regardent vers la Terre.

A la même période, les synthétiseurs se généralisent. C'est avec eux que l'on fabrique la bande-son de la conquête spatiale. En 1977, le groupe français Space passe sur toutes les radios avec le 45 tours "Magic Fly". Dans le clip, les musiciens sont habillés en combinaisons d'astronautes, bien avant Daft Punk et leurs casques.

Où sont les extra-terrestres?

Si nous sommes fascinés par l'exploration de l'espace extra-terrestre, c'est aussi parce que l'on s'interroge sur leur existence. Pour établir le contact, on leur a envoyé de la musique, sous plein de formes différentes. Et notamment dès 1977 sous la forme d'un bon vieux microsillon plaqué or, sur lequel sont enregistrés des musiques traditionnelles du Pérou, du Sénégal, d'Azerbaïdjan, des extraits de la 5ème symphonie de Beethoven, du "Sacre du printemps" de Stravinsky, mais aussi une chanson de Louis Armstrong et le "Johnny B. Goode" de Chuck Berry.

Et si on envoie de la musique dans l'espace, l'espace lui aussi nous envoie de la musique. Plus exactement, du rayonnement électromagnétique. Des scientifiques ont interprété ces ondes sous forme de son. Même si le son ne peut pas se propager dans l'espace, on le sait tous depuis que l'on a regardé le film "Gravity".

Yann Zitouni/mh

Publié