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Flèche Love, le renouveau d'une voix libre, envoûtante et mystique

La chanteuse romande Flèche Love sur scène au D! Club à Lausanne, en mai 2018. [RTS - Philippe Christin]
Débat musique / Vertigo / 26 min. / le 1 mars 2019
Avec "Naga, Pt.1", l'ex-chanteuse de Kadebostany s'offre une renaissance placée sous le signe du mysticisme. Un premier album d'une belle cohérence de fond et de forme qui devrait ouvrir de nouvelles portes à la Suissesse.
Flèche Love. [facebook.com/Flecheloveofficial - Roberto Greco]
Flèche Love. [facebook.com/Flecheloveofficial - Roberto Greco]

Ex-voix envoûtante de Kadebostany, Amina Cadelli revient sous les traits de Flèche Love. Avec "Naga, Pt.1", elle signe son album de la renaissance en se glissant dans les histoires de la déesse indienne Kali, de Camille Claudel, de Reyhaneh Jabbari ou Kurt Gödel. Une manière sans doute de signifier indirectement la sienne en se mettant dans la peau d'autres femmes libres, libérées ou humanistes.

Entre hip-hop, soul et pop électronique, ce disque affiche une remarquable cohérence formelle et de fond. La Suissesse tatouée de figures protectrices y chante notamment "Mes cicatrices rayonnent partout sur mon corps/ Je suis une œuvre d’art/ Mes cicatrices rayonnent partout sur mon corps/ Je suis mes propres bijoux"  au fil d'"Umsana", morceau en collaboration avec le Français Rone qui signifie "le retour à la matrice" en japonais.

Dimension mystique

Une dimension mystique et spirituelle que la polyglotte (français, anglais, espagnol, arabe) Flèche Love aime savamment à cultiver dans son répertoire.  Voix profonde ou timbre cristallin, celle a qui a fait des études de genre et d'ethnologie y explore aussi les thèmes du féminisme, de l'activisme ou de l'environnement sur fond d'atmosphères sonores mystiques.

Un galop d'essai personnel et intimiste réussi qui devrait ouvrir de nouvelles portes à Flèche Love.

Olivier Horner

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