La furia metal virtuose du groupe genevois Nostromo

Nostromo a marqué la scène metal à la fin des années 2000, en proposant une musique d’une violence et d’une puissance extrêmes. Leur virtuosité technique et leur énergie leur ont alors valu un statut tout particulier, celui de groupe culte et prescripteur.

Plus de dix ans après sa séparation, le groupe réapparaît enfin. Il s'est produit en 2017 à l'emblématique festival français Hellfest, le grand rendez-vous des musiques extrêmes et a assuré la première partie de Gojira, fan de la première heure de Nostromo. Ce retour se concrétise aujourd’hui avec l'album supersonique et radical "Narrenschiff".

"On était des jeunes insouciants. On ne se rendait pas compte de l'ampleur de ce qu'on faisait, sans être Metallica pour autant. On remplissait les salles partout en France mais suite à des incompréhensions et intolérances humaines au sein du groupe, on a rapidement abdiqué. Pour le mieux sans doute, nous n'étions pas prêts à être professionnels en 2004", détaillent à la RTS Javier Varela et Lad Agabekov, deux des membres fondateurs de Nostromo.

Asphyxiants et décapants

Désormais plus structuré, le groupe genevois culte auprès d'une certaine frange hardcore du public souhaite aller de l'avant, "en rentrant au moins dans ses frais". Nostromo revient surtout aux sources brutales et amples de son metal avec les six titres de "Narrenschiff".

Des morceaux d'une redoutable puissance de feu, tour à tour asphyxiants et décapants, sauvages et effrénés, qui opèrent à la façon d'un irrésistible rouleau compresseur.

Sujet radio: Michel Masserey

Adaptation web: Olivier Horner